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La veille du jour de l'an à Paris!
Le don de sang
Retour!
Ça y est! La lettre de nouvelles fonctionne!
Les chips!
Hiiiiiii! (Le retour de la souris morte)
Je fais mon coming-out!
mercredi 31 janvier 2007
mercredi 24 janvier 2007
Je fais mon coming-out!
Oui, je l'avoue... Je... BRODE!
À l'instar de milliers de brodeuses qui ont décidé de sortir du placard, j'étale au grand jour mon passe-temps honteux!
Oui, dans l'intimité, dans l'anonymat, en secret, je BRODE!!!
Je sais, je vous avais déjà fait entrevoir mon vice caché, mais attention, là ça devient sérieux! Et j'affiche maintenant en plein jour, sans fausse pudeur, l'objet de mes activités inavouables!!! Que dis-je, je PORTE, offerte aux regards incrédules, l'objet de ma passion honteuse!
(je sais, la photo est floue... je me garde quand même une petite gêne!)
Je brode devant la télé (quand je suis toute seule)... je brode dans l'autobus (quand il n'y a personne que je connais)... je broderais dans l'avion (si j'avais le droit d'amener une aiguille)...
Mais pourquoi, quand on dit qu'on fait de l'aquarelle, de la peinture, du fusain, du pastel, de la sculpure ou même du collage ou de la gouache, on a droit aux regards admiratifs et au respect??? Et quand on déclare tout de go qu'on fait de la broderie, le regard se fait amusé, condescendant... un peu comme quand on surprend un adulte à faire du crayon de cire sans dépasser les lignes!!!
Pourtant, si on analyse une broderie, mettons celle-là...
... que constate-t-on? Jai fait le dessin. Ensuite, j'ai reproduit mon croquis sur le jeans. Puis j'ai procédé à une analyse de couleurs pour avoir une nuance évoquant le glacier, mais qui ferait opposition avec l'ours. J'ai joué avec le dégradé du fil pour avoir exactement les contrastes et les ombres que je désirais. J'ai soigneusement choisi la direction du fil pour qu'il évoque le sens naturel du pelage de l'ours... J'ai utilisé un, deux ou trois fils pour donner une illusion de relief à l'ensemble...
Ici, notez les mots-clé : dessin, croquis, analyse de couleur, nuance, dégradé, contraste, ombre, direction, relief... tous des mots nobles qui font partie du vocabulaire de l'Artiste Noble. On a envie de vous dire Ooooh mais vous êtes une artiste! Jusqu'à ce qu'on voie le résultat.
Car mon tout donne une broderie. Dans le meilleur des cas : Hihi, toi? Tu brodes??? C'est rigolo, ça! Avec une petite tape sur la tête. Aussitôt, tout votre travail se résume à la peinture à numéros. Au clown triste sur fond de velours noir. Dans le pire des cas, vous êtes réduite au truc de mémé. La pauvre vieille n'a plus que son aiguille pour s'occuper.
ET BIEN NON!!! JE BLOGUE, AUSSI!!!
Les préjugés sont forts! On reconnaît le racisme, le sexisme... il faut maintenant reconnaitre le BRODISME quand on le voit, et le DÉNONCER!!!
Aux aiguilles, citoyennes!
À l'instar de milliers de brodeuses qui ont décidé de sortir du placard, j'étale au grand jour mon passe-temps honteux!
Oui, dans l'intimité, dans l'anonymat, en secret, je BRODE!!!
Je sais, je vous avais déjà fait entrevoir mon vice caché, mais attention, là ça devient sérieux! Et j'affiche maintenant en plein jour, sans fausse pudeur, l'objet de mes activités inavouables!!! Que dis-je, je PORTE, offerte aux regards incrédules, l'objet de ma passion honteuse!
(je sais, la photo est floue... je me garde quand même une petite gêne!)
Je brode devant la télé (quand je suis toute seule)... je brode dans l'autobus (quand il n'y a personne que je connais)... je broderais dans l'avion (si j'avais le droit d'amener une aiguille)...
Mais pourquoi, quand on dit qu'on fait de l'aquarelle, de la peinture, du fusain, du pastel, de la sculpure ou même du collage ou de la gouache, on a droit aux regards admiratifs et au respect??? Et quand on déclare tout de go qu'on fait de la broderie, le regard se fait amusé, condescendant... un peu comme quand on surprend un adulte à faire du crayon de cire sans dépasser les lignes!!!
