lundi 31 janvier 2005

Table des matières, janvier 2005

Tout le mois de janvier d'un coup d'oeil! Cliquez sur l'un des titres de ce mois-ci pour y accéder rapidement. Ou faites dérouler la fenêtre pour avoir tous les articles du mois.

Je quitte Haloscan
Je modernise mes commentaires!
Ah, Paris!
Symbole de l'hospitalité québécoise
Fromage en crottes, crottes de fromage et autres cheez-wizz…
Une autre de mes aventures palpitantes à la campagne!
Coyote, LA référence en cire épilatoire!
Des gougounnes en Phentex
Ah, les ostis!
C'est le boutte d'la marde!
Gla-gla-gla
Départ! (ou arrivée, dépendant du point de vue)
Ah, la vache!
Et quelques autres raclures de télé…
Allons tous manger au " Oui, Chef !"
Oui, Chef!
Les joyeux naufragés
Les soldes!
C'est joli, les oreilles percées!
2005

Je quitte Haloscan

J'ai découvert un autre désavantage de haloscan (je ne cesse d'avoir des surprises) : les commentaires des articles vieux de plus de 4 mois disparaissent. Le prétexte en est de désengorger le système. Par contre, vous pouvez les retrouver en vous abonnant à "premium". Si j'ai bien compris, ils gardent vos commentaires en otage...Si vous voulez en connaître plus, avant de vous engager, allez voir leur forum sur :http://www.haloscan.com/forum/index.php?showforum=1.

Bref, je me suis tannée, et je rentre au bercail. J'ai perdu entretemps quelques commentaires... Je remercie Nico de m'offrir de me prêter son éléphant si mon char ne part pas. Si je suis sage. Quand j'irai à Bangkok. J'ai perdu son commentaire, mais pas l'adresse de son garage, héhéhé...

Concernant l'article précédent, dans lequel j'étais si fière d'être moderne, je vous fais part des autres commentaires reçus (et perdus) :

Chère Coyote
Peut être pourrais tu éclairer, une fois de plus, ma lanterne? Tu as installé, et tu ne sembles pas être la seule dans ce monde blogesque, haloscan. Comme les autres tu relèves "quelques défauts ou difficultés" rencontrés ici et là. Serait il donc possible de savoir quels sont les avantages potentiels d'un tel système?
Laurent Email Homepage 30 Jan 2005, à 14:34 #

oui
coyote Email Homepage 30 Jan 2005, à 15:56 #

Je le niaisais un peu, je l'ai fait languir avant de lui fournir ma sagesse suprême :

Laurent : tu peux aller voir dans le lien que je donne dans le premier commentaire de cette page, tu as accès au forum. Moi, à date, je ne suis pas très contente, je pense que je vais tout balancer et effacer, si je trouve comment.Je n'ai ni envie de perdre mes commentaires sur les vieux posts, ni envie de payer 12$ par année et risquer de perdre quand même mes commentaires.J'ai une page où je peux aller voir mes derniers commentaires, les modifier, les effacer etc, mais c'est bien le seul avantage. Finalement, rien de bien excitant.Ah, et je peux mettre une phrase rigolote au lieu de "comments" mais ça ne vaut pas 12$ par année. Alors bof.
coyote Email Homepage 30 Jan 2005, à 17:16 #

Bref, mon incursion dans le monde de haloscan fut brève. Heureusement sinon j'aurais perdu encore plus de commentaires (ils ne vont pas me les redonner certain!!!)

samedi 29 janvier 2005

Je modernise mes commentaires!

Haloscan commenting and trackback have been added to this blog.

Comme vous pouvez constater, j'ai finalement installé haloscan, mais j'ai contourné le bug : j'avais pris la précaution de sauvegarder auparavent (à la main, cpoier-coller un par un sur un document word) mes anciens commentaires, puis, après installation, je les ai réinsérés.

Je n'ai fait que du copier coller, donc il n'y a aucune modification de faite à vos droits d'auteur. J'ai même mis votre URL quand je l'avais. Je suis bonne. Bien sûr, ils semblent tous écrit du 29 janvier entre 09h30 et 10h mais bon, on fait ce qu'on peut.

J'ai remaqué que haloscan n'avait effacé que les commentaires du mois en cours, il n'a pas touché aux archives. Avoir su, j'aurais attendu le premier février pour le charger...

P.S. Je viens de me rendre compte que pour continuer à recevoir notification des commentaires, il faut payer 12$ et être membre premium de haloscan, ce qu'ils ne disent pas au départ, bien sûr. Pourtant ils nous disent que cette option est disponible. Et la seule façon de payer (quand on s'est résigné au fait qu'on s'est fait fourrer et qu'on veut bien payer, finalement) c'est par paypal (auquel je ne suis pas abonnée) ou bien par carte de crédit (et je refuse d'envoyer mon numéro de carte de crédit par internet). Ah si j'avais su!!!

Ah, Paris!

Comment s’y retrouver à Paris? Imaginez une immense ville de Québec, qui est déjà le cauchemar des automobilistes (non, on ne dit pas "charristes") de la province (province dans le sens de la Belle Province, pas dans le sens de campagnard), mais en encore plus grand, et sans fleuve pour s’orienter.

