On a beau dire, le lieu est tout de même féérique. Ici, on me voit (avec une loupe) sur la passerelle, photo prise par Chéri qui m'a faite partir en éclaireuse, sous prétexte de me photographier. Je soupçonne que c'était pour que je teste la passerelle, qui lui semblait un peu greu-greu.
Mais l'enfer, c'est les moustiques : maringouins, mouches noires, mouches à chevreuil... J'avais prévu le coup et je m'étais munie de l'attirail pro-deluxe : le filet protecteur pour la tête, l'huile à la citronelle, et même un gadget qui est supposé éloigner les bibittes en émettant un bourdonnement de la fréquence du battement d'ailes d'une libellule, principal prédateur. Une option permet aussi de choisir le cri de la femelle maringouin en rut, mais je ne voyais pas trop l'utilité. Ici, mon super-filet sur la tête...
J'ai l'air un peu fou, comme ça, mais les touristes de la Ville (pfff, les ploucs!) que nous avons croisés avaient l'air encore plus fou quand ils agitaient leurs mains en tous sens devant leur visage pour se protéger de l'invasion.
La passerelle était finalement très solide, j'ai sauté dessus à pieds joints pour convaincre Chéri de venir me rejoindre.
Bien lui en prit, car sur la passerelle, à cause du vent, pas une mouche ne volait! J'ai même pu enlever mon scaphandre un instant! On voit à ma main la lampe-éloigne-moustique-émettrice d'ultra-sons-épée Jedi. Finalement, je soupçonne les maringouins d'être sourds. Le gadget est efficace surtout lorsqu'on tape les maringouins sur la tête avec le manche.
De la passerelle, la vue est magnifique!
Juste de l'autre côté, une petite aire de repos, nous avons mangé notre lunch en vitesse, car il fallait remonter le filet à chaque fois que nous voulions prendre une bouchée. Juin n'est pas un très bon mois pour les mouches, mais Chéri voulait voir l'Enfer (héhéhé).
Il y avait aussi des bécosses!
Voici l'intérieur :
Pour descendre aux portes de l'enfer, il y a 300 marches, dont la moitié le long d'une cascade. Régulièrement, des paliers et des petits bancs permettent aux moumounnes de se reposer pendant la remontée.
En bas, mon Chéri, vétérinaire de son état, a dédaigné le paysage pour s'extasier sur une mue de libellule qui était collée sur la barrière.
Avec son sens de l'exagération (propre aux Français???) il a déclaré que ces trous de pic-bois étaient en réalité causés par des mouches noires myopes. Les mêmes qui lui ont pompé 3 litres de sang sur la main, le seul endroit de son anatomie qui était exposé (moi je ne craignais rien, je tenais l'épée du Jedi!).
Nous avons suivi inlassablement les panneaux annonçant «pêche à l'anguille». Chéri était d'avis que ce devait être une attrape dans le genre «pêche au con». Il se disait que puisque nous étions sur le sommet de la montagne, on ne pouvait pas pêcher quoi que ce soit, sauf des gens crédules qui suivraient les panneaux.
Mais surprise! On a fini par redescendre jusqu'en bas. Après s'être tapé la remontée des 300 marches annoncées précédemment. Mais au moins, ça descendait plus doucement. Le lieu-dit «pêche à l'anguille» était une jolie plage d'où on voyait bien les rapides de la rivière Rimouski.
Bien sûr, il a fallu remonter tout ça, ce qui nous a mené aux chutes Chaud.
Et en rentrant, d'accès plus facile (c'est pour ça qu'on l'a gardé pour la fin), la chute Grand Sault.
Ici, toujours la chute Grand Sault, mais d'un peu plus loin, de la plage de galets.
C'est sur cette plage de galets que nous sommes tombés sur ce menhir indien dont la nature totémique cache des secrets dont l'origine mystérieuse se perd dans la nuit des temps...
Quoique personnellement, je penche plutôt pour l'hypothèse de la petite famille qui s'est amusée à bâtir ce monticule avec les roches environnantes. Mais je ne voulais pas décevoir Chéri. Les Français raffolent des légendes amérindiennes!
Et comment ne pas terminer ce reportage-photo par cette image, qui fait un peu le parallèle avec mes désormais célèbres clichés de crotte de chien de Paris, et qui représente des crottes de lapin!
11 commentaires:
Ah merci, merci Coyote. Je te remercierai jamais assez pour ce reportage photo. Comme ça j'aurai vu les portes de l'enfer... mais en photos. Parce que: j'ai pas envie pantoute d'y aller en vrai mais... faudrait bien que mon chéri voit ça un jour, MAIS SANS MOI.
Je suis clostrophobe, j'ai le vertige, mes jambes ne supporteraient pas les marches et le manque de bancs à moumoune: je pourrais pas supporter. ;-D
Par contre les bibites: y a rien là.... tu me crois pas?
T'as bien raison.... surtout que ça fait 7 ans que j'en ai pas vu, hihihihihi.
BONNE St-Jean à toi
Non mais vous avez vu ces trous dans l'arbre, sur l'image 12 ?! C'est monstrueux ! Qu'est-ce donc un pic-bois ? Un serin auquel on a greffé un marteau-piqueur ?
Tagmata: un pic-bois c'est un pivert.
T'en rajoutes pas un peu pour les bibittes ?
En tout cas ça donne envie. Mais quelle température faisait-il ? T'es harnachée comme en plein hiver (en France)(ça donne d'autant plus chaud qu'on cuit en ce moment à Paris).
Et merci, mille merci pour les bécosses. Mais... où est la BàC ??
Un ou une Québécoise n'exagère JAMAIS pour les bestioles Simeric... faut le vivre pour le croire. A la ville ça va encore mais en foret... c'est l'horreur.
Génial... Grâce à toi, j'aurai vu les portes de l'Enfer ! Le lieu porte bien son nom avec toutes ces marches à grimper et ces bestioles aux alentours !
Avec les températures en France en ce moment (35°), je te jure que c'est plutôt ici que nous avons un avant goût de l'Enfer !
Bonnes balades avec ton Chéri...
Bisous,
Syl
Comme toujours j'adoreeeeee te lire...
Bisous en passant sur la passerelle...
Jamais je n'irai sur cette passerelle... j'ai le vertige... Dommage car la vue semble magnifique...
Ciaooo
Soupir XXXXX
Moi j'y suis allée Soupir sur cette passerelle, parce que je les ai visité les portes de l'enfer (c'est pas les portes du Gouffre de l'enfer ? ), près de Rimouski où je suis allée voir des amis il y a quelques années.
Super reportage, ça me rappelle bien des souvenirs...mais je me rappelle pas tant que ça des moustiques quand j'y suis allée! ;) Je me rappelle des marches pour remonter, par exemple, ouf!
Ha ok, c'est le Canyon des portes de l'enfer, je suis allée voir le lien finalement! ;) Et moi aussi j'ai le vertige en passant, elle est longue la passerelle et quand j'ai vu ça, j'ai dit non, non, non. Mais bon, avec l'aide de mes amies, ça s'est bien fait! :)
En tout cas, tes reportages sont super bien, Coyote, j'aime ça!
j'espère avoir le courage d'y descendre quand même... et puis au mois de septembre, il y aura moins ou plus du tout de bestioles...
Il y a une bonne marche à faire aussi avant d'arriver aux escaliers, mais c'est agréable, c'est dans le bois, c'est bien entretenu.
Plus de mouches à cette époque, tu seras bien. Ça ne ferme qu'à mi-octobre donc tu pourras y aller! Je vais peut être pouvoir t'accompagner!
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