lundi 3 septembre 2018

Les réseaux sociaux (partie 1 : La communication)


Au début, on ne pouvait que se parler de vive voix. Puis on a su écrire (je m'en viens Belge???) donc on pouvait s'écrire des lettres de papier, puis a été inventé le téléphone, et enfin les courriels sont arrivés dans le portrait. Les courriels combinaient l’avantage des lettres et du téléphone, sans en avoir les désavantages. Les lettres prennent du temps à arriver, mais on prend notre temps pour les écrire et elles sont non-intrusives. Les destinataires les lisent au moment de leur choix. Les courriels ont les mêmes avantages mais en plus, ils sont envoyés instantanément, comme par téléphone. Sauf qu'on n'est pas obligé de répondre immédiatement.

Autrefois, quand les gens avaient envie de partager leurs émotions, ces moyens étaient utilisés, pour parler d’âme à âme à son interlocuteur. Mais le public était restreint. On ne pouvait rejoindre que ceux dont on connaissait l’adresse postale, l'adresse courriel, ou le numéro de téléphone.

Puis se sont mis en place des salons de clavardage général. Tous ceux qui étaient en mal de contacts humains pouvaient s'y inscrire. Il y avait toujours quelqu'un de présent, grâce à la magie du décalage horaire. Tout le monde y papotait, choisissant un salon selon ses affinités. On pouvait y rejoindre des gens de partout, de parfaits inconnus, on tissait parfois des liens, parfois des trolls y sévissaient, phénomène nouveau dont on ne savait comment se débarrasser.

Enfin est venue la mode des blogues. Comme celui-ci. Un moyen autre moyen de s’exprimer, de se raconter à des connus ou des inconnus, mais en gardant le contrôle et en étant le héros en permanence. Ceux qui le voulaient bien s’abonnaient à notre blogue et pouvaient suivre nos aventures. On se développait un fan club, qui commentait. On avait un compteur de visites et on surveillait ainsi sa notoriété. L’ennui, c’est que bientôt, tout le monde avait son blogue, tout le monde racontait ses aventures. L’internet était noyé sous le nombre de blogues, l’audience s’éparpillait et l’intérêt s’est vite estompé.

Ensuite est venue l’époque des forums. Classés encore une fois par intérêt, ils attiraient des groupes de gens qui se liaient ensuite d’amitié ou même des gens qu’on détestait mais qu’on finissait par aimer détester (oui, on se demande encore avec une nostalgie teintée d'affection ce qu'est devenue cette personne qui foutait le bordel dans le forum de broderie...).

De nos jours, tout ça a été balayé par le RÉSEAU SOCIAL. Plus facile encore. On n'a rien à gérer. On poste tout et n’importe quoi, tout le monde et n’importe qui nous lit, commente, partage. On peut même devenir viral (quel horrible mot!). ce qui est devenu un objectif à atteindre, la preuve ultime de la qualité de ce qu’on poste.

Quant à moi, j'y suis aussi inscrite. Mais mon seul intérêt est que j’aime bien jouer à des petits jeux à la con, le matin en buvant mon café. C’est la seule chose qui m’ait motivée à m’inscrire sur le réseau social à la mode, avec tout ce que ça comporte. On se rend vite compte qu’il s’agit d’un réseau tentaculaire, qui se nourrit par lui-même et qui nous envahit.

Ne manquez pas, d'ici quelques jours, la partie 2 : les petits jeux à  la con!

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