Pourtant, si on analyse une broderie, mettons celle-là...
... que constate-t-on? Jai fait le dessin. Ensuite, j'ai reproduit mon croquis sur le jeans. Puis j'ai procédé à une analyse de couleurs pour avoir une nuance évoquant le glacier, mais qui ferait opposition avec l'ours. J'ai joué avec le dégradé du fil pour avoir exactement les contrastes et les ombres que je désirais. J'ai soigneusement choisi la direction du fil pour qu'il évoque le sens naturel du pelage de l'ours... J'ai utilisé un, deux ou trois fils pour donner une illusion de relief à l'ensemble...
Ici, notez les mots-clé : dessin, croquis, analyse de couleur, nuance, dégradé, contraste, ombre, direction, relief... tous des mots nobles qui font partie du vocabulaire de l'Artiste Noble. On a envie de vous dire Ooooh mais vous êtes une artiste! Jusqu'à ce qu'on voie le résultat.
Car mon tout donne une broderie. Dans le meilleur des cas : Hihi, toi? Tu brodes??? C'est rigolo, ça! Avec une petite tape sur la tête. Aussitôt, tout votre travail se résume à la peinture à numéros. Au clown triste sur fond de velours noir. Dans le pire des cas, vous êtes réduite au truc de mémé. La pauvre vieille n'a plus que son aiguille pour s'occuper.
ET BIEN NON!!! JE BLOGUE, AUSSI!!!
Les préjugés sont forts! On reconnaît le racisme, le sexisme... il faut maintenant reconnaitre le BRODISME quand on le voit, et le DÉNONCER!!!
Aux aiguilles, citoyennes!
dimanche 21 janvier 2007
Hiiiiiiiiiiiiiiiii (le retour de la souris morte)
Ceci est mon frigidaire...
Ceci est mon bas de frigidaire...
Ceci est mon chat, drôlement intéressé par mon dessous de frigidaire...
Ceci est mon dessous de frigidaire...
Ceci est un gros plan...
Il n'y en a pas UNE, mais DEUX!!!
Cette fois, c'est pas mon imagination...
HIIIIIIII!
(Ya des volontaires pour venir ramasser ça?)
Ceci est mon bas de frigidaire...
Ceci est mon chat, drôlement intéressé par mon dessous de frigidaire...
Ceci est mon dessous de frigidaire...
Ceci est un gros plan...
Il n'y en a pas UNE, mais DEUX!!!
Cette fois, c'est pas mon imagination...
HIIIIIIII!
(Ya des volontaires pour venir ramasser ça?)
jeudi 18 janvier 2007
Les chips!
J'ai entendu des Français se gausser de nos saveurs de chips. Oui, j'avoue qu'il y a surenchère...
Il y avait les chips ordinaires... puis ils ont inventé les chips BBQ...
Les chips sel et vinaigre ont aussi eu leur heure de gloire...
Ensuite ils ont tenté un peu d'imagination... Crème sûre et oignon. Ce qui me rappelle la première fois que je voulais acheter de la crème sûre en France, n'en trouvant pas, je m'informe à la vendeuse, qui, insultée, me répond que sa crème, elle est fraîche, elle n'est pas sûre!!!
Ici, on tente de «faire Français». Le French onion est à l'oignon ce que le French kiss est au baiser.
Celle-ci a beaucoup faire rire les Français...
On a tenté de revenir dans la sobriété, avec une touche d'exotisme cependant... Sel et poivre, c'est trop commun. Mais «sel marin et poivre», c'est la classe!
Et quand on ne sait plus quoi inventer, on invente le «all-dressed», les chips tout-terrain! C'est quoi? C'est un mélange de toutes les «saveurs» précédentes???
C'est ainsi qu'un consommateur pris d'une envie de chips se trouve devant un éventail de choix à faire...
Mais qu'on ne se leurre pas, les Français ont aussi leurs saveurs de chips...
Ici, les chips à la bolognaise, ou, si vous préférez, aux boulettes de viande...
Attention, en France, quand on parle de fromage, on ne rigole pas! Point d'imitation de cheddar orangé! Ici nous avons une délicate imitation de fromage emmental, en jaune clair.
Mais le fin du fin, c'est celui-ci : chips au fromage de style grec avec une touche d'huile d'avocat! (Je vous traduis car naturellement l'affichage est en anglais seulement puisqu'on est en France...)
Après tout, la France est le pays de la Gastronomie!!!
