(Pour le début de l'histoire, voir le post suivant!)
Nous arrivons (en retard) entre le sermon et la communion.
Dès l’entrée dans l’église, l’odeur me prend à la gorge. Les yeux me piquent et l’autel à l’avant se perd dans un brouillard enfumé. Ils ont un peu abusé de l’encens. Je m’assieds discrètement à l’arrière.
Je n’ai pas amené mon livre (ni même «la règle de quatre») car il m’aurait attiré des regards désapprobateurs, mais j’ai toujours mon petit carnet pour prendre des notes. Au grand scandale de Chéri, qui n’est pas un bloggeur et qui ne comprend rien aux besoins des artistes comme moi.
Je peux apprécier combien il est rigolo d’entendre la messe avec un accent du sud. J’observe les coutumes locales. On semble avoir ajouté une phrase aux litanies de ma jeunesse : «Par le Christ, donnez-vous la paix» (Et non «Par le don, crissez vous la paix»). Je ne connais pas la réponse, mais en regardant autour de moi, il semble que tout le monde se serre la main. Je serre donc la main à la ronde.
La messe se termine, et tout le monde sort prendre l’air.
CHAPITRE 4 : Le baptême et la petite fête.
Le petit curé (au demeurant très sympathique) tente de rassembler son troupeau. On baptise deux bébés en même temps. La 2e famille se fait remarquer en arrivant en retard. Quand enfin tout le monde est prêt, nous rentrons de nouveau dans l’église, mais pour nous arrêter aux fonts baptismaux, qui sont un genre d’alcôve à l’entrée de l’église.
Telle une star à la remise des Oscars, je trouve moyen de me planter dans les marches qui descendent, en route vers le petit banc du fond. J’ai de la chance, je ne m’étale pas de tout mon long mais je me rattrape à temps.
Un des bébés commence à se plaindre bruyamment. Le réflexe de tout le monde est de se dire, d’un air irrité : «Mais quelle idée d’amener un bébé dans une église!!!».
Après la cérémonie, notre petite troupe retourne à Nîmes. Un autre 40 minutes de route. Pièce montée, invités qui s’exclament de mon charmant accent en parlant comme Fernandel eux-même, dragées…
Ah! Les dragées! Tout le monde s’est mis d’accord pour dire que les dragées, que nous avions amenées de «Paris», étaient vraiment excellentes, fraîches, ah, vraiment de la qualité! Je me contentais de sourire, en espérant que personne ne me demande à quelle boutique je me les étais procurées (on se souvient de l’Arabe du coin, à 10 minutes du départ!)…
On nous sert le café dans des petites tasses de porcelaine, en forme de gobelet de plastique écrasé. Une petite fortune. On dirait vraiment un gobelet éfouéré. La classe. Mais attention, nous dit notre hôte, il y en avait de plus grosses, beaucoup plus chères, mais ça aurait fait vraiment trop m’as-tu vu. La classe, mais tout en discrétion!
Et sur ce, se termine la narration de ce qui est narrable. Quant au reste...
3 commentaires:
Sans vouloir couper les cheveux en quatre (au fait, elle existe cette expression au Canada ?), il me semble qu'on dit "fonds baptismaux".
Oui, cette expression existe.
Et oui, tu as presque raison (je viens de vérifier! Quand j'ai composé ça, je n'avais accès ni à internet ni au dictionnaire)
J'hésitais entre «fonds» et «fronts», mais «fonds» me semblait un peu trop investissements financiers. Finalement, c'est «FONTS» qu'il faut dire. Comme dans «Ainsi font, font, font, les petites marionnettes...»
Ta robe provençale et ta choucroute au baptème en montagne, je crois que ça valait le déplacement, surtout avec la bataille d'accent. Et toujours cette scatologie qui, même sans franchir le seuil des églises, montre bien à qui on a affaire. La prochaine fois, tu nous fais rire avec une enterrement, style Six Feet Under ?
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