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Aaaaargh (bon, mais c'est bien par manque d'inspiration)
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Le nouveau gadget anti-mal de tête
La fois où j'ai eu l'air le plus fou
Soirée au casino
Je suis allée me faire charcuter
LE MONSIEUR TRÈS IMPORTANT QUI EST VENU ME CHERCHER!
Vive le printemps!
vendredi 31 mars 2006
mercredi 29 mars 2006
samedi 25 mars 2006
LE MONSIEUR TRÈS IMPORTANT QUI EST VENU ME CHERCHER
Suite de la saga hospitalière...
J'étais donc partie seule pour mon Aventure hospitalière, mais par chance, j'ai eu quelqu'un pour venir me chercher. Ouais, j'aurais pu prendre un taxi pour le terminus d'autobus du retour, mais je n'aurais pas autant ri.
Le quelqu'un, c'est un copain, un Homme Très Important, ce qui ne m’a jamais empêchée de le rentrer dans le mur quand le besoin s’en faisait sentir, puisque nous avons été à l’école à la même époque. Il y a des familiarités qui se tolèrent quand on a élevé les cochons ensemble.
Il avait une réunion à Lévis, en face de Québec, dans l'après-midi. Une réunion de Monsieurs Très Importants. Il est donc parti de Rimouski (non, il n’était pas allé y prendre une brosse*) un peu plus tôt juste pour me faire sortir de l’hôpital.
*prendre une brosse = se souler la yeule, comme le font les personnages des téléromans de Victor-Lévy Beaulieu quand ils quittent Trois-Pistoles pour Rimouski, J'ai tout expliqué ça hier dans mon article, faut-il encore le répéter??? Il y en a qui ne suivent pas!!!
Plein d’attentions, il arrive en char* vers 10h30 et me dit qu’il m’amène dîner** et de ne m’occuper de rien. Je suis une Opérée. Il m'ouvre même la porte du côté du passager. Du jamais vu de sa part. Je me déconnecte donc le cerveau, pour participer à bâtons rompus à sa conversation.
* En voâââture (stie!)
** Déjeuner, quoâââ...
Il me raconte (tout en conduisant d'une main distraite) combien je suis chanceuse de pouvoir utiliser mon statut d'Opérée pour m'éviter des corvées. J'en profite pour lui suggérer de ne pas trop rouler sur les nids de poules, puisque je suis une Opérée. Ni de trop passer sur les jaunes. Je suis une Opérée.
Nous ne sortons pas de Sainte-Foy (la banlieue ouest de Québec, où se situent l'hôpital, le terminus d'autobus, et normalement, de multiples restaurants). Après tout, nous n'avons que 2 heures avant le départ de mon autobus et le début de sa réunion.
Au bout d’une heure de trajet dans les petites rues de Sainte-Foy, parle-parle, jase-jase, c'est bien beau tout ça, mais il est presque midi, mon autobus part dans 55 minutes. Nous n’avons toujours pas trouvé d’endroit où manger. Homme Très Important a beau être important, il n'en est pas moins parfois un peu nono. Comme à l'époque de nos études, d"ailleurs. À ses «Cou-donc, on est où, là???» et ses «Mais comment ils font pour manger, les gens de Québec???», je lui réponds mollement : «Je sais-tu, moé, je suis une Opérée!» Tant qu'à faire, autant en profiter pour me reposer le cerveau.
De fondue suisse, nos exigences alimentaires redescendent donc au niveau du réalisme, puis encore plus bas, au niveau du MacDo. Il est temps que je prenne les choses en main. Malgré mon nouveau statut de petite chose fragile, je dois le guider vers le terminus d’autobus au Snack duquel nous prenons le menu du jour. Je reprends mon statut de petite chose fragile, le temps que mon copain bien bonasse paie la facture, puis je le renvoie vers le pont Pierre-Laporte, en direction de Lévis, en espérant qu’il ne se perde pas en chemin, vers sa réunion d’affaire de Monsieur-Très-Important (bien que peu débrouillard).
Quant à moi, je prends l’autobus, et je retourne à Rimouski pour prendre une brosse*...
*se souler la yeule, comme le font les personnages des téléromans de Victor-Lévy Beaulieu quand ils quittent Trois-Pistoles pour Rimouski. Je l'ai déjà dit plus haut??? Excusez-moi, mais je suis une Opérée...
J'étais donc partie seule pour mon Aventure hospitalière, mais par chance, j'ai eu quelqu'un pour venir me chercher. Ouais, j'aurais pu prendre un taxi pour le terminus d'autobus du retour, mais je n'aurais pas autant ri.
Le quelqu'un, c'est un copain, un Homme Très Important, ce qui ne m’a jamais empêchée de le rentrer dans le mur quand le besoin s’en faisait sentir, puisque nous avons été à l’école à la même époque. Il y a des familiarités qui se tolèrent quand on a élevé les cochons ensemble.
Il avait une réunion à Lévis, en face de Québec, dans l'après-midi. Une réunion de Monsieurs Très Importants. Il est donc parti de Rimouski (non, il n’était pas allé y prendre une brosse*) un peu plus tôt juste pour me faire sortir de l’hôpital.
*prendre une brosse = se souler la yeule, comme le font les personnages des téléromans de Victor-Lévy Beaulieu quand ils quittent Trois-Pistoles pour Rimouski, J'ai tout expliqué ça hier dans mon article, faut-il encore le répéter??? Il y en a qui ne suivent pas!!!
Plein d’attentions, il arrive en char* vers 10h30 et me dit qu’il m’amène dîner** et de ne m’occuper de rien. Je suis une Opérée. Il m'ouvre même la porte du côté du passager. Du jamais vu de sa part. Je me déconnecte donc le cerveau, pour participer à bâtons rompus à sa conversation.
* En voâââture (stie!)
** Déjeuner, quoâââ...
Il me raconte (tout en conduisant d'une main distraite) combien je suis chanceuse de pouvoir utiliser mon statut d'Opérée pour m'éviter des corvées. J'en profite pour lui suggérer de ne pas trop rouler sur les nids de poules, puisque je suis une Opérée. Ni de trop passer sur les jaunes. Je suis une Opérée.
Nous ne sortons pas de Sainte-Foy (la banlieue ouest de Québec, où se situent l'hôpital, le terminus d'autobus, et normalement, de multiples restaurants). Après tout, nous n'avons que 2 heures avant le départ de mon autobus et le début de sa réunion.