Il y avait les chips ordinaires... puis ils ont inventé les chips BBQ...
Les chips sel et vinaigre ont aussi eu leur heure de gloire...
Ensuite ils ont tenté un peu d'imagination... Crème sûre et oignon. Ce qui me rappelle la première fois que je voulais acheter de la crème sûre en France, n'en trouvant pas, je m'informe à la vendeuse, qui, insultée, me répond que sa crème, elle est fraîche, elle n'est pas sûre!!!
Ici, on tente de «faire Français». Le French onion est à l'oignon ce que le French kiss est au baiser.
Celle-ci a beaucoup faire rire les Français...
On a tenté de revenir dans la sobriété, avec une touche d'exotisme cependant... Sel et poivre, c'est trop commun. Mais «sel marin et poivre», c'est la classe!
Et quand on ne sait plus quoi inventer, on invente le «all-dressed», les chips tout-terrain! C'est quoi? C'est un mélange de toutes les «saveurs» précédentes???
C'est ainsi qu'un consommateur pris d'une envie de chips se trouve devant un éventail de choix à faire...
Mais qu'on ne se leurre pas, les Français ont aussi leurs saveurs de chips...
Ici, les chips à la bolognaise, ou, si vous préférez, aux boulettes de viande...
Attention, en France, quand on parle de fromage, on ne rigole pas! Point d'imitation de cheddar orangé! Ici nous avons une délicate imitation de fromage emmental, en jaune clair.
Mais le fin du fin, c'est celui-ci : chips au fromage de style grec avec une touche d'huile d'avocat! (Je vous traduis car naturellement l'affichage est en anglais seulement puisqu'on est en France...)
Après tout, la France est le pays de la Gastronomie!!!
mardi 16 janvier 2007
Ça y est! La lettre de nouvelles fonctionne!
Enfin, après bien des péripéties, ma lettre de nouvelles (ma newsletter pour les Français) est OPÉRATIONNELLE!
J'ai eu enfin la permission de diffuser (de broadcaster pour les Français) le 13 janvier. Il fallait ensuite que je programme mes envois, et que je comprenne comment ça marche...
J'ai demandé un envoi récurrent, tous les jours, mais je n'étais pas sûre si mes abonnés recevraient un envoi tous les jours pour leur dire que j'ai rien posté. La honte. J'ai donc testé sur moi-même et sur mes trois adresses courriel ainsi que sur les cinq courageux qui ont bravé l'inconnu et qui se sont inscrits.
Donc, avant-hier j'ai posté un article. Je me te le suis reçue pif paf, dans mes trois adresses! Mais pour pouvoir lire l'article au complet, il faut cliquer sur le titre, ce qui n'est pas très évident, mais si je vous le dis, vous allez le savoir. Les autres n'ont qu'à suivre.
Hier je me suis forcée à ne pas poster, pour voir si j'allais recevoir un avis. Non, juste un courriel d'information pour me dire (à moi et pas à la planète entière) pour me dire que mon envoi n'a pas été fait parce que je n'avais pas posté. Ouf. Ça marche!
Donc mes envois sont programmés tous les jours à condition que j'aie posté un nouvel article, à 23h15. Heure de la France ou du Québec, je ne sais pas trop puisque j'ai tardé à changer l'heure sur mes milions de programmes ainsi que sur mon ordinateur alors je suis un peu mêlée.
Bref, n'hésitez pas à vous inscrire, votre courriel ne sera vu par personne (d'autre que moi, niark, niark, niark) et vous recevrez dans votre boîte, automatiquement, sans effort (et ce qui est encore mieux, sans effort de ma part), un lien vers mon nouvel article avec le début pour vous allécher.
Bon, je surveille le nombre de mes abonnés, il y en a 8 à date (dont trois fois moi-même) et ne me faites pas honte, je veux voir ça monter!!! On s'inscrit dans le carré noir à droite en indiquant simplemement son adresse courriel (son émail pour les Français)!
(Pis oubliez pas de peser sur le piton «suscribe» pour valider!)
J'ai eu enfin la permission de diffuser (de broadcaster pour les Français) le 13 janvier. Il fallait ensuite que je programme mes envois, et que je comprenne comment ça marche...
J'ai demandé un envoi récurrent, tous les jours, mais je n'étais pas sûre si mes abonnés recevraient un envoi tous les jours pour leur dire que j'ai rien posté. La honte. J'ai donc testé sur moi-même et sur mes trois adresses courriel ainsi que sur les cinq courageux qui ont bravé l'inconnu et qui se sont inscrits.
