mardi 24 juillet 2007

Après midi bucolique

J'étais dehors par un bel après midi ensoleillé...
À l'ombre, dans mon coin de lecture préféré...


Mais approchez vous pour voir ma chaise...


Je venais de terminer mon livre...


Encore toute dans l'ambiance de mon livre sur les fourmis, j'écoutais rêveusement le bzzzz des mouches... Toute à mon émerveillement de la civilisation myrmicéenne (myrmicéen : du grec μυρμηξ, fourmi), j'observais, de ma chaise, les insectes se promenant sur les brindilles du sol...

Le manège d'une grosse mouche à chevreuil, autour de laquelle tournaient plusieurs mouches domestiques aux reflets bleu et vert, m'amusa particulièrement et pendant de longues minutes je les contemplais...

Mon regard était fixé sur cette mouche, et je faisais de l'anthorpomorphisme... Je me demandais ce qu'elle pensait de cette nuée de mouches plus petites qui lui tournaient autour, s'il s'agissaient de ses amies, quel âge pouvait bien avoir cette mouche, et quelles aventures extraordinaires elle avait pu vivre à ce jour...


Puis, je ne sais pourquoi, je me suis aussi posé la question : qu'est-ce que font là toutes ces mouches rassemblées???

Mon regard a pris un peu de recul... mettons que j'ai ouvert mon grand angle... et...


HHHiiiiiiiiiiiiiii!

Me semblait aussi que ça sentait légèrement la charogne pendant que je lisais!!!
(Regardez le coin en haut à droite, sur la photo #3...)

mercredi 18 juillet 2007

Les bécosses de Londres

J'avais déjà glissé un mot sur l'abondance des toilettes (avec une lettre qui manque...)


Au début je croyais même que ces trucs verts en forme de petite maison étaient les sanisettes londoniennes mais il semble que non...


Je suis passée à proximité de l'une d'elles où j'ai vu la porte entrouverte, j'ai risqué un petit coup d'appareil photo...

J'en ai vu juste assez pour comprendre que ce n'étaient point des bécosses, mais je ne me souviens plus du tout de ce que c'était. Juste que j'étais vraiment déçue par la banalité de la chose. Le placard à balai des nettoyeurs de rue de Londres? Si un lecteur peut m'expliquer...

À Londres, ya d'la bécosse!!! Partout!!! Bien indiquée!


Vous avez même les heures d'ouverture affichées, un peu comme le dernier spectacle à la mode :


Certains «services» de bécosses sont ouverts 24 heures! Ce qui vous permet de faire pipi la nuit! De plus, ils sont accessible aux handicapés! Quelle générosité!


Les Britishs ne font pas comme les Français, cacher pudiquement les bécosses et faire semblant que «ça» n'existe pas, quitte à forcer les robineux (les clodos) à faire «ça» en-dessous des ponts de Paris. (Et ensuite de se plaindre que les robineux font «ça» sous les ponts de Paris...)

Il est même de bon ton, à Londres, de fréquenter les bécosses :

Quand vous y allez, vous êtes des «Gentlemen» et des «Ladies»...

Sauf bien sûr au MacDo, où on vous traite d'animal :



Les bécosses du MacDo devraient faire l'objet d'un reportage à eux seuls... C'est une source de rire intarissable! Voyez plutôt :

Chéri m'a fait discrètement signe de venir voir les urinoirs modernes dans le cageot des mâles :


Il était ébloui, jusqu'à ce qu'il se rende compte, dû au petit savonnier fixé au mur, que c'étaient les lavabos. N'empêche que la ressemblance était frappante!

Bien sûr, il y a la hauteur qui est différente, mais il faut dire que Chéri fait 6 pi 3 po (193 cm)... Pour une fois qu'il trouvait des urinoirs à sa hauteur, il était déçu!

Dans un des MacDos, nous sommes accueillis à l'entrée par un écran de télé...


J'y croyais pas! Je suis entrée pour m'en convaincre...

Naturellement, j'ai pris une photo (il y avait aussi un écran juste à la gauche de la caméra).

Oui, c'était bien un écran en temps réel, pour faire profiter de la vue aux clients qui attendent pour commander. Histoire de les mettre en appétit... ?

lundi 9 juillet 2007

Je passe à la douane, youppi!