Au bout d’une heure de trajet dans les petites rues de Sainte-Foy, parle-parle, jase-jase, c'est bien beau tout ça, mais il est presque midi, mon autobus part dans 55 minutes. Nous n’avons toujours pas trouvé d’endroit où manger. Homme Très Important a beau être important, il n'en est pas moins parfois un peu nono. Comme à l'époque de nos études, d"ailleurs. À ses «Cou-donc, on est où, là???» et ses «Mais comment ils font pour manger, les gens de Québec???», je lui réponds mollement : «Je sais-tu, moé, je suis une Opérée!» Tant qu'à faire, autant en profiter pour me reposer le cerveau.
De fondue suisse, nos exigences alimentaires redescendent donc au niveau du réalisme, puis encore plus bas, au niveau du MacDo. Il est temps que je prenne les choses en main. Malgré mon nouveau statut de petite chose fragile, je dois le guider vers le terminus d’autobus au Snack duquel nous prenons le menu du jour. Je reprends mon statut de petite chose fragile, le temps que mon copain bien bonasse paie la facture, puis je le renvoie vers le pont Pierre-Laporte, en direction de Lévis, en espérant qu’il ne se perde pas en chemin, vers sa réunion d’affaire de Monsieur-Très-Important (bien que peu débrouillard).
Quant à moi, je prends l’autobus, et je retourne à Rimouski pour prendre une brosse*...
*se souler la yeule, comme le font les personnages des téléromans de Victor-Lévy Beaulieu quand ils quittent Trois-Pistoles pour Rimouski. Je l'ai déjà dit plus haut??? Excusez-moi, mais je suis une Opérée...
vendredi 24 mars 2006
Je suis allée me faire charcuter!
C’est l’Aventure!!! Je pars en reportage dans le système de santé! Ligature de la prostate endocrinale. Peu importe (je dis n'importe quoi, comprenez à demi-mot que c'est pas vos oignons!). De plus, c'est à Québec que je dois me faire opérer, à 350 km de ma ville d’origine. Je ferai l’aller-retour en autobus, toute seule comme une grande.
C’est la première fois que je vais passer une nuit à l’hôpital. C’est très excitant! Je vais enfin réaliser mon fantasme d'adolescence, quand je lisais les livres de la bibliothèque rose : «Sylvie, aide-infirmière» et que, par conséquent, je rêvais de devenir infirmière! (Après une petite recherche, je m’aperçois que Sylvie était hôtesse de l’air… Et qu’il s’agissait de la collection Marabout Mademoiselle. L’infirmière, c’était Susan Barton!!! Mille excuses!!! Ce qui me rappelle qu’à un moment de ma vie, j’ai voulu être hôtesse de l’air aussi!)
Bref, si je peux difficilement amener mon ordinateur portable, du moins j’amène mon petit calepin de blogueuse. Ainsi que mon pyjama fétiche, mes pantalons de coton ouaté mauve pâle, et mes pantoufles confortables.
Je dois me présenter à l’hôpital à jeun, comme indiqué dans mes instructions. Je n'ai donc pas pris de brosse* ce matin-là.
* prendre une brosse : se souler la gueule.
Je suis assignée au 4e étage, dans l’aile ouest. Quand j’arrive dans mon «chez-moi», le personnel me donne une jaquette à fesses-à-l’air, ainsi que des chaussons d’allure étrange.
On m'installe dans un lit qui me servira de civière pour les promenades avec chauffeur privé.
Donc on me couche, on me pique sur un bras pour me mettre un soluté, on me branche de l’autre pour me mettre le petit ballon au bras qui mesurera ma pression (vous savez, comme la machine, chez Jean Coutu!!!) et on me colle au corps une dizaine d’électrodes reliées à une petite boîte qui transmettra mes signes vitaux. Big Brother me surveille!
C’est là que je réalise que enfiler mon pyjama fétiche par dessus tous ces fils aurait causé quelques problèmes techniques…
La matinée se passe dans la bonne humeur, tout le monde passe tour à tour, infirmières, médecins, techniciens, préposés au ménage. On me parle, on cherche à me rassurer, on me propose de voir un vidéo expliquant mon intervention à venir pour me tranquilliser, on me répète que tout va bien aller, avec force sourires apaisants… à un tel point que je commence à me demander si je ne devrais pas me sentir nerveuse!?!
Peine perdue, je n’y arrive pas. Même le passage de la Dame de la Pastorale, qui vient administrer la Communion ne réussit pas à m’inquiéter. Je lui explique que je dois être à jeun pour mon opération, alors le corps du Christ, ce n’est pas le moment. Elle pourra toujours repasser plus tard pour l’extrême onction.
Je me demande si les témoins de Jéhovah vont passer à leur tour???
Il y a un tel va et vient que je m’attends presque à voir arriver le chariot de la boutique hors taxe… J’ai trop lu de «Sylvie, hôtesse de l'air» dans mon enfance je crois. Au moins, mon lit est plus confortable que les fauteuils d’air transit…
À midi, c’est le grand départ! On ne veut pas que j’amène ni un livre, ni mon Sudoku, encore moins mon appareil photo. Même pas mon petit carnet de blogueuse!!! On m’assure que ça ne sera pas long.
Je n’ai pas à changer de lit, puisque mon lit est amovible. Pratique (comme ça, personne ne va me voir les fesses derrière ma jaquette fesses-à-l’air).
Première station dans le corridor, derrière un train routier de civières en transit. Je suis vis à vis d’un babillard sur lequel une affiche explique en détails les méfaits du cholestérol. J’étudie 5 minutes le sujet, puis on m’avance vers le babillard numéro deux, sur lequel trône un superbe poster du Guide Alimentaire Canadien. Cette fois, j’ai un bon 15 minutes pour l’examiner. C’est de la cruauté mentale! Toutes ces images de bouffe qui s’offrent à mes yeux affamés, moi qui suis à jeun depuis la veille!!!