Donc, avant-hier j'ai posté un article. Je me te le suis reçue pif paf, dans mes trois adresses! Mais pour pouvoir lire l'article au complet, il faut cliquer sur le titre, ce qui n'est pas très évident, mais si je vous le dis, vous allez le savoir. Les autres n'ont qu'à suivre.
Hier je me suis forcée à ne pas poster, pour voir si j'allais recevoir un avis. Non, juste un courriel d'information pour me dire (à moi et pas à la planète entière) pour me dire que mon envoi n'a pas été fait parce que je n'avais pas posté. Ouf. Ça marche!
Donc mes envois sont programmés tous les jours à condition que j'aie posté un nouvel article, à 23h15. Heure de la France ou du Québec, je ne sais pas trop puisque j'ai tardé à changer l'heure sur mes milions de programmes ainsi que sur mon ordinateur alors je suis un peu mêlée.
Bref, n'hésitez pas à vous inscrire, votre courriel ne sera vu par personne (d'autre que moi, niark, niark, niark) et vous recevrez dans votre boîte, automatiquement, sans effort (et ce qui est encore mieux, sans effort de ma part), un lien vers mon nouvel article avec le début pour vous allécher.
Bon, je surveille le nombre de mes abonnés, il y en a 8 à date (dont trois fois moi-même) et ne me faites pas honte, je veux voir ça monter!!! On s'inscrit dans le carré noir à droite en indiquant simplemement son adresse courriel (son émail pour les Français)!
(Pis oubliez pas de peser sur le piton «suscribe» pour valider!)
dimanche 14 janvier 2007
Retour!
Quand on prend l’avion, on entend toujours à l’intercom une annonce : «le passager Untel est prié de se rendre de toute urgence à la porte numéro A5».
Et on pense, avec un brin de condescendance ou d’agacement, que le passager Untel est vraiment un crétin fini.
Aujourd’hui, le passager Untel c’était moi.
Mon avion partait à 11h20.
Devisant tranquillement avec belle-mama à l’aéroport où nous sommes arrivées bien avant l’heure, je m’étais mise en queue vers 10h45, bien en avance. Oui, c’était bien un peu long mais quoi, j’avais bien le temps!
Dans la queue, je semble entendre «gngngng porte A5» par les haut-parleurs. J’interroge mon voisin de queue arrière, qui n’a pas fait attention, puis ma voisine de queue avant, qui ne parle pas français. Bof. Pas la peine de s’énerver…
Quelques minutes plus tard, j’entends distinctement : «La passagère Coyote des neiges est priée de se rendre de toute urgence à la porte A5»
Mais… c’est moi, ça!!!
Je m’exclame tout haut, je bouscule ma voisine d’en avant, puis la personne en avant d'elle, puis l’autre encore, jusqu’à ce que je me retrouve à la barrière de sécurité, en bredouillant «On m’appelle!»
Je dois tout de même enlever mes bottes, mais cette fois, je ne prends pas la peine de mettre les petites pantoufles rigolotes en plastoque bleu.
Je pose pêle-mêle dans le petit bac de plastoque gris mon manteau, mes bottes, ma banane, mon pack-sac vert… et je galope au travers du portail de désintégration sans égards pour le Monsieur-qui-doit repasser-cinq fois-parce-qu’il-sonne-sans-cesse.
Je le laisse donc enlever sa boucle de ceinture et je passe. Je ne sonne pas, ma quincaillerie est toute dans le bac gris.
Par contre, dans le pack-sac vert, il y avait mon ordi, qu’il faut normalement sortir du pack-sac. Je m’exécute mais je dois repasser le tout par le tapis roulant, en arrière du Portail Maudit.
Zou, ce n’est pas une traînerie, au grand dam du Monsieur-qui-sonne et qui, ayant fini de retirer ses bretelles, s’apprêtait à repasser.
Enfin, je m’apprête à partir quand le douanier me dit que je dois boire le contenu de ma bouteille d’eau avant de l’abandonner. Docile, je prends une gorgée (je suppose qu’il voulait savoir si c’était de la nitroglycérine) puis j’abandonne à son sort la bouteille, j’empoigne mon manteau, mon pack-sac, mon passeport et mon billet d’avion et je cours vers la porte numéro A5.
Les agents de la porte A5 m’accueillent à brasouverts raccourcis!