Oui, il y a bien un «fleuve» (HAHAHAH) mais… rive gauche, rive droite, haut de Seine, bas de Seine… ça veut dire quoi? Surtout quand on regarde la carte de Paris et qu’on s’aperçoit que la Seine tortille tellement qu’on passe de la rive gauche à la rive droite et du haut au bas sans même avoir besoin de la traverser. Et on peut traverser trois fois la Seine en roulant toujours tout droit.

«Au prochain croisement, tournez à droite» Quelle droite??? À chaque tournant, il y a en moyenne 4 droites et 3 gauches. Et dans les ronds-points, c’est pire, tout est à droite, puisque tout le monde tourne autour dans le même sens. Même dans le rond-point de l’Étoile, même si ça ne paraît pas.

«Île-de-France» c’est quoi au juste? Est-ce que Paris est une île? La première fois que j’y suis allée, je croyais naïvement trouver le même panorama qu’on découvert Astérix et Obélix quand ils sont allés à Lutèce pour aller y chercher la serpe d’or. Oui, bon, ça a un peu évolué depuis. Un peu comme ce qui se porte à Lutèce de nos jours.

Les «arrondissements», au moins, portent bien leur nom. Tout est rond, les rues tournent en rond, il y a des ronds-points partout. Et la nomenclature de ces arrondissements obéit à une loi étrange, qui suit la courbure ellipsoïdale d’un escargot, dans le sens des aiguilles d’une montre, mais en partant du centre. Il y a sûrement là un signal cabalistique. Si j’avais écrit le Da Vinci Code, je n’aurais pas manqué de le faire remarquer.

Quant au périphérique, n’en parlons pas! Intérieur ou extérieur? Il s'agit d'une grosse autoroute double dont les sorties prennent le nom de «portes» aux noms tous plus poétiques les uns que les autres. La porte des Lilas, la porte Maillot, la porte Dorée. la porte de Choisy, d’Italie, de Versailles, d’Orléans, de Clignancourt…

Le périphérique, c’est au fond juste un immense rond-point. Et puisqu’il y a toujours des bouchons dessus, personne ne l’utilise plus. Depuis ce temps, les malins se disent que puisque personne ne l'utilise plus, c'est le moment d'emprunter ce chemin. C'est pourquoi il est encore bouchonné. Il y a trop de malins à Paris.

Heureusement, pour les zozos comme moi, il y a le métro. Pas besoin d’avoir le sens de l’orientation. Il suffit de connaître les règles de base d’un rallye, on trouve des indices sur place : quel tunnel prendre, doit-on monter les escaliers ou les descendre, quelle est la prochaine ligne à emprunter… C’est un immense réseau labyrinthien, dont le principe est le même que celui de Montréal. Sauf qu’il n’existe pas assez de noms de couleurs pour qualifier toutes les lignes. On a donc recours aux numéros. La ligne caca d’oie, par exemple, s’appelle la ligne numéro 10. Une bénédiction pour les daltoniens.

C'est sûr que pour faire trois kilomètres, on peut avoir 5 correspondances. C’est long mais on finit par y arriver. S’il n’y a pas de perturbation causée par un arrêt de travail d’une certaine catégorie de personnel.

Le seul ennui, c’est qu’un jour, il bien faut sortir du métro. Et c’est là qu’on est de nouveau perdu. Sauf si on possède une boussole sur son cellulaire, comme moi. En fait, si tant de Parisiens se servent de leur cellulaire, ce n’est pas pour téléphoner, c’est pour consulter leur boussole. Moi, j’aimerais bien pourtant que ma boussole, plutôt que d’indiquer le nord, indique la direction de la tour Eiffel…

Mais ne craignez pas pour autant de visiter cette belle ville. Vous vous débrouillez peut-être mieux que moi, puisque j’ai réussi à me perdre dans la ville d’Amqui!!!

vendredi 28 janvier 2005


Symbole de l'hospitalité québécoise : la gougounne en phentex, le pyjama à nounours en flanalette, la robe de chambre en ratine et le toutou de peluche que l'on prête à ses invités. Merci Carolle! Posted by Hello

jeudi 27 janvier 2005

Fromage en crottes, crottes de fromage et autres cheez-wizz…

Revenons un peu à nos amis les Français, que j’ai un peu négligés ces derniers temps (loin des yeux, loin du blogue). Mais n’y revenons pas trop non plus pour ne pas exciter la colère des susceptibles (peu nombreux, il est vrai, mais tout de même…).

Je ne devrais pas utiliser le mot «fromage» dans cet article. Nous savons que les Français utilisent «cake» au lieu de gâteau aux fruits, sous prétexte que c’est une recette anglaise. Et le mot «cookie» au lieu de biscuit pour certaines sortes de biscuits d’origine anglaise. Et la «toast» réfère à du pain américain tranché et grillé. Sinon, quand il s’agit de leur noble pain, c’est une «tartine grillée». Bref, selon le même principe, le cheddar devrait être appelé «cheese»…

L’envahisseur (le nôtre, donc l’Anglais) adorait le cheddar, et a ainsi inhibé pendant les premiers siècles de la colonie le développement de fromages dignes de ce nom. Même ce que nous appelons le «Mozzarella» n’est qu’un cheddar déguisé.

Non contents de réduire le fromage au seul type cheddar, les anglos ont dénaturé le cheddar lui-même. Des produits dérivés sont apparus, tels le Cheez-wezz, les crottes au fromage ou le célèbre fromage Kraft en «slice processé», constituent le summum du goût pour une multitude d’anglo-saxons.

