mercredi 12 novembre 2008

CLIC!

«Bonjour (pause pour bien vous laisser le temps d'absorber la courtoisie), vous êtes bien chez Roger, Germaine, Gros-Jo (l'ado de la maison), Ti-Jo (qui est un bébé de 3 mois) ainsi que Peluche (qui est le chien de la maison) et Bibi (le poisson rouge). Nous sommes malheureusement absents pour le moment (on s'en serait pas douté!!!). Mais vous pouvez nous laisser un court message (si la yeule peut lui arrêter, qu'on le lui laisse, son message!!!) en mentionnant votre nom (pause significative), votre numéro de téléphone (pause pour reprendre son souffle), l'heure et la date de votre message (la date a le temps de changer pendant qu'on attend!) ainsi que la raison de votre appel (si ça se trouve à la fin du message on ne s'en souviendra plus). Il nous fera alors plaisir de vous rappeler (enfin, c'est à moi?) dès que possible (autre chose à ajouter???). Merci (j'ai failli ouvrir la bouche pour parler) et bonne journée (et là, je peux???).
Hi, you have reached Roger, Germaine, ...»

OH PIS D'LA MARDE, J'AI PAS QUE ÇA À FAIRE!
CLIC!

mercredi 5 novembre 2008

Le retour en mer!

Trois années que je n’avais pas navigué… Je me suis finalement laissée convaincre, par mon future boss en mal de chef, d’aller travailler sur un charmant petit navire de recherche.

JOUR 1

La mission commence par une réunion : les «clients» affectueusement surnommés «Planctons» par moi-même (un rappel nostalgique de mon époque sur le Pétrel V), ainsi que tout l’équipage font des mises au point de sécurité. Fort bien.

Quant à moi, la Machine m’attend ! Après la rencontre, je fais le tour de la salle des machines où le chef sortant (on se croirait en élections !) m’explique dans un français approximatif qu’il a «fait la propreté». Finalement rien à voir avec les élections…

Directement arrivée de France, encore sur le décalage horaire, le lendemain je me réveille à 04h. Nous sommes toujours à quai, sur le courant de terre, donc pas un son sur le navire. Discrètement, toute la nuit j’ai évité le «flushage» de ma bécosse pour ne pas réveiller mes voisins de cabine.

Mais là, trop c’est trop. Je pèse sur le piton.

Rien.

Ah m…

Bon, je vais voir sur la bécosse commune. Même chose. Oh oh, le problème est généralisé. Cherchons les pompes d’eau sanitaire, vite, avant que les Planctons ne se réveillent. La veille, lors de la visite de la salle des machines, je me suis familiarisée avec les choses nobles : les moteurs principaux, les génératrices, l’équipement d’urgence, l’appareil à gouverner, etc.

Je trouve les pompes d’eau potable mais pas de sanitaires. Rien à proximité, j’ai beau tourner en rond dans la salle des machines, je ne trouve pas. Ailleurs, à l'autre bout du navire, dans le creux où se trouvent les machines à laver, il y a une petite écoutille indiquée «sewage».

En désespoir de cause, je vais voir. Dès l’ouverture de l’écoutille, un fumet me confirme mon intuition. Je prends mon courage à deux mains et je descends. Il s’agit d’une grande salle avec des pompes (tiens, tiens) et des réservoirs dont l’utilité se devine à vue de nez.

Problème localisé, mais loin d’être solutionné : Les pompes qui envoient de l’eau dans les bécosses fonctionnent bien mais LA pompe (LA pompe, car il n’y en a qu’une) permettant de créer le vide qui aspire le contenu des bécosses ne fonctionne plus.

Il s’agit d’un problème de moteur électrique : nous devrons le faire rebobiner.

Chance, le boss est encore à bord. Dès que tout le monde se réveille, c’est le branle-bas de combat : appel à un centre de dépannage électrique, qui viendra chercher le moteur. MAIS, pour retirer le moteur, il faut aussi retirer la pompe. Le robinet d’isolation de la pompe étant soudé dans la rouille en position ouverte, nous devons vider le réservoir d’eau usées (la tank à marde pour les intimes).

