vendredi 20 mai 2005

Je lis encore, mais zzzzzzzzzzzzzz

Quand j'ai terminé un bouquin j'en commence tout de suite un autre. Je suis assez tolérante, après un livre qui m'a emballée, je ne peux en vouloir au livre suivant de ne pas m'accrocher tout de suite. C'est ainsi qu'après avoir lu «Doomsday book» de Connie Willis, que j'ai trouvé excellent, j'ai entamé «La règle de quatre».

Mais rendue à la page 100 de ce soi-disant best-seller, je me demande encore où ils veulent en venir. Le quart du livre est passé et je me dois de me rendre à l'évidence : le livre est PLATE!
La pub nous jurait pourtant que si Scott Fitzgerald, Umberto Eco et Dan Brown s'étaient réunis, ils auraient écrit «La règle de quatre». Ça, c'est l'éditeur qui le prétend. Je crois plutôt qu'ils auraient cherché un quatrième partenaire et auraient joué au bridge.

Mais quel est le sujet de «La règle de quatre»? En gros, on annonce un mystère mystérieux, au sujet d'un livre qui serait vraiment mystérieux («Hypnerotomachia Poliphili») mais dont personne n'a jamais entendu parler.

Donc pendant le premier quart de livre (je ne parle pas ici d'un hamburger), on fait allusion à quelque chose, en relation avec ce mystère. Le problème c'est qu'on ne sait pas de quoi il s'agit, alors on ne parvient jamais à s'y intéresser. Tout ce qu'on sait, c'est que ça intéresse drôlement les personnages principaux. Et ils sont bien les seuls.

Si je ne peux m'intéresser au mystère, puis-je m'intéresser aux héros? Même pas. Ce sont quatre crétins (d'ou le titre du livre, je suppose) qui étudient dans une universtité état-unienne, qui font partie d'un club, selon la tradition état-unienne qui ne nous est pas familière et dont nous nous foutons. Ils perdent, dès le début du livre, plus de 20 pages à jouer à la cachette dans les tunnels, juste pour le fun. Et parce que c'est interdit, ce qui donne un air de danger à la chose. Aucun intérêt pour le lecteur.

L'action saute du coq à l'âne, on saute dans le passé de chacun des quatre, on revient, on est tout mêlé, d'autant plus que le livre est tellement poche qu'il peut se passer 4 ou 5 jours entre deux scéances de lecture.

En effet, je l'ai catégorisé «livre plate», alors j'en ai commencé un autre plus intéressant. Je n'y reviens qu'en certaines circonstances. Mais je continue à lire. De temps en temps. C'est le livre que j'amène quand je dois aller faire la queue à LaPoste, par exemple. Je sais que je vais préférer continuer cette histoire sans intérêt plutôt que de passer 30 minutes debout à attendre mon tour sans rien faire d'autre que pratiquer mon air bovin. Quoique.

Je m'entête. Par masochisme? En fait, le mystère auquel je m'intéresse maintenant, c'est : pourquoi ce livre est-il tellement populaire???

Je continue à lire, peu à peu, dussé-je y mettre deux ans. Je vais bien finir par comprendre pourquoi il est dans les librairies dans la place d'honneur réservée aux Harry Potter et autres Da Vinci Code???

5 commentaires:

Anonyme a dit...

J'ai une autre question, quitte à me mettre à dos pas mal de monde : pourquoi Harry Potter et Le Da Vinci Code sont-ils en tête de gondole, faisant croire qu'il n'y a rien de mieux pour ceux qui n'osent pas fouiller un peu ?

Anonyme a dit...

j'ai une suggestion: se contenter de lire les chroniques de coyotte des neiges, c'est frais, intelligent et amusant.
un fan de Repanpan

coyote des neiges a dit...

Merci papa!

Anonyme a dit...

je l'ai lu en Anglais, ton bouquin parcequ'il trainait là au boulot et que la jaquette disait en effet que c'était un bouquin passionnant, eh béé en version originale il est encore plus platte, comme tu dis... comme quoi un bon marketing peut faire acheter n'importe quoi...

Anonyme a dit...

Pôôôvre livre!
Je ne savais même pas qu'il existait un livre ainsi nommé, ni qu'il était un incroyable best-seller! Me voilà bien marrie, car je n'aurai pas le plaisir de le démolir moi-même. Dommage, car j'avais aimé démolir la réputation de Harry le Poteux et du Code incroyablement convenu de Da Vinci. Chère Marie, je te conseille de continuer tes recherches livresques en dehors des best-sellers.
Je me demandais où tu en étais rendue de tes pérégrinations, chère Pérégrine ( de "pérégrin", qui veut dire "homme libre qui n'était ni citoyen romain ni latin"). Ça te va bien, tu ne trouves pas?
Bisous imqusiens