Le dernier autobus (oui, on doit prendre l’autobus pour traverser la piste et se rendre à l’avion) ferme ses portes et part.
Sans moi.
L’agente me dit : «c’est bon, il y en a un autre qui arrive»… Ouf! J’entre dans l’autobus vide.
Puis, j’ai eu le réflexe cellulaire. Je porte machinalement ma main à ma poche de cellulaire dans le but d’envoyer un dernier message…
Coup de théatre!
J’ai pas ma banane!!!
Je l’ai laissée à la sécurité et dans ma hâte, j’ai oublié de la ramasser!
Je sors de l’autobus (toujours vide) juste avant qu’il ne ferme ses portes et je dis : «j’ai oublié ma banane!!! Gardez-moi ça!»
Oui, car pour galoper plus vite, je jette à terre à leurs pieds mon manteau et mon pack-sac vert et je cours à la barrière de sécurité pour essayer de trouver ma banane.
Une agente est justement en train de la fouiller. Je dis : «c’est à moi, c’est à moi!!!»
De bonne grâce elle me la tend (heureusement qu’elle ne m’a pas demandé mes identités car mon passeport était resté dans ma poche de manteau et mes autres cartes dans ma banane…).
Enfin, je retourne à l’autobus (qui m’attendait car il était vide) avec tous mes morceaux, avec l’air d’une véritable super-crétine, en jetant même un regard vers mes pieds pour m’assurer que je n’avais pas oublié mes bottes à la sécurité, sait-on jamais…
Et en moins de deux, nous arrivons à l’avion (moi et le chauffeur d’autobus, où je dois m’assurer que mon cellulaire est bien fermé…
Alors Julie, Claire, Marcel… et tous les autres que j’aurais voulu appeler avant de partir… PAAAAARDON!!!
Le reste du voyage s’est fait sans incident notoire…
bébés qui braillent
Vidéo envoyée par coyotedesneiges
(vidéo de bébés qui braillent)
La routine habituelle, quoi!
Et on pense, avec un brin de condescendance ou d’agacement, que le passager Untel est vraiment un crétin fini.
Aujourd’hui, le passager Untel c’était moi.
Mon avion partait à 11h20.
Devisant tranquillement avec belle-mama à l’aéroport où nous sommes arrivées bien avant l’heure, je m’étais mise en queue vers 10h45, bien en avance. Oui, c’était bien un peu long mais quoi, j’avais bien le temps!
Dans la queue, je semble entendre «gngngng porte A5» par les haut-parleurs. J’interroge mon voisin de queue arrière, qui n’a pas fait attention, puis ma voisine de queue avant, qui ne parle pas français. Bof. Pas la peine de s’énerver…
Quelques minutes plus tard, j’entends distinctement : «La passagère Coyote des neiges est priée de se rendre de toute urgence à la porte A5»
Mais… c’est moi, ça!!!
Je m’exclame tout haut, je bouscule ma voisine d’en avant, puis la personne en avant d'elle, puis l’autre encore, jusqu’à ce que je me retrouve à la barrière de sécurité, en bredouillant «On m’appelle!»
Je dois tout de même enlever mes bottes, mais cette fois, je ne prends pas la peine de mettre les petites pantoufles rigolotes en plastoque bleu.
Je pose pêle-mêle dans le petit bac de plastoque gris mon manteau, mes bottes, ma banane, mon pack-sac vert… et je galope au travers du portail de désintégration sans égards pour le Monsieur-qui-doit repasser-cinq fois-parce-qu’il-sonne-sans-cesse.
Je le laisse donc enlever sa boucle de ceinture et je passe. Je ne sonne pas, ma quincaillerie est toute dans le bac gris.
Par contre, dans le pack-sac vert, il y avait mon ordi, qu’il faut normalement sortir du pack-sac. Je m’exécute mais je dois repasser le tout par le tapis roulant, en arrière du Portail Maudit.
Zou, ce n’est pas une traînerie, au grand dam du Monsieur-qui-sonne et qui, ayant fini de retirer ses bretelles, s’apprêtait à repasser.
Enfin, je m’apprête à partir quand le douanier me dit que je dois boire le contenu de ma bouteille d’eau avant de l’abandonner. Docile, je prends une gorgée (je suppose qu’il voulait savoir si c’était de la nitroglycérine) puis j’abandonne à son sort la bouteille, j’empoigne mon manteau, mon pack-sac, mon passeport et mon billet d’avion et je cours vers la porte numéro A5.