Pas question de pomper ça dehors, encore moins dans le port de Québec, ce serait un peu mal vu, surtout pour le 400e anniversaire ! Appel à un centre de pompage d’eaux usées, qui nous envoie un camion citerne. Et pendant ce temps, les besoins se font pressants. Nouvel appel à un centre de location de bécosses chimiques qui viendra livrer deux belles bécosses en plastique bleu sur le quai à côté du navire.

Avec nos deux bécosses chimiques sur le quai, on se croirait sur les plaines d’Abraham le jour de la Saint-Jean Baptiste!

Une envie de pipi en pleine nuit ? Il suffit de galoper dans les corridors, se retrouver sur le pont, monter au pont supérieur où se trouve le gangway, descendre le gangway à la Tarzan parce que la marée est haute et le gangway presque à la verticale…

Enfin, la pompe des bécosse arrive, est installée et la vie reprend son cours normal. Les Planctons finissent leur préparation, et nous partons à l’Aventure!!!

Jour 8 : La marde repogne!!!

Nous sommes en mer, à tourner en rond doucement dans la baie des Chaleurs pendant le repos des Planctons quand, juste avant mon quart de minuit, je m’aperçois que la pompe a encore sauté. Rapide concertation avec le capitaine, puis on se rend à Chandler. Nous sommes au quai à 03h.

Nous connaissons la routine : le camion-suceur pour vider le réservoir, les bécosses chimiques pour… bin, pour ça, oui, et une entreprise de rebobinage de moteur électrique. Le boss, alerté, vient en personne chercher la pompe pour aller la porter à qui de droit. On n’est jamais trop prudent. Et la faire bobiner en 600V et non en 440V, ça aiderait peut-être…

Vers 09h tout est en place, les bécosses chimiques, arrivées de Gaspé, sont en place sur le pont et bien attachées. On retourne en mer. Tous les gags et jeux de mots utilisés pendant la journée 1 recommencent. On ne s’en lasse pas.

Quand on croise un membre d’équipage avec son manteau sur le dos, on ne lui demande plus «Tu as froid?» mais bien «Tu vas aux bécosses ?»

On retourne le surlendemain à Chandler, il manque encore un morceau à l’équipement des Planctons. On en profitera pour ramasser notre pompe dont le moteur a été rebobiné correctement, paraît-il. Le boss en personne (encore lui) est allé le chercher à l’autobus de Rimouski et nous l’amènera en auto, bravant la tempête de neige.

Aussitôt arrivé, à 02h, on se met au boulot (applaudissons en passant le boss et le capitaine, qui ont mis la main à la pâte, si je peux m'exprimer ainsi) et enfin, les bécosses fonctionnent et pour de bon !

La mission est presque terminée. Plan de match : les recherches étant terminées pour cause de mauvais temps, on rentre. Les Planctons sont des moumounnes. Deux ou trois vagues et hop, c'est terminé...




Direction Gaspé pour disposer des toilettes chimiques en passant, puis Québec, notre terminus.

À notre arrivée, les deux bécosses chimiques, souvenir dérisoire de nos déboires passés, sont encore là sur le quai… Personne n’a eu le temps d’aller les ramasser. À moins que, notre réputation nous précédant, les administrateurs du port de Québec aient prévu le coup : «Alerte, les gars ! C'est encore eux ! Sortez les bécosses chimiques !»

mardi 4 novembre 2008

La maudite newsletter!!!

Ça fait deux compagnies de newsletters que j'essaie, l'une ne fonctionne qu'une fois sur deux (et justement quand j'ai un article, c'est la fois où elle ne fonctionne pas) et l'autre m'a bannie comme si je faisais du spam...
D'ailleurs j'ai rien compris à leurs instructions...
Quelqu'un pourrait me suggérer un autre truc???

Quand est-ce que blogger va se décider à fournir une newsletter???

AJOUT : j'ai supprimé la seconde, qui m'avait débannie, car je me suis aperçue qu'elle demandait aux gens de s'inscrire. Désolée pour mes abonnés! On trouvera autre chose.

ANNEXE À L'AJOUT : bin non, on dirait que ça marche... Les gens n'ont pas besoin de s'inscrire, juste de confirmer leur inscription en cliquant sur le lien. L'avis de nouveaux articles viendra tout seul. Une chance que je n'ai rien supprimé! Je remets donc le feedmachintruc. En fait, vous recevrez un courriel avec le lien vers le dernier article. C'est un bon compromis. En attendant. Pffft.