Et croyez-le ou non, j’ai un jour vu dans un supermarché américain du fromage en spray (une canette de fromage sous pression, un peu comme la laque pour les cheveux)!!! Je l’ai même acheté et je l’ai envoyé à mon frère (qui est exilé en France depuis plus de 10 ans). Il l’a servi à ses collègues de travail lors d’une dégustation de vins et fromages, avec le franc succès que l'on devine.

Il est bon aussi de faire une distinction entre le fromage en crotte et les crottes au fromage. Les crottes au fromage sont des grignotises (terme dérivé de : «grignoter» et «bêtise») hyper salées, de couleur orange, avec un goût de cheddar vieilli 10 ans en bac de vidange. Mais c’est avec le fromage en crotte que l’on fabrique la fameuse «poutine» (ou «gratin parmentier dans son coulis de brun»). Au contact de la chaleur des frites et de la sauce, ce fromage, qui fait kouik-kouik quand on le croque, gagne ainsi la même texture que les frites. Molasse.

Mais qu’on se rassure, on trouve tout de même ici quelques bons fromages. Nous nous relevons doucement de la botte de l’envahisseur, et nous commençons enfin à produire des fromages qui puent, au lait cru. Et ce, à l’heure où l’Union Européenne met en péril le droit intrinsèque des Français à puer de la yeule.

Français, Françaises, q
uoi qu'il arrive, la flamme de la résistance fromagère ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Vive le fromage libre!

C’était la minute politique.

mercredi 26 janvier 2005

Une autre de mes aventures palpitantes à la campagne!

Le linge peut aussi sécher sur la corde par –25°C. Il devient tout raide, puis, quand il redevient souple, c’est qu’il est sec. C’est scientifique. J’en ai fait l’expérience, voyez plutôt :


-8°F = -23°C Posted by Hello

Par une belle matinée ensoleillée, j’ai donc étendu mon linge. Il faut mettre des mitaines parce que tripoter le linge humide, ça gèle les mains. Et il faut faire vite, avant que le linge ne devienne tout raide. Le seul ennui, c’est que c’est long à sécher, et les journées sont courtes. Le soleil se couche à 16h21, selon Environnement Canada. Je dois donc rentrer mon linge, qui n’est ni sec, ni souple. Voyez plutôt :


Pas tout à fait au point... Posted by Hello

Échec sur toute la ligne? Non, car j’ai naturellement étendu mon linge sur une corde dans mon salon, au ras du poêle à bois pour compléter le séchage, et aaaaah, quelle bonne odeur de frais et de propreté a envahi ma maison!!!

Coyote, LA référence en cire épilatoire!

À défaut d’être vraiment utile, le logiciel de compteur de visiteurs a l'avantage de me faire rire régulièrement. On y donne l’adresse qui a référé le visiteur à notre blogue. J’ai commencé à m’y intéresser suite à un article de Nico du 10 décembre 04.

Il semble que les moteurs de recherche rassemblent les mots recherchés, et font des associations bizarres.


On est donc venu me visiter pour :

1) Vendre ski-doo usager (sic) (citations : «... Je pourrais les vendre à prix fou dans toute ... après le passage de l’usager, un mécanisme ...mon gréement : caleçons longs, bottes de ski-doo, pantalons de ...»)

2) Chiens dans les restaurants à Montréal (citations : «...Il n’y a qu’en France qu’on tolère les chiens dans les restaurants...le sirop d’érable vendu dans les boutiques hors taxes des aéroports de Montréal...»)

3) Madame pipi, nettoyer (citation : «... le passage de l’usager, un mécanisme permet de nettoyer l’habitacle ... entretenues et surveillées par des employés indépendants nommés « Madame Pipi ». ...»)

4) Photos de fesses (et oui!!!) (citation : «Il ne cesse de râler qu’il fait froid, mais il se promène en petite chemise et nu-fesses à l’air… le fond de l’histoire de l’interdiction de photos,… »)

5) appareil cire epilatoire vendre (citation : «... Je pourrais les vendre à prix fou dans toute la ... Cachez cette cire épilatoire que je ne saurais voir. ... J’ai vite sorti mon appareil photo pour en envoyer une ...»)

6) kanuk spéciales (citation : «... cycle infernal de la dépendance à la Beauté, à grands coups d’offres spéciales! ... de ski-doo, pantalons de polar, pull en polar, puis Kanuk garanti –35 ...»)

7) Ragoût de pattes de cochon (citation : «... de bruyère (par exemple), n'allez pas y ajouter des « pattes », ce qui transformerait votre recette sublîme en un ragoût de pattes de cochon, mets qui ...»)

8) Valeur nutritive nuggets macdo (citation : «…qui, à défaut de valeur nutritive ajoutée… Point de Chicken Mac Nuggets ou de Fillet-o-Fish pour nous, au Québec… »)

9) Les animaux mammifères du Québec (citation : «... L’humaineau est un mammifère laid. ... Après un moment de stupeur au bout du fil, l’employée, incrédule, insiste et me ... les binnes du Québec... J’ai la phobie des animaux morts. ...»)