Les agents de la porte A5 m’accueillent à bras
Le dernier autobus (oui, on doit prendre l’autobus pour traverser la piste et se rendre à l’avion) ferme ses portes et part.
Sans moi.
L’agente me dit : «c’est bon, il y en a un autre qui arrive»… Ouf! J’entre dans l’autobus vide.
Puis, j’ai eu le réflexe cellulaire. Je porte machinalement ma main à ma poche de cellulaire dans le but d’envoyer un dernier message…
Coup de théatre!
J’ai pas ma banane!!!
Je l’ai laissée à la sécurité et dans ma hâte, j’ai oublié de la ramasser!
Je sors de l’autobus (toujours vide) juste avant qu’il ne ferme ses portes et je dis : «j’ai oublié ma banane!!! Gardez-moi ça!»
Oui, car pour galoper plus vite, je jette à terre à leurs pieds mon manteau et mon pack-sac vert et je cours à la barrière de sécurité pour essayer de trouver ma banane.
Une agente est justement en train de la fouiller. Je dis : «c’est à moi, c’est à moi!!!»
De bonne grâce elle me la tend (heureusement qu’elle ne m’a pas demandé mes identités car mon passeport était resté dans ma poche de manteau et mes autres cartes dans ma banane…).
Enfin, je retourne à l’autobus (qui m’attendait car il était vide) avec tous mes morceaux, avec l’air d’une véritable super-crétine, en jetant même un regard vers mes pieds pour m’assurer que je n’avais pas oublié mes bottes à la sécurité, sait-on jamais…
Et en moins de deux, nous arrivons à l’avion (moi et le chauffeur d’autobus, où je dois m’assurer que mon cellulaire est bien fermé…
Alors Julie, Claire, Marcel… et tous les autres que j’aurais voulu appeler avant de partir… PAAAAARDON!!!
Le reste du voyage s’est fait sans incident notoire…
bébés qui braillent
Vidéo envoyée par coyotedesneiges
(vidéo de bébés qui braillent)
La routine habituelle, quoi!
samedi 6 janvier 2007
Le don de sang
Puisque je n'avais plus rien à écrire depuis quelque temps, c'est avec joie que j'ai vu qu'il y avait une clinique de don de sang au centre commercial de ma banlieue.
Elle n'ouvrait qu'à 14h donc je suis retournée dans l'après midi, dans le but exprès de faire le DON DE VIE (et de trouver de l'inspiration pour mon blogue).
Première étape : identification
Oups, je n'ai pas amené mon passeport. Je propose donc mon certificat de naissance portant le sceau du Québec. Mais, me dit-on, il n'y a pas de photo! Qu'à cela ne tienne, j'avais aussi mon permis de conduire avec photo dans mon porte carte (qui ne contient d'ailleurs que cette carte, outre ma carte de fidélité Intermarché).
Je passe le test, je me ressemble, c'est bien. On accepte mon statut d'étrangère, du sang étranger, après tout, c'est du sang.
Deuxième étape : le petit questionnaire
Ici, on remplit un questionnaire pour savoir si votre sang a du bon sens (notez le jeu de mot hilarant).
Vous ne comprendrez pas toutes les questions («êtes vous ou avez-vous déjà été atteint de sygomatosomalixose du poumon aigue dans votre vie?») et vous ne saurez pas toujours les réponses aux questions («votre conjoint vous trompe-t-il?»)...
Mais enfin, vous finissez le questionnaire. Retour à la chaise de l'accueil.
Troisième étape : les autocollants à code à barre
On génère pour vous une feuille d'autocollants à code à barre. Pour votre sang, vos plaquettes, votre plasma, que sais-je... Puis on vous demande d'attendre le Docteur.
Quatrième étape : le Docteur (prononcer sur un ton révérencieux)
Vous passez derrière un petit rideau où un docteur vous attend pour parcourir votre questionnaire. Le docteur pose quelques questions.
Ici, tout se met à aller de travers pour moi. Oui, je me suis déjà fait Opérer (on se souvient que je suis une Opérée). Oui, je prends des médicaments à cause de ça.
Ils refusent mon sang.
Oh, mon sang n'est pas bon...
Oh, je ne pourrai pas donner du sang...
Oh, je ne pourrai pas raconter mon don de sang sur mon blogue...