À mon arrivée au Québec, j'ai enfin pu vivre cette expérience unique en son genre : la fouille à la douane!

J'avais pourtant coché «non» à tous les carreaux! Toujours est-il que lorsque je suis passée à la sortie avec mon chariot et mes bagages, le monsieur qui nous trie en «bons» et «méchants» a jugé que je devais passer à gauche!

Bon, que je me dis, je pourrai faire un reportage sur mon blogue. Je m'enfile donc à gauche avec les autres pestiférés.

Naturellement, dès mon entrée dans la salle maudite, je porte la main à ma ceinture, et, avec un geste mille fois répété, je commence à sortir mon appareil photo! HOP! Ça ne traîne pas, je n'ai pas le temps de terminer mon geste (et pourtant Dieu Blogger sait combien je suis rapide sur le piton!) qu'on me héle : «Ohohohoooo! Pas le droit de cellulaire ici!»

«Bah, que je réponds, il ne s'agit pas d'un cellulaire, c'est juste mon appareil photo!»
«Euuuh pas le droit d'appareil photo non plus!» que le monsieur en uniforme me répond.
«Bon, pas grave, je vais bloguer sans photo alors!» réponds-je (éponge, hahaha), philosophe...

Le monsieur ne doit même pas savoir ce que c'est qu'un blogue (sinon il se serait précipité sur moi pour me demander mon autographe) et ne répond pas. Il se contente de m'indiquer que je dois aller tout droit.

Je vais tout droit.

Arrivée au bout du tout droit, j'hésite un peu et je continue tout droit, passé un bureau avec une madame en uniforme.

On me héle encore : «Ey, ey, où est-ce que vous allez comme ça?»
«Bin, je vais tout droit, on m'a dit d'aller tout droit»
«Vous allez par là, au comptoir»

Il y a plusieurs comptoirs. L'immense salle est presque vide. Je choisis le comptoir où la «caissière» me semble la plus sympathique.

Madame Douanière choisit d'ouvrir mon bagage mou. J'ouvre la fermeture éclair pour lui en présenter le contenu. Malheureusement je n'avais pas de pyjama Tintin dans mon bagage...

Avec ses gants de plastique, elle commence la fouille, à la recherche de quelque produit illicite. Elle saisit un pantalon qui est sur le dessus. «Attention, avertis-je (vertige, hahaha), il y a un pot de confiture dedans!»
Oups, la confiture est-elle permise??? Faut croire que oui car elle ne dit rien. Elle saisit ensuite un gilet. «J'ai un autre pot de confiture dans le gilet...» Elle continue sa fouille. Une veste. «Euh... attention au pot de confiture!»

Elle me regarde d'un drôle d'air...
Eh oui, j'avais cueilli presque 2 kg de framboises grosses comme des citrouilles...

(oui, bon, j'ai un peu exagéré...)

... bref, j'avais fait plusieurs pots de confiture et de gelée de framboises, et j'en avais ramené quelques-uns pour distribuer à mes amis.

Naturellement, tous ces pots de verre étaient bien protégés contre le bris : emballés dans des sacs de plastique individuels (3 sacs par pot) puis rembourrés en tortillant autour une paire de pantalons ou un gilet.

Je lui explique donc que la récolte de framboises a été bonne cette année. Elle en oublie de me gronder et continue sa fouille.

Une chemise.
«Att...»
«Oui, oui, je sais, il y a de la confiture dedans»
«Non, ça c'est du chutney aux mangos!» (ramené de Londres)
Elle lève les yeux au ciel.

Elle tâte (elle n'ose plus rien sortir) un gros paquet. Ma bouteille de vin. Celle-là, je sais que ça ne risque pas d'être confisqué, puisque j'ai le droit.

Elle extirpe ensuite... une canne de galantine de dinde!

(cette galantine de porc est faite et encannée maison par un voisin de mon frère Toulousain, lequel frère s'est empressé de me l'offrir pour éviter de se faire empoisonner lui-même par son voisin...)
Aïe, que je me dis, c'est de la VIANDE!!!

