vendredi 29 juillet 2005

Misanpédie

« ♪ Voiiiiiiis comme c'est beauuuuuuuuuuuu...♪♫
♫ Les enfants vivent comme des oiseauuuuuuuuuuuux ♫
Ils ont la liberté ♫♪
♪ ♪ Il nous faudrait leur ressembleeeeeeeer ☼»

Chantez cette chanson en duo, d'une voix sirupeuse, sur une mélodie qui arracherait des larmes aux hyppopotames, et vous allez faire un hit! Oups, quelqu'un l'a déjà fait!

Note sur le titre de mon billet. Misanpédie : des mots grecs «misein» : haïr, et de «paidos» : enfant. Ne cherchez pas dans le dictionnaire, ce terme n'y est pas. Et je sais, j'ai déjà parlé des bébés ici . Mais cette fois, c'est spécifiquement de l'enfance dont je veux parler. Une prochaine fois, ce sera des ados...

C'est curieux comme on idéalise les enfants dans les chansons! Des oiseaux, des papillons, la liberté, l'innocence, l'insouciance...

C'est vraiment N'IMPORTE QUOI!!!

Liberté? Quelle liberté? Surveillé jour et nuit, des parents sur le dos qui nous briment «pour notre bien» dans le meilleur des cas, ou qui abusent de nous dans le pire des cas. Liberté??? Vous avez dit liberté???

Quant à l'innocence! Arracher les ailes des mouches, avec innocence ou pas, fait mal pareil. Demandez à la mouche. J'ai déjà entendu un reportage où l'on prétendait que les enfants qui martyrisent les animaux sont plus intelligents que les autres, car leur activité était le signe d'une curiosité intellectuelle. Sans rire! Dans ce cas, les médecins nazis n'étaient-ils que des grands enfants?

L'enfant qui se roule par terre de frustration en hurlant pendant que vous faites la queue à la caisse d'un supermarché, parce qu'il ne peut pas avoir sa tablette de saccharine modifiée ou quelqu'autre inutilité, croyez-vous vraiment qu'il n'a aucune idée de ce qu'il fait? Le lien de cause à effet (maman ou papa vont répondre à mon caprice pour avoir la paix) se fait assez vite dans sa petite tête. Le réflexe de Pavlov, c'est pas juste pour les chiens.

Des enfants, c'est têtu, c'est méchant, c'est manipulateur, c'est hystérique, c'est bête. Non, il n'y a pas un jour où je ne me félicite de ne pas avoir eu d'enfants.

Quand à vouloir revenir au «temps béni» de l'enfance???

Liberté? J'en ai parlé plus haut.

Insouciance? Vous avez déjà vu un enfant qui n'a aucun souci? Tous les enfants cachent en eux un petit drame, des petits soucis. Ils nous apparaissent tout petits, ces soucis, mais dans leur univers, ils prennent toute la place. Quand un enfant pleure c'est pas de la simulation. Manipulation parfois peut-être, mais pas simulation. Il est vraiment malheureux. Du moins il s'en convainc, ce qui revient au même de son point de vue.

L'enfant est à la merci du monde extérieur. Constamment frustré par des choses sur lesquelles il n'a aucun contrôle. Brimé par des règles qu'il ne comprend pas. Dépendant de la bonne volonté d'autrui.

Pas une journée où je ne me félicite de ne plus être un enfant!

J'entends déjà les commentaires : oui mais si tout le monde pensait comme toi, il n'y aurait plus personne sur la terre! La race humaine s'éteindrait!

Et alors?

L'humain est la seule race animale dont la disparition ferait du bien à l'écologie. Malheureusement, ce n'est pas près d'arriver. L'humain est comme le chiendent. Une mauvaise herbe dans le Jardin d'Éden.

2 commentaires:

Fel-X a dit...

Ouais, c'est plate à dire mais avoir des enfants de nos jours, c'est un gest de foi. On espère que le monde va pas apocalypser dans 10-15 avec nos déchets. On se dit que notre enfant, lorsqu'il aura 25 ans pourra encore respirer de l'oxygène.

Moi, j'y crois pas trop.
L'humanité est un virus - enrayons-là. Extrême ? Peut-être un peu mais tant pis. C'est ça qu'on appelle être désabusé...

Anonyme a dit...

Une chose cependant ;o) ne le prends pas mal... on dirait que tu culpabilises de pas en avoir et que tu te déculpabilises en écrivant sur le contre. Ça serait-y parce que du monde de ta famille ou des amis auraient osé te dire : « Pis quand c'est que tu nous fait des petites coyotes miniatures pour qu'on leur fasse des guili-guili» ?
Je subis ça souvent. Les amis et parents souffrent souvent de manque de profondeur dans leurs déclarations. Et ne songent pas aux ravages que leurs dires peuvent provoquer.

Sinon... je te comprends, je n'en ai pas eu non plus et n'en aurai pas.