On reconnaît la recette qui a fait le succès du Da Vinci Code : Robert Langdon est appelé à la rescousse pour résoudre une énigme, et devra travailler aux côtés d’une superbe jeune femme dont le papa a été atrocement assassiné. Il couche probablement avec elle à la fin du livre, mais je ne suis pas encore rendue là…
On se rappelle que Robert Langdon, le héros, cet éminent spécialiste de la mythologie religieuse, fréquente les campus universitaires. Or j’avais déjà mentionné ici qu’il était trop crétin pour entrer dans une Smart.
En plus, je suis en train de lire que cet homme, qui semble s’enfler le derrière à un point tel qu’il ne peut entrer dans l’habitacle spacieux d’une Smart, N’A JAMAIS ENTENDU PARLER D’UN ACCÉLÉRATEUR DE PARTICULES (page 54)!!! Il est surpris d’apprendre que E=MC² «Sounds pretty zen» (page 63)!!! Est-il familier avec la théorie du Big Bang? «Uh, more or less» (page 68)!!! A-t-il entendu parler de l’anti-matière? «Well, sort of…» (page 74). Il est fier de connaître les chiffres romains et frime devant Vittoria, qui est physicienne nucléaire, avec sa connaissance (page 200). Peine perdue, elle connaît aussi les chiffres romains. Comme tous les ti-culs d’école primaire qui je connais, d’ailleurs.
Regardons cette fameuse anti-matière : il s’agit d’une bulle informe, suspendue dans le vide à l’aide d’un champ magnétique.
L’antimatière n’est en fait que de la matière normale, mais composée de particules dont la charge est opposée à sa particule correspondante (un électron devient un position etc). Donc à la température de la pièce, cette bulle d’antimatière ne devrait pas être un magma bizarroïde d’anti-quarks, mais devrait se condenser en matériel normal (ou plutôt «anti-normal»).
Et contrairement à ce que l’auteur semble penser, l’antimatière ne ferait certainement pas l’arme terroriste parfaite. Indétectable, vraiment??? Comment penser que la force nécessaire pour conserver cet état instable de matière pourrait passer inaperçue??? Ce ne sont pas les explications nébuleuses de Dan Brown qui m’ont convaincue.
Ceci dit, l’intrigue en général se déroule assez bien, c’est agréable à lire, sauf que bien sûr, le compte à rebours pour la fin du monde doit arriver bientôt, et nos héros se complaisent à perdre du temps en discussions philosophique et en considérations oiseuses. La preuve : le livre entier se passe dans une période de moins de 24 heures, décrites en plus de 500 pages.
Il faut conclure que l’auteur, tout comme son héros, semble beaucoup plus à l’aise dans la mythologie ancienne que dans la science. Lorsqu’on a passé le cap laborieux des explications pseudo-scientifiques, on a du plaisir à lire. Voyez, je suis quand même de bonne foi…
3 commentaires:
On aurait dû se méfier , après un succès populaire comme Da Vinci. Le livre suivant est un défi : s'éloigner de la recette et risquer de se planter quand tout le monde regarde ...
Da Vinci était loin d'être de la grande littérature mais quand même divertissant comme livre de vacances. Ça marche toujours les livres de pop-littérature drapés dans un nuage de fumée "culturelle".
En réalité, Da Vinci a été écrit après Anges et Démons...
C'est juste que après le succès de Da Vinci, les éditeurs ont décidé de relancer le vieux stock pour faire plus de bidoux...
Mais je dois avouer que la lecture est divertissante. Mis à part le nuage de fumée pseudo-scientifique...
Pourtant, ils le disent partout que gaspiller les arbres c'est pas beau. Et ces briques... en sont souvent. Le Da Vinci Code oui l'histoire était pas mal mais pouquoi l'enrober d'autant de répétitions à n'en plus finir ? Comme si un livre était meilleur du seul fait de son épaisseur(en pouces ou centimetres)... c'est pa ca pourtant.
Et tant de livres souffrent de ce défaut... c est triste.
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