«Ouais, conclut-elle, vous semblez avoir beaucoup de nourriture!»
J'argumente que la viande est en canne, donc je peux... n'est-ce pas??? Oui, je peux. Et les fruits sont en confiote, donc je peux aussi... dites??? Oui, je peux aussi. Mais elle se doit de m'avertir que je suis passible de peines sévères si je mens sur ma carte de douane. La prochaine fois, je devrai indiquer «oui» à la case «nourriture».


Pour les myopes, voici l'article en question :
J'apporte (nous apportons) au Canada :

des aliments (des fruits, des légumes, de la viande, des oeufs, des produits
laitiers), des animaux, des oiseaux, des insectes, des plantes, des boutures, de la
terre, des organismes vivants, des vaccins;
Je me souviens que Chéri, naïf, avait coché «oui» et il s'était presque fait engueuler parce que quand ce n'est que du chocolat ou des trucs en canne, il doit cocher «non». Enfin, il faut dire qu'il porte un pyjama Tintin, ce qui lui confère un avantage certain!

Bref, ma madame douanière me renvoie finalement sans rien me confisquer, avec un «que je ne vous y reprenne plus» de pure forme.

Chéri, qui, grâce à sa mine patibulaire (malgré son pyjama Tintin) a une forte expérience de la fouille douanière, m'a demandé si j'ai vu les grosses poubelles à saucifflard. Malheureusement, je n'ai pas trop pensé à regarder autour de moi, toute occupée que j'étais à surveiller la manipulation délicate de mes pots de confiture. Je n'ai donc pas vu les grosses poubelles. Je n'aurais pas pu prendre de photos de toute façon...

La prochaine fois (oui, il y aura une prochaine fois puisque je suis condamnée à cocher oui), je prendrai le temps d'observer, pour votre plus grand bonheur!

mercredi 4 juillet 2007

La Ruse déjouée!

On se souvient de la ruse que j'avais prévue pour amener de l'eau à bord de l'avion?

Conformément à mon plan, j'amenai dans mon bagage à main une bouteille de plastique vide. La dite bouteille a passé la sécurité haut la main!

Fière de mon astuce, je me mets en devoir de rechercher un abreuvoir (communément appelé «fontaine» en France). Je n'en trouve pas!!!

En désespoir de cause, je m'en vais dans les bécosses. Je suis perplexe...


Je demande à une préposée au ménage qui passait par là si l'eau est potable. Elle me dit que non. Je lui demande où je peux trouver une «fontaine» (non, elle ne m'a pas répondu «aux jardins de Versailles»). Elle m'apprend qu'il n'y en a pas, que je dois acheter de l'eau dans les boutiques hors taxes et que toutes les fontaines ont été démontées.

Là, je suis encore plus perplexe! Pourquoi démonter les abreuvoirs??? Serait-ce pour éviter qu'on ne remplisse les bouteilles vides? Mais en quoi l'eau des abreuvoirs est-elle suspecte? Elle est acheminée par le réseau d'aqueduc légal et ne peut être constituée d'explosifs!!!

On pourrait objecter que cette eau pourrait être utilisée pour diluer une poudre de «mélange pour explosif instantané : n'ajoutez que de l'eau», mais en ce cas on peut tout aussi bien utiliser l'eau vendue à prix d'or dans les boutiques hors taxes, ou même l'eau distribuée dans l'avion...

Conclusion : c'est le lobby des propriétaires de boutiques hors taxes qui a financé le sabotage des abreuvoirs!!!

Je suis un peu débinée de voir mon astucieuse combine tomber à l'eau. Mais à l'arrivée à Montréal, quelle ne fut pas ma surprise en voyant ceci :


Ais-je bien vu??? Regardons de plus près :


Oui! L'aéroport de Montréal (Pet pour les intimes) offre à la disposition des voyageurs des ABREUVOIRS!!! Je pourrai donc remettre à exécution mon plan lors de ma prochaine traversée à partir de Montréal!

Ce n'est donc qu'à Paris que ce scandale a lieu. Pas étonnant, dans une ville où l'eau coûte plus cher que le vin au restaurant! Il nous faudrait un nouveau Jésus-Christ, mais qui changerait le vin en eau! Ça, ce serait un Miracle!

Quant aux employés des aéroports, ils ne risquent pas de périr de soif, on les voit se balader sur les pistes avec des popsicle à l'orange...


PS pour ceux qui ne savent pas c'est quoi un Popsicle, c'est ça :