Enfin, on me transporte ailleurs. En entrant dans l’ascenseur, deux dames en civil (c’est à dire ni en jaquette, ni en sarrau) demandent timidement à mon chauffeur si elles peuvent y entrer aussi. Le chauffeur acquiesce. Pour ne pas être en reste, je les invite à se joindre au party. Et c’est la descente vers le 1er étage. Avez-vous déjà pris l’ascenseur, couché??? C’est d’un effet plutôt bizarre…
Sans compter le fait qu'on se sent un peu ridicule, transportée en civière quand on pète le feu...*
* péter le feu : être en pleine forme
Enfin, cette fois, j’ai droit de me joindre à un troupeau de civières, dans une salle spéciale. Je suis devant la porte et le bureau principal, donc je bénéficie d’une bonne vue sur toutes les allées et venues.
Laissez moi vous parler de Paul. Paul est un homme sûr de lui, qui est entré dans la salle en complet-cravate (un peu inusité dans un endroit où le sarrau est de mise et détermine le statut social de l’individu). «Allô Paul» s’écrie l’infirmière du bureau, en pâmoison. «Bonjour Paul!» se tortille une préposée, en passant. «Oh, Paul, comment vas-tu?» s’informe avec déférence un technicien. Paul répond de bon cœur à toutes ces salutations. Paul est un homme important. Il se dirige d’ailleurs vers un vestiaire pour enfiler un sarrau pour le prouver.
Pendant mes 20 minutes supplémentaires de station, j’ai l’occasion de le voir passer et repasser, tête chauve au vent, vent dans la poupe et narines frémissantes d’orgueil. Je brûle d’envie de lui lancer à mon tour un «Allô Paul» à l’instar de toutes les personnes qu’il croise. Mais je suis trop timide. Je me contente donc de compter les picots du revêtement de plafond, comme je le fais chez le dentiste.
On finit par venir me chercher «Tiens, vous avez l’air d’une madame Coyote, vous!» me lance spirituellement le chauffeur. Je lui confirme ma coyotitude. «C’était facile, admet-il, vous êtes la seule madame qui reste dans le stationnement». On me mène à une salle pleine de trucs, de machins, et de bidules.
Je demande si je peux suivre sur l’écran vidéo ce qui se passe. Non. J’aurai un champ stérile au niveau du visage donc je ne verrai rien. «Alors vous allez me raconter???» Non. Ils doivent se concentrer. «Ben alors, je fais quoi, moi???» Rien, vous ne faites rien, madame Coyote. D’ailleurs, on ne va pas prendre de chance et on va vous injecter un petit calmant.
Bon.
En réalité, ils m’avaient demandé si j’étais un peu anxieuse, dans l’espoir que je dise oui, ainsi ils auraient eu une bonne excuse pour me calmer… Hélas pour eux, je n’étais pas anxieuse, j’avais juste peur de m’ennuyer profondément pendant les deux heures que va durer l'intervention, sans mon petit calepin de blogueuse, sans même un livre à lire…
Le petit calmant me calme. Pas la moindre envie de me gratter le nez, ni même d’éternuer malgré les petits tubes d’oxygène qu’on m’avait rentré dans les narines.
Chaque fois que j’ouvrais les yeux, on me demandait «Ça va, madame Coyote?» Je grognais un mmmmoui. À la fin, pour m’éviter l’effort de répondre, j’évitais d’ouvrir les yeux. Pour les rassurer, les pauvres. C’est eux qui auraient dû prendre un calmant.
Je me concentre (dans ma tête) sur mon blogue. J’ai déjà hâte d’être devant mon ordi pour pouvoir raconter tout ça. J’écoute les BIP BIP qui scandent les battements de mon cœur. Parfois les BIP BIP s’arrêtent. Je me retiens de les avertir que je viens de mourir. Ils doivent le savoir, ce sont eux les spécialistes. Je les laisse donc faire leur boulot sans m’en mêler.
De toute façon, je ne suis même pas sûre que ces BIP BIP proviennent de ma machine à moi. Si ça se trouve, je suis dans le sous-marin de «voyage au fond des mers», avec l’amiral Nelson et le beau capitaine Crane…
Puis, ça se termine. Ah. On me déplogue. Je suis toujours «calmée», c’est à dire un peu gaga parce que droguée. Quoique mes idées sont très claires. C’est juste que la bouche ne suit pas. Donc j’ai l’air «dans les vaps». C’est le fun, la médication, on peut dire n’importe quelle niaiserie impunément. L’ennui, c’est qu’il ne m’en vient aucune à l'esprit, alors je ne peux pas en profiter. Si au moins j’avais croisé Paul, j’aurais pu lui dire «Allô Paul»…
On me retransfère dans ma civière, qui est aussi mon lit. C’est pratique, je suis déjà comme chez moi. Le chauffeur vient me conduire directement à ma chambre. Cette fois, je me sens moins ridicule : je suis une Opérée. Ce nouveau statut me confère le droit inaliénable à la commisération des gens que je croise. Je suis tentée de me couvrir le visage avec mon drap pour entendre les commentaires genre : «Ah mon dieu! C'est terrible!» «À son âge» «Quelle pitié!». Je suis espiègle, hihihi. Mais j'ai trop peur que la dame de la pastorale ne vienne pour vrai me donner l'extrême onction.
De retour à ma chambre, la table de chevet a roulé un peu loin, avec mes numéros de téléphones, mon carnet de blogueuse, mes livres, mon crayon, tout est hors de portée! J’ai comme consigne de ne pas relever la tête de l’oreiller, et je ne peux pas trop étirer mes bras non plus, branchée comme je le suis. Pas pratique pour téléphoner : je me vois mal pitonner avec le téléphone au-dessus de la tête! Ce n’est pas le moment de me l’échapper sur la face!
Il est 16h. Je plaide le décalage horaire et je convaincs une infirmière de signaler pour moi le numéro puisque je veux rassurer mon tchum qui est en France et qui va bientôt se coucher. Elle obtempère, ravie d’appeler la France. Je donne donc de mes nouvelles à mon Amour, et lui donne comme consigne de courrieller mon papa et mes amis pour leur demander de m’appeler.
Je dépose le téléphone à mes côtés, pour pouvoir le saisir lorsque les appels surviendront. Ça me vengera du voisin qui a eu 3 visiteurs toute la journée, alors que j’étais seule comme un chien, abandonnée de tous, venant de Rimouski-la-lointaine.