Cinquième étape : je suis triste
Je dois avoir eu l'air très déçue et débinée car le gentil docteur m'a proposé d'aller tout de même prendre une collation avec les autres donneurs. J'ai bredouillé que non, ce n'était pas nécessaire, merci...
Je suis sortie la tête basse. Je ne peux plus donner de sang. Jamais. C'est terminé.
Jamais plus je ne pourrai me diriger vers une clinique de don de sang d'une démarche héroique (avec un i tréma mais je ne le trouve pas sur le clavier... merde, je viens de casser l'ambiance dramatique), me sentir généreuse et altruiste, débordante de Bonté envers l'Humanité, fière d'appartenir à une race qui partage ce fluide de Vie...
Jamais plus je ne pourrai faire la queue en compagnie d'autres héros, tous unis, comme les Fantastic Four, pour sauver un innocent d'un don d'autant plus altruiste qu'il est anonyme...
Jamais plus je ne me coucherai sur la civière près de la gentille infirmière qui plantera avec respect une aiguille dans mon bras pour en retirer le Sacrifice pendant que je serre courageusement les dents en murmurant «ceci est mon sang, piquez et pompez»...
Jamais plus je ne me relèverai de la dite civière, vidée mais fière du Devoir Accompli, vacillante pendant qu'un bénévole admiratif me guide avec douceur vers la table des beignes...
Jamais plus je ne pourrai discuter d'égal à égal avec les autres Donneurs, tout en dégustant mon beigne et mon café...
Jamais plus je ne sortirai de l'enclos d'une clinique de don de sang la tête haute, en regardant avec une légère pitié ceux et celles qui n'ont pas le temps/le courage/la conviction nécéssaires pour effectuer ce geste...
C'était si facile et pourtant on se sentait si bien et si important, après...
J'envie ceux qui peuvent encore le faire... Y a-t-il une clinique de don de sang, près de chez vous???
Elle n'ouvrait qu'à 14h donc je suis retournée dans l'après midi, dans le but exprès de faire le DON DE VIE (et de trouver de l'inspiration pour mon blogue).
Première étape : identification
Oups, je n'ai pas amené mon passeport. Je propose donc mon certificat de naissance portant le sceau du Québec. Mais, me dit-on, il n'y a pas de photo! Qu'à cela ne tienne, j'avais aussi mon permis de conduire avec photo dans mon porte carte (qui ne contient d'ailleurs que cette carte, outre ma carte de fidélité Intermarché).
Je passe le test, je me ressemble, c'est bien. On accepte mon statut d'étrangère, du sang étranger, après tout, c'est du sang.
Deuxième étape : le petit questionnaire
Ici, on remplit un questionnaire pour savoir si votre sang a du bon sens (notez le jeu de mot hilarant).
Vous ne comprendrez pas toutes les questions («êtes vous ou avez-vous déjà été atteint de sygomatosomalixose du poumon aigue dans votre vie?») et vous ne saurez pas toujours les réponses aux questions («votre conjoint vous trompe-t-il?»)...
Mais enfin, vous finissez le questionnaire. Retour à la chaise de l'accueil.
Troisième étape : les autocollants à code à barre
On génère pour vous une feuille d'autocollants à code à barre. Pour votre sang, vos plaquettes, votre plasma, que sais-je... Puis on vous demande d'attendre le Docteur.
Quatrième étape : le Docteur (prononcer sur un ton révérencieux)
Vous passez derrière un petit rideau où un docteur vous attend pour parcourir votre questionnaire. Le docteur pose quelques questions.
Ici, tout se met à aller de travers pour moi. Oui, je me suis déjà fait Opérer (on se souvient que je suis une Opérée). Oui, je prends des médicaments à cause de ça.
Ils refusent mon sang.
Oh, mon sang n'est pas bon...
Oh, je ne pourrai pas donner du sang...
Oh, je ne pourrai pas raconter mon don de sang sur mon blogue...
Cinquième étape : je suis triste
Je dois avoir eu l'air très déçue et débinée car le gentil docteur m'a proposé d'aller tout de même prendre une collation avec les autres donneurs. J'ai bredouillé que non, ce n'était pas nécessaire, merci...
Je suis sortie la tête basse. Je ne peux plus donner de sang. Jamais. C'est terminé.
Jamais plus je ne pourrai me diriger vers une clinique de don de sang d'une démarche héroique (avec un i tréma mais je ne le trouve pas sur le clavier... merde, je viens de casser l'ambiance dramatique), me sentir généreuse et altruiste, débordante de Bonté envers l'Humanité, fière d'appartenir à une race qui partage ce fluide de Vie...
