vendredi 31 décembre 2004

Mal de bloc

Mal de bloc aujourd’hui. Plus d’Efferalgan (ce qui tient lieu d’aspirine aux Français), je les ai tous finis hier, alors que j’avais une migraine. Je suis seule à la maison, on m’a abandonnée. Je me dois donc de sortir avec ma tête qui veut se fendre en quatre. Aïe.

Je me rends au Casino.

Note pour les Québécois : le Casino, ici, ce n’est pas pour jouer, mais c’est un genre de Métro.

Note pour les Français : le Métro, là-bas, ce n’est pas pour voyager mais pour acheter de la bouffe. On peut y voyager aussi, mais juste à Montréal.

Bref. Dans le Casino super-géant, il y a une grande allée « être belle », où il semble y avoir des produits pharmaceutiques. J’ai beau parcourir toutes ces allées, nulle trace d’aspirine. Alors je cherche une allée « avoir mal à la tête », en vain. Ici, il faut être belle, mais on ne doit pas avoir mal à la tête. Pas d'allée « avoir la diarrhée » non plus, mais pour l'instant, ce n'est pas ce qui m'inquiète.

Je me décide à m’informer à un vendeur autochtone, qui me répond, comme si j’étais une demeurée : « mais on ne vent pas de ça ici, c’est un médicament! Vous trouverez ça à la pharmacie! »

AAAaaahhh bon! Je viens enfin de comprendre à quoi servent les pharmacies en France. Je n’y étais jamais rentrée depuis la fois où l’on m’y avait répondu (comme si j’étais une demeurée), alors que, enrhumée, je cherchais une boîte de kleenex (« Madame veut dire des papiers-mouchoâââârs!!! ») qu’on ne trouvait pas de ça ici et que je devais aller dans un supermarché...

C’est que dans nos pharmacies québécoises (nord-américaines en général), on trouve de tout, même un ami dans certains cas.

Par contre, dans nos supermarchés, on ne trouve pas d’alcool, prérogative des la SAQ, société d’état, qui, me suis-je laissée dire, est actuellement en grève. Au grand dam des fêtards...

Dans le Casino, on vend des allées et des allées d’alcools en tout genre, whisky, vodka, rhum, sans parler du vin et de la bière, mais pas la moindre petite aspirine pour en soulager les effets. Cherchez l’erreur.

Au moins, dans nos pharmacies, du moins certaines d’entre elles où l’on trouve de tout même un ami, quand on s’obstine à vendre des cigarettes, on y vend aussi les médicaments nécessaires pour soulager le cancer du poumon. Ça, c'est de la conscience professionnelle, monsieur!!!

Je me rends enfin à la Pharmacie du coin. Tout, y compris les Efferalgan convoitées, se trouve derrière les comptoirs. Sauf les crèmes qui prétendent donner un ventre plat, les « kit douceur » consistant en une peluche plus une autre petite crème aux propriétés nébuleuses, ainsi que les médications homéopathiques, dont la consommation ne risque guère de provoquer une surdose de quoi que ce soit.

Je profite donc du monsieur derrière le comptoir (au sens figuré, bien sûr) pour m’informer en passant s’il y a quelque chose d’un peu plus fort que ces Efferalgan. Il me sort une boîte dont il m’énumère le cocktail d’ingrédients, que je ne reconnaîs pas, sauf « codéine ». Allez, c’est ce qu’il me faut. Il m’avertit : « Ça assomme! ». Oui, très bien. De toute façon, je suis perdue pour ce monde quand la migraine me prend.
« Il ne faut pas le prendre avec de l’alcool » continue-t-il, consciencieux. Comme si j’avais envie de m’arsouiller alors que j’ai la tête comme une enclume!!!

Toutes ces courses m’ont fait prendre l’air et finalement, à mon retour, plus besoin ni d’Efferalgan, ni de Migrainol (je ne me rappelle plus du nom du produit mais ça sonnait comme ça).

J’en profite pour aller chez le coiffeur, et me poupouner un peu, après tout, nous sommes le 31 décembre.

Aaaaallez, bonne année!

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Ben je comprends pas, tu l'as retiré le commentaire assassin du Français de New York ? Moi je serais curieuse de savoir ce qu'il a écrit parce que, franchement, je ne vois pas ce qui a pu le choquer dans ce post... Toute la verité, rien que la verité. Parfois les gens sont bizarres. A+. Aurelie au canada

Anonyme a dit...

C'est une autre facon de prendre soin de son "bloc" comme vous dites!

Anonyme a dit...

Le pire c'est que, si jeme rappelle bien, le terme «bloc» pour tête dans cette expression, est d'utilisation assez récente. Quand j'étais petit et même plus tard, adolescent, on ne disait pas «bloc».

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C'est 100% hors sujet mais la dictée en bas dit : petedeep !!! :)