En réalité, c’est pas si loin que ça, Rimouski, à peine 350 km. Mais Rimouski, pour les gens de Québec et de Montréal, c’est synonyme de «Sibérie». C’est là qu’on envoie les personnages indésirables dans les téléromans dont l’action se passe à Montréal. C’est de là que viennent les personnages mystérieux, dont le passé est inconnu. Et c’est là que vont les personnages des téléromans de Victor-Lévy Beaulieu (les seuls téléromans dont l’action se passe à Trois-Pistoles) pour prendre une brosse*.
* voir plus haut.
Rimouski acquiert donc ainsi un certain prestige : l'évocation seule de son nom possède un relent d’exotisme et de mystère.
À 17h30, enfin l’hôtesse arrive avec la bouffe. Meilleur que sur air transit, je dois dire. Mais je demande à remplacer la tasse de thé par un verre de lait : ma station forcée sous l’affiche du Guide alimentaire canadien a porté fruit.
Je trouve moyen d’avoir une visite : copine de Gaspé est justement de passage pour affaires. Voisin de chambre est jaloux : ahahaha, chacun son tour!
Et l’heure du dodo finit par arriver. En fait, il n’est que 20h30 mais le soleil est couché, Voisin de chambre et son pacemaker frais installé ronflent, les infirmières cessent un peu de se conter des jokes dans le corridor, alors je décide de me coucher à mon tour, ma petite boîte de télémétrie serrée contre moi, comme un nounours (pas le choix, ses 10 tentacules sont branchées sur moi en divers endroits…).
Vers 05h, quelqu’un fait brûler du pop-corn. L'odeur me réveille.
Vers 05h30 je me lève. Je vais me balader dans le corridor désert (en retenant d’une main le derrière de ma jaquette fesses-à-l’air). Je me sens délicieusement délinquante! Je trouve une machine à café. Je reviens dans ma chambre prendre des sous (ma jaquette n’a pas de poches) et je retourne me servir à la machine. Yeah! Je suis une Rebelle!
Vers 07h, le petit déjeuner arrive.
Vers 07h30 le docteur passe.
Vers 08h j’ai obtenu mon congé et je me dépêche de partir avant que l’on ne revienne me proposer la Communion. J’attends qu’on vienne me chercher dans le hall d'entrée.
La suite de cette saga demain dans...«LE MONSIEUR TRÈS IMPORTANT QUI EST VENU ME CHERCHER»
C’est la première fois que je vais passer une nuit à l’hôpital. C’est très excitant! Je vais enfin réaliser mon fantasme d'adolescence, quand je lisais les livres de la bibliothèque rose : «Sylvie, aide-infirmière» et que, par conséquent, je rêvais de devenir infirmière! (Après une petite recherche, je m’aperçois que Sylvie était hôtesse de l’air… Et qu’il s’agissait de la collection Marabout Mademoiselle. L’infirmière, c’était Susan Barton!!! Mille excuses!!! Ce qui me rappelle qu’à un moment de ma vie, j’ai voulu être hôtesse de l’air aussi!)
Bref, si je peux difficilement amener mon ordinateur portable, du moins j’amène mon petit calepin de blogueuse. Ainsi que mon pyjama fétiche, mes pantalons de coton ouaté mauve pâle, et mes pantoufles confortables.
Je dois me présenter à l’hôpital à jeun, comme indiqué dans mes instructions. Je n'ai donc pas pris de brosse* ce matin-là.
* prendre une brosse : se souler la gueule.
Je suis assignée au 4e étage, dans l’aile ouest. Quand j’arrive dans mon «chez-moi», le personnel me donne une jaquette à fesses-à-l’air, ainsi que des chaussons d’allure étrange.
On m'installe dans un lit qui me servira de civière pour les promenades avec chauffeur privé.
Donc on me couche, on me pique sur un bras pour me mettre un soluté, on me branche de l’autre pour me mettre le petit ballon au bras qui mesurera ma pression (vous savez, comme la machine, chez Jean Coutu!!!) et on me colle au corps une dizaine d’électrodes reliées à une petite boîte qui transmettra mes signes vitaux. Big Brother me surveille!
C’est là que je réalise que enfiler mon pyjama fétiche par dessus tous ces fils aurait causé quelques problèmes techniques…
La matinée se passe dans la bonne humeur, tout le monde passe tour à tour, infirmières, médecins, techniciens, préposés au ménage. On me parle, on cherche à me rassurer, on me propose de voir un vidéo expliquant mon intervention à venir pour me tranquilliser, on me répète que tout va bien aller, avec force sourires apaisants… à un tel point que je commence à me demander si je ne devrais pas me sentir nerveuse!?!
Peine perdue, je n’y arrive pas. Même le passage de la Dame de la Pastorale, qui vient administrer la Communion ne réussit pas à m’inquiéter. Je lui explique que je dois être à jeun pour mon opération, alors le corps du Christ, ce n’est pas le moment. Elle pourra toujours repasser plus tard pour l’extrême onction.
Je me demande si les témoins de Jéhovah vont passer à leur tour???
Il y a un tel va et vient que je m’attends presque à voir arriver le chariot de la boutique hors taxe… J’ai trop lu de «Sylvie, hôtesse de l'air» dans mon enfance je crois. Au moins, mon lit est plus confortable que les fauteuils d’air transit…
À midi, c’est le grand départ! On ne veut pas que j’amène ni un livre, ni mon Sudoku, encore moins mon appareil photo. Même pas mon petit carnet de blogueuse!!! On m’assure que ça ne sera pas long.
Je n’ai pas à changer de lit, puisque mon lit est amovible. Pratique (comme ça, personne ne va me voir les fesses derrière ma jaquette fesses-à-l’air).
Première station dans le corridor, derrière un train routier de civières en transit. Je suis vis à vis d’un babillard sur lequel une affiche explique en détails les méfaits du cholestérol. J’étudie 5 minutes le sujet, puis on m’avance vers le babillard numéro deux, sur lequel trône un superbe poster du Guide Alimentaire Canadien. Cette fois, j’ai un bon 15 minutes pour l’examiner. C’est de la cruauté mentale! Toutes ces images de bouffe qui s’offrent à mes yeux affamés, moi qui suis à jeun depuis la veille!!!
