Comment s’y retrouver à Paris? Imaginez une immense ville de Québec, qui est déjà le cauchemar des automobilistes (non, on ne dit pas "charristes") de la province (province dans le sens de la Belle Province, pas dans le sens de campagnard), mais en encore plus grand, et sans fleuve pour s’orienter.
Oui, il y a bien un «fleuve» (HAHAHAH) mais… rive gauche, rive droite, haut de Seine, bas de Seine… ça veut dire quoi? Surtout quand on regarde la carte de Paris et qu’on s’aperçoit que la Seine tortille tellement qu’on passe de la rive gauche à la rive droite et du haut au bas sans même avoir besoin de la traverser. Et on peut traverser trois fois la Seine en roulant toujours tout droit.
«Au prochain croisement, tournez à droite» Quelle droite??? À chaque tournant, il y a en moyenne 4 droites et 3 gauches. Et dans les ronds-points, c’est pire, tout est à droite, puisque tout le monde tourne autour dans le même sens. Même dans le rond-point de l’Étoile, même si ça ne paraît pas.
«Île-de-France» c’est quoi au juste? Est-ce que Paris est une île? La première fois que j’y suis allée, je croyais naïvement trouver le même panorama qu’on découvert Astérix et Obélix quand ils sont allés à Lutèce pour aller y chercher la serpe d’or. Oui, bon, ça a un peu évolué depuis. Un peu comme ce qui se porte à Lutèce de nos jours.
Les «arrondissements», au moins, portent bien leur nom. Tout est rond, les rues tournent en rond, il y a des ronds-points partout. Et la nomenclature de ces arrondissements obéit à une loi étrange, qui suit la courbure ellipsoïdale d’un escargot, dans le sens des aiguilles d’une montre, mais en partant du centre. Il y a sûrement là un signal cabalistique. Si j’avais écrit le Da Vinci Code, je n’aurais pas manqué de le faire remarquer.
Quant au périphérique, n’en parlons pas! Intérieur ou extérieur? Il s'agit d'une grosse autoroute double dont les sorties prennent le nom de «portes» aux noms tous plus poétiques les uns que les autres. La porte des Lilas, la porte Maillot, la porte Dorée. la porte de Choisy, d’Italie, de Versailles, d’Orléans, de Clignancourt…
Le périphérique, c’est au fond juste un immense rond-point. Et puisqu’il y a toujours des bouchons dessus, personne ne l’utilise plus. Depuis ce temps, les malins se disent que puisque personne ne l'utilise plus, c'est le moment d'emprunter ce chemin. C'est pourquoi il est encore bouchonné. Il y a trop de malins à Paris.
Heureusement, pour les zozos comme moi, il y a le métro. Pas besoin d’avoir le sens de l’orientation. Il suffit de connaître les règles de base d’un rallye, on trouve des indices sur place : quel tunnel prendre, doit-on monter les escaliers ou les descendre, quelle est la prochaine ligne à emprunter… C’est un immense réseau labyrinthien, dont le principe est le même que celui de Montréal. Sauf qu’il n’existe pas assez de noms de couleurs pour qualifier toutes les lignes. On a donc recours aux numéros. La ligne caca d’oie, par exemple, s’appelle la ligne numéro 10. Une bénédiction pour les daltoniens.
C'est sûr que pour faire trois kilomètres, on peut avoir 5 correspondances. C’est long mais on finit par y arriver. S’il n’y a pas de perturbation causée par un arrêt de travail d’une certaine catégorie de personnel.
Le seul ennui, c’est qu’un jour, il bien faut sortir du métro. Et c’est là qu’on est de nouveau perdu. Sauf si on possède une boussole sur son cellulaire, comme moi. En fait, si tant de Parisiens se servent de leur cellulaire, ce n’est pas pour téléphoner, c’est pour consulter leur boussole. Moi, j’aimerais bien pourtant que ma boussole, plutôt que d’indiquer le nord, indique la direction de la tour Eiffel…
Mais ne craignez pas pour autant de visiter cette belle ville. Vous vous débrouillez peut-être mieux que moi, puisque j’ai réussi à me perdre dans la ville d’Amqui!!!
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