Jamais plus je ne pourrai faire la queue en compagnie d'autres héros, tous unis, comme les Fantastic Four, pour sauver un innocent d'un don d'autant plus altruiste qu'il est anonyme...
Jamais plus je ne me coucherai sur la civière près de la gentille infirmière qui plantera avec respect une aiguille dans mon bras pour en retirer le Sacrifice pendant que je serre courageusement les dents en murmurant «ceci est mon sang, piquez et pompez»...
Jamais plus je ne me relèverai de la dite civière, vidée mais fière du Devoir Accompli, vacillante pendant qu'un bénévole admiratif me guide avec douceur vers la table des beignes...
Jamais plus je ne pourrai discuter d'égal à égal avec les autres Donneurs, tout en dégustant mon beigne et mon café...
Jamais plus je ne sortirai de l'enclos d'une clinique de don de sang la tête haute, en regardant avec une légère pitié ceux et celles qui n'ont pas le temps/le courage/la conviction nécéssaires pour effectuer ce geste...
C'était si facile et pourtant on se sentait si bien et si important, après...
J'envie ceux qui peuvent encore le faire... Y a-t-il une clinique de don de sang, près de chez vous???
lundi 1 janvier 2007
La veille du jour de l'an à Paris!
Encore une fois, je vous fais bénéficier des attraits touristiques de mes pérégrinations!
Donc, hier soir (le 31 décembre!) en rentrant du cinoche, nous sommes passés par les Champs-Élysées!
Pas grand monde dans les rues... sauf...
Il pleut...
Les gens sont tous abrités sous des parapluies le long des immeubles des Champs-Élysées...
Cette grande avenue sera fermée dans quelques heures, elle sera bientôt noire de monde!
Nous faisons un petit crochet par...
la Tour Eiffel! Il pleut toujours...
Ooooh mais qu'est-ce???
Petite crotte de nez qui pend sous la tour (et encore, j'ai dit crotte de nez pour être polie!)
Ici aussi, les dispositifs de sécurité sont en place. En plus des autobus de touristes, il y a des autobus de police...
Normal, quand on doit amener sur les lieux 4,500 policiers, ça prend plus que des chars de police!
Nous retournons sur les Champs-Élysées, il pleut de plus belle!
Plus de place pour stationner nulle part, tout est occupé... par les chars de police!
Il pleut, il pleut...
En cliquant sur cette vidéo, vous aurez l'atmosphère festive de Paris en direct!
paris le 31 décembre
Vidéo envoyée par coyotedesneiges
(C'était 12 secondes, imaginez toute une soirée!!!)
Et c'est sur ces images idylliques portant toute la magie de Paris que nous rentrons dans notre banlieue...
Bin oui, mes photos sont moches et floues, mais essayez donc de prendre des photos en Smart, par le toit ouvrant quand il pleut et sur une route de pavés inégaux!!!
Donc, hier soir (le 31 décembre!) en rentrant du cinoche, nous sommes passés par les Champs-Élysées!
Pas grand monde dans les rues... sauf...
Il pleut...
Les gens sont tous abrités sous des parapluies le long des immeubles des Champs-Élysées...
Cette grande avenue sera fermée dans quelques heures, elle sera bientôt noire de monde!
Nous faisons un petit crochet par...
la Tour Eiffel! Il pleut toujours...
Ooooh mais qu'est-ce???
Petite crotte de nez qui pend sous la tour (et encore, j'ai dit crotte de nez pour être polie!)
Ici aussi, les dispositifs de sécurité sont en place. En plus des autobus de touristes, il y a des autobus de police...
Normal, quand on doit amener sur les lieux 4,500 policiers, ça prend plus que des chars de police!
Nous retournons sur les Champs-Élysées, il pleut de plus belle!
Plus de place pour stationner nulle part, tout est occupé... par les chars de police!
Il pleut, il pleut...
En cliquant sur cette vidéo, vous aurez l'atmosphère festive de Paris en direct!
paris le 31 décembre
Vidéo envoyée par coyotedesneiges
Et c'est sur ces images idylliques portant toute la magie de Paris que nous rentrons dans notre banlieue...
Bin oui, mes photos sont moches et floues, mais essayez donc de prendre des photos en Smart, par le toit ouvrant quand il pleut et sur une route de pavés inégaux!!!
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