10) Recette sauce creamy deluxe Mac Do (citation : «…se mange avec de la sauce CREAMY DELUXE hahahahah… ce qui transformerait votre recette sublîme …Au Mac Do, en France, il y a…»)

Voilà, cétait le top 10 de mes meilleures références. Mais ça ne bat pas celle de mon ami Nico ci-haut mentionné, dont je ne peux pas révéler ici la teneur parce que je ne voudrais pas attirer sur mon blogue tous ceux qui veulent trouver les bars à putes de Pigalle!!!

Oh, merde! Trop tard!

Des gougounnes en Phentex

Voici ce qu’ont fait dans les salles d’attente pour éviter de foutre du calcium partout : on suggère d’enlever nos bottes et on nous propose gentiment une caisse pleine d’attrayantes pantoufles en Phentex! Personne ne peut résister à l’envie de mettre ses petits pieds gelés dans de confortables et moelleuses gougounnes, sans doute tricotées avec amour dans des foyers pour personnes âgées.



Cette même journée, par –25°C, j’ai dû scier la glace autour de la trappe à gaz de mon char avec une petite clé pour aller fueller. Ciel que je mène une vie palpitante depuis que je suis de retour!!!

mardi 25 janvier 2005

Ah, les ostis!

Rabais du patron : retailles d'hosties pour 1,99$!

Voici les hosties qu'on trouve en vente dans les supermarchés du Québec. Selon ma copine virtuelle Aurélie , c'est à tomber sur le cul. Puisqu'elle éprouve des difficultés techniques pour publier cette photo que je lui ai envoyée, je le fais pour elle.

Veuillez noter que j'ai risqué gros en prenant cette photo, on avait mis dans les commentaires de l'article d'Aurélie : « Etrange, vraiment, le coup des osties au supermarché... Ca vaudrait le coup de rester planquée au bout du rayon pour voir qui achète ce genre de "goûter" ! » Du coup, j'ai pas osé acheter au cas où quelqu'un serait planqué. Sauf que j'ai dû passer pour une folle en prenant la photo...Pour les interessés, notez que les retailles d'hosties sont en solde cette semaine!

dimanche 23 janvier 2005

C'est le boutte d'la marde!


Hier, j'ai mal fermé la porte de mon char et la tite lumière du plafond est restée allumée toute la nuit par -30°C...

Heureusement je suis bien équipée, vite, vite, le chargeur de batterie! Parce qu'il n'y a pas grand monde qui passe dans mon rang pour venir me booster!!!

Gla-gla-gla

On a beau être originaire du Québec, -25°C, ça fesse dans l’dash! Surtout quand depuis 2 mois on se vautre dans les températures positives, et qu’à l’unisson avec les Français locaux, on se plaint qu’il fait froid à +4°C…

Une petite marche de 20 minutes n’a jamais fait de mal à personne. Surtout avec un Kanuk –35C. J’avais quand même les doigts gelés au bout de 2 minutes. Je vais vous confier mon truc : on enlève ses mitaines, on se frotte (ou plutôt on pétrit) vigoureusement les mains l’une contre l’autre pendant une minute, puis vite, on remet ses mitaines. Je garantis que vous aurez les mains chaudes pour le reste du trajet.

J’ai aussi eu les joues gelées. Je me suis dit que ce serait bien de se promener avec un casque de moto (muni d’une vitre, bien sûr). La vitre coupe le vent et s’il y a du soleil, il y a même un effet de serre et on a chaud à la face. Seul problème : la buée. On pourrait ajouter un tuba ou un snorkell pour évacuer l’air expiré. J’ai trouvé l’équipement nécessaire pour faire la démonstration. Voyez plutôt :



Maintenant, est-ce que quelqu’un aurait un truc pour les cuisses gelées???

vendredi 21 janvier 2005

Départ! (ou arrivée, dépendant du point de vue)

Je repars au Québec!

Me voilà à Charles de Gaulle. Au comptoir d’enregistrement des bagages, l’employé (français) me demande : «Alors, vous avez passé un bon séjour parmi les Maudits Français?» (Pourquoi me demande-t-il ça? Il a lu mon blogue???) «Pas pire», réponds-je.

Je passe la sécurité. On me demande d’enlever mes bottes. Ça y est, je suis encore à côté de mes pompes! Juste de l’autre côté de la barrière, il y a un genre de petite cabine d’essayage, perdue au centre de la salle d’attente. Je suppose que c’est la cabine du toucher rectal. Pire que la sanisette!!! Brrrr…


La cabine à toucher rectal de Charles de Gaulle Posted by Hello


L’avion décolle à midi. Je n’ai pas déjeuné (ou petit déjeuné) et j’ai faim. Ce n’est qu’à 14h qu’on sert le repas chaud. Je dévore tout, jusqu’au dernier pois chiche de la salade et j’ai même léché le reste du beurre (salé, fouetté) avec le reste de mon petit pain caoutchouc. Pas une miette n’est perdue.

7 ½ heures de vol à faire, moi qui déteste prendre l’avion. Les films aident à passer le temps. On nous passe d’abord les aventures d’Oscar le petit poisson. Pour les 13 ans d’âge mental. J’ai adoré.

Puis, il y a eu une erreur, on devait passer une comédie romantique, mais ce sera plutôt Shreck II. Ça tombe bien, j’avais justement vu Shreck I à la télé au Québec avant de partir il y a 2 mois. Inutile de dire que je suis ravie!