Enfin, on me transporte ailleurs. En entrant dans l’ascenseur, deux dames en civil (c’est à dire ni en jaquette, ni en sarrau) demandent timidement à mon chauffeur si elles peuvent y entrer aussi. Le chauffeur acquiesce. Pour ne pas être en reste, je les invite à se joindre au party. Et c’est la descente vers le 1er étage. Avez-vous déjà pris l’ascenseur, couché??? C’est d’un effet plutôt bizarre…
Sans compter le fait qu'on se sent un peu ridicule, transportée en civière quand on pète le feu...*
* péter le feu : être en pleine forme
Enfin, cette fois, j’ai droit de me joindre à un troupeau de civières, dans une salle spéciale. Je suis devant la porte et le bureau principal, donc je bénéficie d’une bonne vue sur toutes les allées et venues.
Laissez moi vous parler de Paul. Paul est un homme sûr de lui, qui est entré dans la salle en complet-cravate (un peu inusité dans un endroit où le sarrau est de mise et détermine le statut social de l’individu). «Allô Paul» s’écrie l’infirmière du bureau, en pâmoison. «Bonjour Paul!» se tortille une préposée, en passant. «Oh, Paul, comment vas-tu?» s’informe avec déférence un technicien. Paul répond de bon cœur à toutes ces salutations. Paul est un homme important. Il se dirige d’ailleurs vers un vestiaire pour enfiler un sarrau pour le prouver.
Pendant mes 20 minutes supplémentaires de station, j’ai l’occasion de le voir passer et repasser, tête chauve au vent, vent dans la poupe et narines frémissantes d’orgueil. Je brûle d’envie de lui lancer à mon tour un «Allô Paul» à l’instar de toutes les personnes qu’il croise. Mais je suis trop timide. Je me contente donc de compter les picots du revêtement de plafond, comme je le fais chez le dentiste.
On finit par venir me chercher «Tiens, vous avez l’air d’une madame Coyote, vous!» me lance spirituellement le chauffeur. Je lui confirme ma coyotitude. «C’était facile, admet-il, vous êtes la seule madame qui reste dans le stationnement». On me mène à une salle pleine de trucs, de machins, et de bidules.
Je demande si je peux suivre sur l’écran vidéo ce qui se passe. Non. J’aurai un champ stérile au niveau du visage donc je ne verrai rien. «Alors vous allez me raconter???» Non. Ils doivent se concentrer. «Ben alors, je fais quoi, moi???» Rien, vous ne faites rien, madame Coyote. D’ailleurs, on ne va pas prendre de chance et on va vous injecter un petit calmant.
Bon.
En réalité, ils m’avaient demandé si j’étais un peu anxieuse, dans l’espoir que je dise oui, ainsi ils auraient eu une bonne excuse pour me calmer… Hélas pour eux, je n’étais pas anxieuse, j’avais juste peur de m’ennuyer profondément pendant les deux heures que va durer l'intervention, sans mon petit calepin de blogueuse, sans même un livre à lire…
Le petit calmant me calme. Pas la moindre envie de me gratter le nez, ni même d’éternuer malgré les petits tubes d’oxygène qu’on m’avait rentré dans les narines.
Chaque fois que j’ouvrais les yeux, on me demandait «Ça va, madame Coyote?» Je grognais un mmmmoui. À la fin, pour m’éviter l’effort de répondre, j’évitais d’ouvrir les yeux. Pour les rassurer, les pauvres. C’est eux qui auraient dû prendre un calmant.
Je me concentre (dans ma tête) sur mon blogue. J’ai déjà hâte d’être devant mon ordi pour pouvoir raconter tout ça. J’écoute les BIP BIP qui scandent les battements de mon cœur. Parfois les BIP BIP s’arrêtent. Je me retiens de les avertir que je viens de mourir. Ils doivent le savoir, ce sont eux les spécialistes. Je les laisse donc faire leur boulot sans m’en mêler.
De toute façon, je ne suis même pas sûre que ces BIP BIP proviennent de ma machine à moi. Si ça se trouve, je suis dans le sous-marin de «voyage au fond des mers», avec l’amiral Nelson et le beau capitaine Crane…
Puis, ça se termine. Ah. On me déplogue. Je suis toujours «calmée», c’est à dire un peu gaga parce que droguée. Quoique mes idées sont très claires. C’est juste que la bouche ne suit pas. Donc j’ai l’air «dans les vaps». C’est le fun, la médication, on peut dire n’importe quelle niaiserie impunément. L’ennui, c’est qu’il ne m’en vient aucune à l'esprit, alors je ne peux pas en profiter. Si au moins j’avais croisé Paul, j’aurais pu lui dire «Allô Paul»…
On me retransfère dans ma civière, qui est aussi mon lit. C’est pratique, je suis déjà comme chez moi. Le chauffeur vient me conduire directement à ma chambre. Cette fois, je me sens moins ridicule : je suis une Opérée. Ce nouveau statut me confère le droit inaliénable à la commisération des gens que je croise. Je suis tentée de me couvrir le visage avec mon drap pour entendre les commentaires genre : «Ah mon dieu! C'est terrible!» «À son âge» «Quelle pitié!». Je suis espiègle, hihihi. Mais j'ai trop peur que la dame de la pastorale ne vienne pour vrai me donner l'extrême onction.
De retour à ma chambre, la table de chevet a roulé un peu loin, avec mes numéros de téléphones, mon carnet de blogueuse, mes livres, mon crayon, tout est hors de portée! J’ai comme consigne de ne pas relever la tête de l’oreiller, et je ne peux pas trop étirer mes bras non plus, branchée comme je le suis. Pas pratique pour téléphoner : je me vois mal pitonner avec le téléphone au-dessus de la tête! Ce n’est pas le moment de me l’échapper sur la face!
Il est 16h. Je plaide le décalage horaire et je convaincs une infirmière de signaler pour moi le numéro puisque je veux rassurer mon tchum qui est en France et qui va bientôt se coucher. Elle obtempère, ravie d’appeler la France. Je donne donc de mes nouvelles à mon Amour, et lui donne comme consigne de courrieller mon papa et mes amis pour leur demander de m’appeler.
Je dépose le téléphone à mes côtés, pour pouvoir le saisir lorsque les appels surviendront. Ça me vengera du voisin qui a eu 3 visiteurs toute la journée, alors que j’étais seule comme un chien, abandonnée de tous, venant de Rimouski-la-lointaine.
