3e chronique de l'influenceuse
Un autre avantage à vivre seul, c’est la gestion du ménage. Comme tout le monde le sait, le partage des tâches n’est pas encore chose acquise. Trop souvent, la responsabilité du ménage est implicitement le fait du conjoint de sexe féminin. Et si le conjoint masculin a mis la main à la pâte, c’est parce que la conjointe lui a demandé de le faire. Il va d'ailleurs s'en vanter pendant une semaine pour montrer comment il est d'avant garde.
Le seuil de tolérance au désordre n’est pas le même pour tous (mon opinion personnelle étant que passé un certain point, la poussière atteint un seuil de saturation au-delà duquel rien ne peut plus s’accumuler, du moins rien qui ne fasse une grosse différence). Il peut être irritant pour le conjoint propret de voir le conjoint traîneux laisser ses traîneries. Comme il peut être irritant pour le conjoint traîneux de voir le conjoint propret passer l’aspirateur derrière soi, en tentant de nous faire sentir coupable de ne pas l’avoir fait nous-même (non pas de S à «même» car c’est au singulier : en effet, je me nounoie).
Qui a raison, qui a tort? Même si ma
sympathie va à la personne traîneuse, il reste que tous deux ont raison. Le
problème vient du fait qu’ils sont ensemble. La personne seule vit très bien
avec ses petites manies et est responsable de son ménage (désordre). Quand ça dépasse
son seuil de tolérance, elle sait quoi faire.
Pour la solitaire traineuse, la
phrase passe-partout «Excusez le désordre» permet de laisser croire aux
éventuels visiteurs qu’habituellement, le ménage est fait mieux que ça. Qui est
là pour la contredire? Il existe des variantes : «Ne regardez pas le
ménage», «Je n’ai pas eu le temps de ranger», «Oh je suis honteuse» (même si
cette dernière affirmation n’est pas vraie, ça parait toujours bien).
Ceux qui rigolent en lisant ceci,
bienvenue chez moi! Quant aux autres, ceux qui sont horrifiés, bienvenue aussi,
mais… scusez le désordre!
2 commentaires:
À ma prochaine visite dans ta région.
J'irai faire mon inspection, comme dans notre bon vieux temps à la résidence de l'IMQ. Sérieusement, la prochaine fois que je redescend, ménage ou pas, je passe te voir.
Amitiés,
Robert
Merci Robert. Tant que tu ne me mets pas en «CB»...
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