Sauf que…

L’écran est un peu loin de mon siège et je suis un peu myope. En plus, les gens en avant ne cessent de se lever pour aller pisser ou bien pour m’emmerder. Ils le font exprès pour me boucher l’écran, j’en suis sûre. Et le monsieur du banc en avant examine en contre jour son sac vide de chips au vinaigre pendant 5 minutes en le mettant soigneusement dans la ligne de mire entre mon regard et l’écran. Juste au moment où Shreck se transforme en joli prince grassouillet!

Après les films, nous avons droit aux inévitables sketches «comiques» de la caméra cachée, puis aux traditionnelles poursuites de Will le Coyote (pas de lien de parenté avec moi) et de Bip-Bip. Le monsieur d’en avant peut bien se gratter le crâne avec le bras bien levé pour boucher l’écran, ça a déjà moins d’importance.

Je passe le temps pour le reste de la traversée en allant aux toilettes, en faisant semblant de dormir et en prenant des notes pour mon blogue. J’aime bien partager les moments horribles de ma vie (incluant les Soldes et les voyages en avion). Peut-être un jour, je finirai par entrer dans une sanisette. Pour votre bénéfice.

Après un léger snack (très léger), nous atterrissons à 14h, heure locale. J’ai perdu le fil des heures quand j’ai remis ma montre à l’heure du Québec. Les nouveaux couloirs de l’aéroport PET sont interminables. Un peu comme des intestins : des kilomètres de boyaux concentrés dans un petit espace.

Mais ces tortillages ne sont rien en comparaison à ce qui m’attend dehors. Mon papa vient me chercher et nous devons retrouver son char. (Aaaaah, ça fait du bien de dire : «châââr».) Il semble que le stationnement a gonflé de surface et en plus il est plein. Depuis que Mirabel a fermé, c’est l’enfer ici. Il faut stationner au bout du champ. Le stationnement est tellement grand qu’ils ont prévu un autobus, qui fait le circuit juste pour reconduire les gens à leur bagnole. Il y a des arrêts d’autobus à toutes les 5 rangées. Nous sommes à la rangée 92.

Avec tout ça, il est 15h15. Heure de pointe. Vendredi. Et il neige. Coliss. Heureusement que mon papa a pensé à m’apporter ma doudoune jaune, celle avec la fourrure autour du capuche...

Toutes les conditions sont réunies pour aller à 20km/h sur le Métropolitain (sorte de périphérique qui ne fait pas le tour de Montréal). L’avantage à cette vitesse, c’est qu’on ne risque pas la sortie de route. De temps en temps, nous faisons des pointes de 40km/h : «Ey! J’capote! Je vais à une vitesse folle!» s’exclame mon papa, monsieur très digne et très sérieux. Oui, oui, il a utilisé le langage des «djeuns» du Québec des années ’80.

Et enfin c’est l’arrivée triomphale chez mon papa qui n’habite pourtant qu’à 20km de Dorval, à 17h. Il fait nuit depuis 16h20, il neige toujours, il fait frette. Bienvenue au Québec! Mais dans la maison, je suis bien au chaud, et je peux enfin mettre les pantoufles en phentex dont je rêvais...

lundi 17 janvier 2005

Ah, la vache!


Voici les carcasses de vache dont je parlais dans mon article du 7 novembre 04 (voir les archives de novembre, au bas de la page). Vous voyez bien que je ne paranoyais pas!!! Il y a vraiment des vaches mortes sous la couche de neige!

J'avais pris cette photo en juin 2003 (on voit qu'il reste encore un peu de neige qui n'a pas fini de fondre...). Posted by Hello

Et quelques autres raclures de télé…

Cessons de nous acharner sur « Oui, Chef! », mais pendant que nous parlons de la télé-réalité, étudions un peu « Starac ».

Nous avons la même formule au Québec, soit dit en passant. Non, je ne l’ai jamais écouté, sauf quelques extraits, avant de changer de poste (ou de chaîne, comme on dit ici). Mais les retombées médiatiques sont telles que j’ai tout de même fait quelques constatations.

Dans tous les magazines télé, surtout quelques semaines avant la finale (c’est comme la saison de hockey, ça s’éternise…), nous avons eu droit à des photos de Gregory, de Lola et de Lucie. En passant, Lucie, à quelques jours de la finale, a dû amèrement regretter de ne pas avoir pris un pseudo tel que Lolita, Lorelie ou Morgana, ce qui fait tout de même moins prosaïque que Lucie.

Donc sur tous les magazines, nos trois lurons n’en peuvent plus de se trémousser dans des poses lascives, pour aguicher les électeurs. Ils s’entortillent les uns aux autres, pour prouver qu’ils sont solidaires (ça fait changement des adversaires de l’île de Kolanta, au moins) et qu’ils s’aiment et qu’ils sont beaux et gentils.

La photo typique présente, en général, Grégory, le mâle, debout, les bras croisés, le regard droit, le corps bien tendu, entouré des deux femelles, fesses projetées vers l’arrière et buste projeté vers l’avant. Bouche entrouverte. On ne voit plus leurs traits derrière le maquillage.

C’est fou ce que les Français tiennent à exagérer les différences entre les hommes et les femmes. On dirait qu’ils ont peur de ne pas savoir les distinguer s’ils sont au naturel. Mais restons sur le sujet de la télé.