En réalité, c’est pas si loin que ça, Rimouski, à peine 350 km. Mais Rimouski, pour les gens de Québec et de Montréal, c’est synonyme de «Sibérie». C’est là qu’on envoie les personnages indésirables dans les téléromans dont l’action se passe à Montréal. C’est de là que viennent les personnages mystérieux, dont le passé est inconnu. Et c’est là que vont les personnages des téléromans de Victor-Lévy Beaulieu (les seuls téléromans dont l’action se passe à Trois-Pistoles) pour prendre une brosse*.
* voir plus haut.
Rimouski acquiert donc ainsi un certain prestige : l'évocation seule de son nom possède un relent d’exotisme et de mystère.
À 17h30, enfin l’hôtesse arrive avec la bouffe. Meilleur que sur air transit, je dois dire. Mais je demande à remplacer la tasse de thé par un verre de lait : ma station forcée sous l’affiche du Guide alimentaire canadien a porté fruit.
Je trouve moyen d’avoir une visite : copine de Gaspé est justement de passage pour affaires. Voisin de chambre est jaloux : ahahaha, chacun son tour!
Et l’heure du dodo finit par arriver. En fait, il n’est que 20h30 mais le soleil est couché, Voisin de chambre et son pacemaker frais installé ronflent, les infirmières cessent un peu de se conter des jokes dans le corridor, alors je décide de me coucher à mon tour, ma petite boîte de télémétrie serrée contre moi, comme un nounours (pas le choix, ses 10 tentacules sont branchées sur moi en divers endroits…).
Vers 05h, quelqu’un fait brûler du pop-corn. L'odeur me réveille.
Vers 05h30 je me lève. Je vais me balader dans le corridor désert (en retenant d’une main le derrière de ma jaquette fesses-à-l’air). Je me sens délicieusement délinquante! Je trouve une machine à café. Je reviens dans ma chambre prendre des sous (ma jaquette n’a pas de poches) et je retourne me servir à la machine. Yeah! Je suis une Rebelle!
Vers 07h, le petit déjeuner arrive.
Vers 07h30 le docteur passe.
Vers 08h j’ai obtenu mon congé et je me dépêche de partir avant que l’on ne revienne me proposer la Communion. J’attends qu’on vienne me chercher dans le hall d'entrée.
La suite de cette saga demain dans...«LE MONSIEUR TRÈS IMPORTANT QUI EST VENU ME CHERCHER»
lundi 20 mars 2006
Soirée au casino
Je suis allée samedi à un super-casino.
Naturellement, je me suis poupounée un peu.
Avant (nature, avec mes polars, mes gros caleçons longs et mes chaussettes chaudes ) :
Après (assaisonnée, avec plumage qui se rapporte à mon ramage, talons hauts aluminium, dentelle et paillettes noires sur taffetas rouge) :
Chassez le naturel et il revient au galop... Alors évidemment dès le lendemain j'ai repris forme humanoïde.
Mais bref, je suis allée ce soir-là au casino. Mon intention n'était pas de jouer. Je déteste jouer. Je suis trop radine. Même avec des pitons de casino en plastique, j'hésite à parier mon faux magot. C'est maladif. Je suis même incapable de m'acheter un billet de loto-québec à 50 cennes. C'est d'ailleurs un peu pour ça que je n'a jamais pu comprendre les joueurs compulsifs. Donc les séries télé comme «Casino» et les scènes de jeu compulsif dans d'autres téléromans, comme «Providence», m'agacent prodigieusement. Quelle idée de gaspiller ne serait-ce que 50 cennes au jeu???
Bref, mon intention était de voler aux riches pour donner aux pauvres. La générosité des riches est accentuée du fait de mon apparence poupounne irrésistible (et aussi parce que ce sont des jetons bidon). Je vais ensuite à la recherche de fauchés qui ont tout perdu pour faire une bonne action et leur donner le magot extorqué aux riches.
Mais puisqu'il manquait de croupiers, on m'a recrutée à la dernière minute pour faire le croupion. Va donc pour le black-jack. Mais puisque je n'en connais pas les règles et qu'on a eu pitié de mon ignorance (et peut-être aussi dû à mon apparence un peu étrange), on m'a assignée à la salle des Jeux Insolites. Me voilà donc responsable des courses de hamsters.
Les hamsters courent dans la roulette, qui fait avancer la petite automobile. Parfois ils s'arrêtent en chemin pour se gratter, puis repartent dans le mauvais sens, revenant à leur point de départ... Bref, un suspense insoutenable.
En tant qu'amie des bêtes, je n'aimais pas trop ce jeu, mais je me suis dit que mieux valait que ce soit moi qui soit là, à veiller à leur bien-être, remplaçant les pilotes régulièrement (on avait 4 hamsters pour deux autos) et leur donnant à boire, qu'une autre personne.
Les consignes données : doubler la mise du gagnant.
Mais quand on a un jeu où il y a une chance sur deux de gagner, et qu'on double sa mise, ça ne prend pas la tête à Papineau pour savoir qu'en misant un million sur chaque hamster, on sort tout le temps gagnant, avec 3 millions pour une dépense initiale de 2 millions.
Un gros malin avait trouvé le truc et collait à la table, misant systématiquement, sérieusement et compulsivement sur les deux hamsters à la fois. Une autre consigne est d'être courtoise et polie, et gentille avec le public. J'ai donc interrompu temporairement le jeu sous prétexte de changer mes hamsters, en espérant qu'il change de jeu. Peine perdue, il était là pour rester, auprès de la vache à lait, de la poule aux oeufs d'or, des hamsters philosophals.
J'ai tout de même changé la règle pour ne donner qu'une fois la mise. À ses protestations, j'ai répondu que alors je pouvais lui donner directement tout mon stock de jetons d'un million, mais à ce moment là, je ne fatiguerais pas mes hamsters à courir pour rien...
Poliment, courtoisement, gentiment.
Il a fini par se barrer. Yeah. Vive la politesse et la courtoisie. Gros con, va!
Naturellement, je me suis poupounée un peu.
Avant (nature, avec mes polars, mes gros caleçons longs et mes chaussettes chaudes ) :
Après (assaisonnée, avec plumage qui se rapporte à mon ramage, talons hauts aluminium, dentelle et paillettes noires sur taffetas rouge) :
Chassez le naturel et il revient au galop... Alors évidemment dès le lendemain j'ai repris forme humanoïde.
