Je m'explique :
Imaginez une douce matinée. Je suis levée avec le soleil. La journée s'annonce parfaite : je n’ai rien à faire. C'est le moment de mettre en pratique le dicton : «Beau temps pour sécher!»
Donc, pendant que le soleil se lève, que l'ordinateur démarre (j’ai pesé sur le piton pour le démarrer) et que le café est en train de couler dans la cafetière (j’ai pesé sur le piton pour la démarrer), je vais m’occuper de mon panier à linge sale.
Grâce à la laveuse automatique, il suffit de mettre le linge et de peser sur le piton pour la démarrer. Avec un peu de savon. Je laisse le tout aller, je vais chercher le café qui est prêt, et je monte à l'ordinateur qui est allumé, avec ma tasse de café. Joie.
Je lis un peu mes blogues, je lis mes commentaires, je réponds à mon courriel... Mon café est terminé. Puis mon lavage est aussi terminé. Le moment de félicité absolue est arrivé. Je descends vider la laveuse.
Je sors avec mon petit panier. Je vais sur le balcon inondé de soleil. Béatitude. Je reçois l'accueil enthousiaste du chien. Satisfaction émue. J’offre mon visage à la douce brise. J’entends les oiseaux célébrer la matinée montante. Ravissement extrême. Je pends à la corde mes T-shirts, mes leggings, mes cotons ouatés, mes caleçons roses et mes chaussettes dépareillées. J’en secoue paresseusement le tissu humide. Je ressens la satisfaction de celle dont les besoins essentiels sont comblés. Je pige dans le sac à épingles à linge et, une à une, en prenant bien mon temps, je choisis celle qui tiendra chaque morceau de linge.
Je m'appuie à la balustrade quelques moments pour souhaiter la bienvenue au colibri qui vient s’abreuver.
Tranquillement. Rien ne presse.
Il n’y a presque pas de mouches.
Une paix immense est en moi. Mes laitues poussent dans le petit jardinet et je n'ai rien d'autre à faire que de regarder passer le temps...
Je ne fais qu'une avec la sereine hégémonie de la Nature.
Voilà, il ne reste plus qu'à attendre que l'énergie solaire et éolienne fasse son œuvre. Je retourne nonchalamment faire un peu de lecture, ou un peu de cuisine, ou un peu de blogue.
Pendant ce temps, le vent s'est levé.
Les nuages se sont amoncelés et le caleçon rose s'est retrouvé dans le champs du voisin. Pas dans les orties, dieu merci nous sommes tout de même au Québec. Mais il faut tout de même courir en pantoufles parmi les ronces pour l'atteindre avant que le chien ne le mette en pièces.
Je ne fais qu'une avec la sereine hégémonie de la Nature.
Voilà, il ne reste plus qu'à attendre que l'énergie solaire et éolienne fasse son œuvre. Je retourne nonchalamment faire un peu de lecture, ou un peu de cuisine, ou un peu de blogue.
Pendant ce temps, le vent s'est levé.
Les nuages se sont amoncelés et le caleçon rose s'est retrouvé dans le champs du voisin. Pas dans les orties, dieu merci nous sommes tout de même au Québec. Mais il faut tout de même courir en pantoufles parmi les ronces pour l'atteindre avant que le chien ne le mette en pièces.
Il commence à pleuvoir.
Vite, vite, j’arrache les épingles à linge de la corde, j’échappe quelques morceaux dans la boue qui commence à s’amonceler au pied du balcon. Par contre, le chien, qui reste bien à l’abri dans sa cabane, ne risque pas d’aller les attraper. Dans ma hâte, la corde se décroche de la poulie. Quelques jurons. Je fourre tout le linge en vrac dans le panier, encore tout humide. Je chasse les mouches noires carnivores qui semblent être excitées par l’humidité ambiante et je m’engouffre à l’intérieur juste à temps avant qu’il ne tombe des enclumes.
Et c’est là que, enfin à l’abri, je me dis, encore une fois, combien je suis privilégiée de jouir de tout ça. Je mérite bien un café, et je retourne peser sur le piton de la cafetière…
5 commentaires:
J'en pleure d'avoir si tant ri... ouf... N'empeche que je m'ennuirai TOUJOURS de mes cordes à linge. Malgré que la finale a souvent ressemblé à la tienne d'aujourd'hui. PAS GRAVE BON.
PS: pas d'orties au Qc: ok. Pas d'enclumes non plus. ;-D
Je ne me lasse pas de lire tes posts qui pour la majorité me font exquisser un sourire voir un large rire !
En fait, tu devrais renommer ton blog et l'appeler... Coyotte ou comment mon quotidien peut devenir une vrai aventure ! Ah Ah.
Au plaisir de te lire,
Gros bisous,
marâtre
on dit " beau temps pour étendre"
c'est l'expression classique et généralement accepté dans les foyers
québecois qui respectent la tradition,
et non beau temps pour sécher.
c'était moi et non coyotte
superbe !! j'y étais !! Tiens, justement, le linge est lavé ! Je cours vers ma corde à linge !! Encore merci Coyote pour tes articles lyriques !!
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