Même les jeux questionnaire sont imprégnés de la folie du voyeurisme et de l’humiliation en ondes. Dans « Le maillon faible », c’est tout juste si l’animatrice (l’équivalent français de notre Yvan Ponton, l’arbitre grognon de la ligue d’improvisation ») ne traite pas les participants de merdes finies et des raclures de bidet. (Merci à Yo, dans son envoi du 9 janvier 05, pour cette expression qui m’a fait me rouler à terre de rire!!!).

Ne vous inquiétez pas, je rentre bientôt au Québec, où je me ferai un plaisir de vous décrire quelques-unes de nos spécialités. Avec un regard tout à fait impartial, bien sûr!!!

Allons tous manger au « Oui, Chef !»

Faut pas s’inquiéter pour le futur restaurant de « Oui, Chef !». Ce sera un succès total, même si ce qu’ils servent c’est de la merde. Je ne dis pas que ce le sera nécessairement, attention.

Mais à en juger par les cotes d’écoute, les mêmes voyeurs qui se délectent des larmes de désespoir des futurs aides-cuisiniers vont se précipiter pour aller voir de près ces vedettes de télévision. Et avoir un peu l’impression de participer, eux aussi, à la télé-réalité. Et pourquoi pas, aller dans la cuisine pour engueuler à leur tour les cuisiniers, si la soupe est à 98°C au lieu de 99°C.

C’est si facile les faire pleurer, et ça a l’air si amusant!

dimanche 16 janvier 2005

Oui, Chef!

Oui, Chef! Encore une émission de télé-réalité dont le prétexte est la cuisine. Curieux prétexte, plutôt anodin et inintéressant, mais n’oublions pas que nous sommes en France!

Un homme recrute des jeunes dans la rue pour en faire des cuisiniers et leur donner un but dans la vie. Le but est louable, encore une fois. Mais il faut que ça paie pour la télé. Nous devons donc exciter, encore une fois, l’émotion du public. Son sadisme et son voyeurisme. Le génie de cette émission est de provoquer ces réactions dans une banale école de cuisine.

Le « chef » est sans pitié. Il domine totalement ses sujets (on ne peut vraiment pas parler simplement « d’élèves »). Et il gueule. Comme à l’armée. Il y a d’abord un processus de sélection impitoyable, destiné surtout à « casser » les protagonistes, et à leur faire croire que s’ils sont encore là au bout des épreuves, c’est qu’ils sont privilégiés, et qu’ils doivent lécher les bottes du chef avec encore plus d’énergie.

Les élèves sont constamment houspillés, humiliés, on les « casse ». Ils doivent faire « vite et bien », sans ajouter de fantaisie, et ils doivent respect et obéissance au chef.

L’abandon devient de plus difficile. Les cerveaux sont de plus en plus lavés (comme dans une secte) et on joue sur un sentiment de culpabilité : « Si tu es là, c’est que tu as pris la place d’un autre, qui aimerait bien être à ta place! » Notons au passage que ces « autres » dont il parle, ont été ignominieusement chassés pour une raison ou une autre.

L’élève éclate en sanglots, ébranlé, pour ensuite s’aplatir aux pieds du maître, en lui demandant « pardon mon oncle ».

Aucune réplique n’est tolérée. On assiste à des scènes où le chef hurle après un de ses élèves qui aurait timidement discuté ses méthodes. Le chef lui dit, en gueulant après l’élève comme s’il s’agissait d’un chien qui aurait fait caca sur sa moquette, qu’il n’admet pas de se faire répondre, de se faire parler comme à un chien etc. Ça dure pendant un bon 10 minutes, pendent lesquelles le pauvre accusé, le nez dans son caca, marmonne des excuses. Mais ça ne suffit pas. Il lui faut s’excuser clair et haut, pour que la caméra entende bien son humiliation et que la vanité du chef soit lavée.

Le public, sadique, est ravi.

Et moi, je change de poste (de chaîne, pour les puristes français). Plutôt passer à la sanisette que de subir plus longtemps cette émission!

vendredi 14 janvier 2005

Les joyeux naufragés

Après la star académie, où l’on voit des jeunes en train de suivre un entraînement intensif pour devenir une star, il y a eu une émission où un célibataire riche choisit parmi 50 poupounnes qui se tortillent à qui mieux-mieux pour plaire. Celles qui sont éliminées repartent en pleurs pour la plus grande joie de la caméra, qui gratte le bobo en faisant des gros plans de larmes.

Le pire était à venir... Le lendemain de la finale de « Bachelor », il y avait encore une autre émission très populaire, style joyeux naufrages, mais par équipe. Et c’était, vous l'avez deviné, une autre de ces émissions ou l'on élimine des concurrents. Je ne pourrais en faire une analyse approfondie, puisque que je n'ai subi que 10 minutes d'écoute, je n'en pouvais plus. Honnêtement.

Habituellement, je subis les moments pénibles avec philosophie, en me disant que je pourrais toujours écrire la-dessus pour me consoler. Et me défouler. Mais vraiment, il y a des limites à l'endurance humaine. Sauf à celle de 60 millions de Français, semble-t-il.

Oui, encore une émission populaire, dont le but officiel est de voir comment se comportent les gens dans des situations difficiles. But louable, mais je vous laisse juger.