Mais bref, je suis allée ce soir-là au casino. Mon intention n'était pas de jouer. Je déteste jouer. Je suis trop radine. Même avec des pitons de casino en plastique, j'hésite à parier mon faux magot. C'est maladif. Je suis même incapable de m'acheter un billet de loto-québec à 50 cennes. C'est d'ailleurs un peu pour ça que je n'a jamais pu comprendre les joueurs compulsifs. Donc les séries télé comme «Casino» et les scènes de jeu compulsif dans d'autres téléromans, comme «Providence», m'agacent prodigieusement. Quelle idée de gaspiller ne serait-ce que 50 cennes au jeu???
Bref, mon intention était de voler aux riches pour donner aux pauvres. La générosité des riches est accentuée du fait de mon apparence poupounne irrésistible (et aussi parce que ce sont des jetons bidon). Je vais ensuite à la recherche de fauchés qui ont tout perdu pour faire une bonne action et leur donner le magot extorqué aux riches.
Mais puisqu'il manquait de croupiers, on m'a recrutée à la dernière minute pour faire le croupion. Va donc pour le black-jack. Mais puisque je n'en connais pas les règles et qu'on a eu pitié de mon ignorance (et peut-être aussi dû à mon apparence un peu étrange), on m'a assignée à la salle des Jeux Insolites. Me voilà donc responsable des courses de hamsters.
Les hamsters courent dans la roulette, qui fait avancer la petite automobile. Parfois ils s'arrêtent en chemin pour se gratter, puis repartent dans le mauvais sens, revenant à leur point de départ... Bref, un suspense insoutenable.
En tant qu'amie des bêtes, je n'aimais pas trop ce jeu, mais je me suis dit que mieux valait que ce soit moi qui soit là, à veiller à leur bien-être, remplaçant les pilotes régulièrement (on avait 4 hamsters pour deux autos) et leur donnant à boire, qu'une autre personne.
Les consignes données : doubler la mise du gagnant.
Mais quand on a un jeu où il y a une chance sur deux de gagner, et qu'on double sa mise, ça ne prend pas la tête à Papineau pour savoir qu'en misant un million sur chaque hamster, on sort tout le temps gagnant, avec 3 millions pour une dépense initiale de 2 millions.
Un gros malin avait trouvé le truc et collait à la table, misant systématiquement, sérieusement et compulsivement sur les deux hamsters à la fois. Une autre consigne est d'être courtoise et polie, et gentille avec le public. J'ai donc interrompu temporairement le jeu sous prétexte de changer mes hamsters, en espérant qu'il change de jeu. Peine perdue, il était là pour rester, auprès de la vache à lait, de la poule aux oeufs d'or, des hamsters philosophals.
J'ai tout de même changé la règle pour ne donner qu'une fois la mise. À ses protestations, j'ai répondu que alors je pouvais lui donner directement tout mon stock de jetons d'un million, mais à ce moment là, je ne fatiguerais pas mes hamsters à courir pour rien...
Poliment, courtoisement, gentiment.
Il a fini par se barrer. Yeah. Vive la politesse et la courtoisie. Gros con, va!
samedi 18 mars 2006
La fois où j'ai eu l'air le plus fou.
Non, ce n'est pas un questionnaire, mais suite à la parution de l'aveu honteux de France, je n'ai pu résister à l'envie de raconter ma gaffe mondaine par excellence...
En ce temps-là, j'étais trésorière d'une association d'anciens élèves d'une école de métier reconnue (et unique au Québec, dans le domaine du transport). Je prenais mon rôle très au sérieux. Je connaissais presque tous nos membres, au moins de nom, pour les avoir vus passer sur les chèques de cotisation.
Lors de notre assemblée générale annuelle, le président de l'association me présente un monsieur. «Ah, Coyote, tiens, rencontre donc Monsieur Untel» Et, s'adressant à monsieur Untel : «Coyote est notre trésorière». Je ne reconnais pas le nom, je suis certaine qu'il n'a pas payé sa cotisation. En bonne trésorière, je lui demande d'un ton suspicieux : «Vous avez payé votre cotisation???», parce que tout de même, pour avoir le privilège d'assister aux réunions, il faut tout de même être membre!
«Hum, hum, me dit le président, plutôt embarrassé, monsieur Untel est notre conférencier invité, le ministre des Transports du Québec»
Voilà pourquoi je suis trésorière, et pas présidente. Aucun talent pour le PR...
En ce temps-là, j'étais trésorière d'une association d'anciens élèves d'une école de métier reconnue (et unique au Québec, dans le domaine du transport). Je prenais mon rôle très au sérieux. Je connaissais presque tous nos membres, au moins de nom, pour les avoir vus passer sur les chèques de cotisation.
Lors de notre assemblée générale annuelle, le président de l'association me présente un monsieur. «Ah, Coyote, tiens, rencontre donc Monsieur Untel» Et, s'adressant à monsieur Untel : «Coyote est notre trésorière». Je ne reconnais pas le nom, je suis certaine qu'il n'a pas payé sa cotisation. En bonne trésorière, je lui demande d'un ton suspicieux : «Vous avez payé votre cotisation???», parce que tout de même, pour avoir le privilège d'assister aux réunions, il faut tout de même être membre!
«Hum, hum, me dit le président, plutôt embarrassé, monsieur Untel est notre conférencier invité, le ministre des Transports du Québec»
Voilà pourquoi je suis trésorière, et pas présidente. Aucun talent pour le PR...
lundi 13 mars 2006
Le nouveau gadget anti-mal de tête!
Encore une invention «révolutionnaire», qui ne pouvait marcher qu'en France, pays du placebo et de l'homéopathie.
Un bandeau anti-migraine, qui fonctionne selon des principes scientifiques éprouvés utilisant des termes scientifiquement éprouvés tels que «cryogénique», «cryothérapie», «gel viscoélastique», «molécule», «vasoconstrictino», «polymère de potassium»... se vend à prix d'or.
On le trempe dans l'eau et hop, les petites granules gonflent scientifiquement, grâce à une molécule révolutionnaire mise au point pendant des années dans les laboratoires remplis de gens entièrement dédiés à soulager les souffrances du monde.
Ensuite, il suffit de mettre le bandeau humide au congélo, au moins une demi-heure, pour que le froid bienfaisant soit absorbé par le gel révolutionnaire.
Il est recommandé d'appliquer le bandeau cryogénique dès l'apparition des symptômes du mal de tête!