Donc nous sommes en présence de plusieurs équipes, intelligemment nommées « les rouges » et « les jaunes ». L’entraide, bonne valeur en soi, doit régner parmi les concurrents d’une même équipe. Je dis bien « concurrents » car régulièrement, les membres d’une équipe doivent éliminer l’un des leurs. À la fin, lorsqu’il ne restera plus que deux membres d’une même équipe, ce sont les éliminés qui décideront qui restera. Règlements de comptes en perspective.

Le tout est chapeauté par des règles instituant la compétition comme valeur première. Tout se passe comme si les organisateurs, dieux suprêmes, imposaient des valeurs tacites, les concurrents s’y plient, mais jamais aucune remise en question n’est faite. Accessoirement, la situation physique dans laquelle les équipes sont plongées (je dis « accessoirement », mais en fait, c’est la justification même du« jeu »), est la même que celle de naufragés. Ils sont dépourvus de tout, sur un archipel d’îles désertes et ils ne doivent compter que sur eux-mêmes pour l’abri, la nourriture etc. La seule chose qu’ils ont en abondance est le regard des caméras avides de saisir leur malheur.

Inévitablement, dans une situation physique de privations, proche de celles imposées par les sectes, les plus mauvais instincts vont sortir. Tous les éléments sont en place pour faire sortir les tares de l’être humain. Suspicion, coups de cochon, alliances temporaires, hypocrisie, le téléspectateur ravi assistera aux prises de bec, aux larmes, aux crises de folie etc.

Pour alimenter l’émission, on donne des « épreuves » aux équipes. Celle dont j’ai été témoin consistait à construire, à l’aide de matériaux laissés sur la plage à dessein, une embarcation, à pagayer jusqu’à l’île voisine, et être la première équipe à y mettre pied. Les jaunes gagnent la récompense promise.

La nature de la « récompense » laisse songeur : les jaunes, qui ont remporté l'épreuve, gagnent le droit de piller, pendant deux minutes, tout ce qu’ils veulent dans le camp des rouges. Étant en condition de privation, les jaunes ne se sont pas gênés pour grappiller la moindre parcelle de nourriture sur laquelle ils pouvaient mettre la main. Sous le regard consterné des rouges, sadisme suprême. Gros plan sur les visages en pleurs, les grincements de dents etc.

C’est là que je n’en pouvais plus, moi qui n’écoute même pas les lignes ouvertes parce que j’ai l’impression d’écouter une conversation téléphonique qui ne me regarde pas.

Mais nous misons ici sur le voyeurisme du public. Sur son sadisme. Cotes d’écoutes absolument record! Comme toutes les émissions à caractère « reality show »…Cette organisation me fait plutôt penser à un groupe d’enfants sadiques qui titillent une fourmilière. Entraide? Étude sociale?… Pfff…

Et attendez que je vous parle de « Oui, Chef! »…

mercredi 12 janvier 2005

Les soldes!


Ya des soldes partout!!!!!!!!!!!!!!!! Posted by Hello


Aujourd'hui c'était l'ouverture des soldes. C'est une espèce de coutume, en France, où les magasins font semblant de céder leurs marchandises à prix défiant toute compétition, et où les clients se pressent à leurs portes en faisant semblant de les croire.

Naturellement, je suis allée voir de quoi il retournait, pour le bénéfice de mes lecteurs québécois, qui auront peine à croire mon reportage.

Les soldes sont annoncées un mois à l’avance. Pas de surprise, tous les ans il y a des soldes après les fêtes. Les gens s’entraînent à la bagarre longtemps à l’avance.

Je dois avouer que je n’avais nullement envie d’y aller. J’ai eu un peu ma dose de bain de foule lors du feu d’artifice sur la Place de la Concorde. J’ai d’ailleurs dû aller m’enterrer dans la solitude absolue de la campagne pendant 10 jours juste pour m’en remettre, ce qui explique mon absence prolongée sur mon blogue. Ni téléphone, ni internet, juste moi, mon chéri (occupé à planter des arbres), les vaches de la voisine et le cheval qui broute tout seul dans son pré.

Mais ce matin mon chéri voulait aller aux soldes. Je me suis fait tirer l’oreille jusqu’à ce qu’il me convainque avec l’argument suprême : « Tu pourras écrire là-dessus pour ton blogue! ».
On peut me faire faire à peu près n’importe quoi avec cet argument. Sauf aller aux sanisettes. Il y a des limites, tout de même.

Nous avons donc fait les Quatre Saisons, les Halles, les Galeries Lafayette et le Printemps au pas de course.

J’en ai eu marre au bout du premier magasin qu’on a fait mais j’ai dû boire la coupe jusqu’à la lie et continuer. Dire qu’il y a des filles qui vendraient leur mère pour avoir le privilège de se faire accompagner par leur tchum pour aller magasiner!

Bref, après avoir erré toute la journée (ne vous fiez pas à l’heure de parution de cet article, je suis restée sur l’heure du Québec), nous rentrons, avec pour seul achat un ramasse-miette à 13 euros, même pas soldé.

J’en ai tout de même retiré la conclusion suivante : les gens vont aux soldes par habitude. Parce que ce sont les soldes et qu’il ne faut pas rater une aubaine. Alors pour être sûrs d’économiser, ils vont dépenser. Ils vont prendre leur bagnole pour aller en ville, payer 20 euros de stationnement (ou bien risquer de se faire rayer le char en stationnant dans la rue), marcher toute la journée, perdre leur temps, avoir chaud dans les magasins, se faire piler sur les pieds par les autres clients, ne pas trouver ce qu’ils cherchent, se rabattre sur autre chose de plus moche mais en solde, bref, les gens deviennent comme fous.

Et en plus ils s’en vantent. On entend le soir aux infos des témoignages de clients au sourire béat, fiers d’avoir dépensé. Et ça va durer comme ça pendant encore un mois. Je crois que je vais me préparer à rentrer au pays...

Je reviendrai après les Soldes!



Les soldes des Galeries Lafayette ne sont pas que des soldes ordinaires : ce sont des soldissimes!!! Posted by Hello

C'est joli, les oreilles percées!


À quel âge faire percer les oreilles des jeunes filles? La question se pose sur ce forum. Posted by Hello

samedi 1 janvier 2005

2005

Je me préparais pour ma petite soirée tranquille, dans mon cocon et ma robe de chambre, quand mon chéri eut une illumination : « Allons nous planter au milieu des 500 000 personnes saoules qui iront festoyer en regardant les feux d’artifice, place de la Concorde! »

Oui, bon, ce n’est pas l’idée que je me fais d’une petite soirée tranquille en amoureux mais j’acceptai. En maugréant, mais tout de même, j’y suis allée.

L’astuce est de se stationner dans un coin éloigné, de prendre le métro, et de se rendre vers les lieux où il y a de l’action. D’autant plus que ce soir, par exception, le métro est gratuit. J’économise ainsi mes derniers tickets. Puis nous marchons un peu, en suivant le courant, jusqu’à ce que nous soyons bloqués par la foule compacte.





Les Champs-Élysés sont noirs de monde jusqu'à l'arc de triomphe! Posted by Hello

Il est 23h30, nous sommes à 20 mètres de l’Obélisque.

Nous nous installons près de l'Obélisque, place de la Concorde. Posted by Hello

D’où nous sommes, nous voyons la tour Eiffel (qui s’illumine toutes les heures pour 10 minutes), les Champs-Élysés (noirs de monde avec l’arc de triomphe au bout), l’ambassade des États-Unis (avec des dignitaires sur le balcon), et la Grande Roue.

Celle-ci est un grand manège, installé là il y a un mois, et sur lequel il est écrit « 2005 », ce qui est logique. Par contre, c’est suivi de « Paris 2012 », que je trouve personnellement un peu anticipé. On m’explique que c’est pour manifester l’espoir d’avoir les jeux olympiques de 2012. Les pauvres, ils ne savent pas dans quoi ils vont s’embarquer! J’ai encore sur le cœur la foule de 1976 à Montréal, et la dette qui a suivi…

Des petits feux d’artifice éclatent un peu partout. On est loin du spectaculaire. Quoi, c’est tout? Mais il n’est pas encore minuit. La foule attend, l’anticipation est palpable. Des flash d’appareils photos brillent ici et là, on parle des langues étrangères autour de nous. Peuh, des touristes!

NAN, moi, c’est pas pareil.

Minuit approche. On ne sait plus où regarder : la tour Eiffel va s’illuminer à minuit, on ne sait pas d’où partira le vrai feu d’artifice, les chiffres « 2005 » de la grande roue vont sûrement faire quelque chose…

Minuit!

MINUIT !!! 2005 !!! Bonne année!

Une grande clameur s’élève! La grande roue s’illumine, la tour Eiffel aussi!


La tour Eiffel s'illumine! ...mais personne ne la regarde, la pauvre!


Les feux partent, et bientôt on voit que l’action se déroule sur la grande roue! La périphérie s’illumine de mille feux, les artificiers s’en donnent à cœur joie! C’est saisissant, et c’est plein de fumée aussi. La demi-lune en arrière-plan, on ne pouvait rêver rien de mieux (sauf que la lune soit pleine, mais on ne peut pas tout avoir).

Et moi qui avais souhaité juste avant, de pouvoir assister au spectacle du haut de la grande roue!!! C’était pas une bonne idée…

Oulààààà!

Ooooooh!


Oooooââh!


Supeeeeer!

oulààààà!

aaaah!

ooooh!

ouaaaah. Bon. Yen a un peu marre.

Les bouchons de champagne sautent, les gens sautent, des artificiers amateurs font sursauter leur entourage, la foule commence à bouger. Mon agoraphobie se réveille un peu.

Il est temps de rentrer (avant que les gens ne soient trop saouls). Nous tentons de nous frayer un passage. Mètre par mètre, nous avançons. Autour de nous continuent de fuser des fusées. La fumée nous aveugle. Les bombardements continuent. Nous évitons les premières entrées de métro, où des émeutes font rage.

Il y a une file d'attente compacte pour la station de métro la plus proche...

Nous courons sous les bombes. L’angoisse m’étreint. Allons-nous survivre à cette guerre qui sévit? Les sifflements des explosifs nous accompagnent encore longtemps après que nous ayions quitté la place centrale. Nous devons trouver un abri. Enfin, devant nous, une bouche de métro obscure et isolée s’ouvre. Nous nous y engouffrons.

Et nous rentrons, gentiment, à notre stationnement où nous attend sagement la Smart. Finalement, j’ai passé une très bonne soirée, la foule était très agréable et l’atmosphère très amicale. Il me fait plaisir de partager avec vous quelques instants de cette soirée!