Le bandeau est réutilisable! (de 6 à 8 fois)
On n'a pas intérêt à rater son coup quand on le met au frigo! À 22,5 euros le bandeau, soit 3,5 euros du mal de tête... Idéalement, il faudrait se prévoir un mal de tête un peu à l'avance, de façon à pouvoir le mettre au congélo 30 minutes avant l'apparition des premiers symptômes.
Selon une lettre de protestation d'un représentant de la compagnie, adressée à on ne sait qui, mais qu'on peut trouver facilement en cherchant sur google (non, je n'ai pas fait d'espionnage industriel dans les papiers privés de la compagnie, alors inutile de me poursuivre en justice) :
Voyons voir. Mis à part le fait que normalement c'est de l'eau qui entrerait en contact avec le front brûlant et non directement la glace (qui en fondant, cède 336 kJ par kg), et que l'eau a une chaleur spécifique deux fois plus élevée que la glace (4,187 kJ par kg par degré comparé à 2,11 kJ par kg par degré pour la glace), faisons quelques calculs.
Si la glace prend 17° en 30 minutes, elle prend donc 34° à l'heure.
Le même volume de gel humidifié prend 7,8° en 5 heures, donc 1,56° à l'heure.
Admettons, sans une trop grand marge d'erreur, la même masse, soit environ 0,02 kg.
Pour un taux de transfert de chaleur égal, c'est à dire le rythme où la tête vasoconstrictée cède sa chaleur à la glace d'une part, ou au gel d'autre part, nous obtenons 1,428 kJ en une heure. Un calcul rapide permet de déduire que la chaleur spécifique du gel humide serait théoriquement de 46 kJ par kg par degré, soit 10 fois plus que celle de l'eau!!! Révolutionnaire, en effet!
En pratique, le glaçon qu'on insère dans la débarbouillette doit fondre avant d'arriver en contact avec la tête. Notre 0,02 kg de glace doit donc, avant même d'arriver sous forme d'eau à 0°C à la tête, céder 336 x 0,02 kJ de chaleur, soit 6,72 kJ, avant d'être complètement fondu. Nous avons donc 6,72 kJ de chaleur disponible, en plus de la quantité de chaleur absorbée par l'eau qui doit maintenant passer de 0° à 20°C avant de perdre son efficacité vaso-constrictive. Ce qui nous donne encore 1,67 kJ de disponible, soit au total 8,39 kJ.
Au taux d'échange de chaleur standard que nous avons utilisé, c'est tout de même 5,88 heures de soulagement avant de devoir retourner dans le congélateur pour ramener un autre glaçon dans sa débarbouillette! Et une bonne débarbouillette est réutilisable à l'infini.
J'ai d'ailleurs fait le test comparatif. Comment expliquer que le bandeau cryogénique, au bout d'une demi-heure, ait augmenté sa température à la température ambiante alors que mon glaçon commençait tout juste à fondre dans sa débarbouillette??? J'ai dû me tromper dans mes calculs...
Un bandeau anti-migraine, qui fonctionne selon des principes scientifiques éprouvés utilisant des termes scientifiquement éprouvés tels que «cryogénique», «cryothérapie», «gel viscoélastique», «molécule», «vasoconstrictino», «polymère de potassium»... se vend à prix d'or.
On le trempe dans l'eau et hop, les petites granules gonflent scientifiquement, grâce à une molécule révolutionnaire mise au point pendant des années dans les laboratoires remplis de gens entièrement dédiés à soulager les souffrances du monde.
Ensuite, il suffit de mettre le bandeau humide au congélo, au moins une demi-heure, pour que le froid bienfaisant soit absorbé par le gel révolutionnaire.
Il est recommandé d'appliquer le bandeau cryogénique dès l'apparition des symptômes du mal de tête!
Le bandeau est réutilisable! (de 6 à 8 fois)
On n'a pas intérêt à rater son coup quand on le met au frigo! À 22,5 euros le bandeau, soit 3,5 euros du mal de tête... Idéalement, il faudrait se prévoir un mal de tête un peu à l'avance, de façon à pouvoir le mettre au congélo 30 minutes avant l'apparition des premiers symptômes.
Selon une lettre de protestation d'un représentant de la compagnie, adressée à on ne sait qui, mais qu'on peut trouver facilement en cherchant sur google (non, je n'ai pas fait d'espionnage industriel dans les papiers privés de la compagnie, alors inutile de me poursuivre en justice) :
«Sans trop rentrer dans les détails, une poche de glace prend 17°C en 30 minutes et notre molécule dans une compresse à volume égal prend 7,8°C en 5 heures...»Il compare donc l'efficacité de la bonne vieille débarbouillette glacée avec son bandeau.
Voyons voir. Mis à part le fait que normalement c'est de l'eau qui entrerait en contact avec le front brûlant et non directement la glace (qui en fondant, cède 336 kJ par kg), et que l'eau a une chaleur spécifique deux fois plus élevée que la glace (4,187 kJ par kg par degré comparé à 2,11 kJ par kg par degré pour la glace), faisons quelques calculs.
Si la glace prend 17° en 30 minutes, elle prend donc 34° à l'heure.
Le même volume de gel humidifié prend 7,8° en 5 heures, donc 1,56° à l'heure.
Admettons, sans une trop grand marge d'erreur, la même masse, soit environ 0,02 kg.
Pour un taux de transfert de chaleur égal, c'est à dire le rythme où la tête vasoconstrictée cède sa chaleur à la glace d'une part, ou au gel d'autre part, nous obtenons 1,428 kJ en une heure. Un calcul rapide permet de déduire que la chaleur spécifique du gel humide serait théoriquement de 46 kJ par kg par degré, soit 10 fois plus que celle de l'eau!!! Révolutionnaire, en effet!
En pratique, le glaçon qu'on insère dans la débarbouillette doit fondre avant d'arriver en contact avec la tête. Notre 0,02 kg de glace doit donc, avant même d'arriver sous forme d'eau à 0°C à la tête, céder 336 x 0,02 kJ de chaleur, soit 6,72 kJ, avant d'être complètement fondu. Nous avons donc 6,72 kJ de chaleur disponible, en plus de la quantité de chaleur absorbée par l'eau qui doit maintenant passer de 0° à 20°C avant de perdre son efficacité vaso-constrictive. Ce qui nous donne encore 1,67 kJ de disponible, soit au total 8,39 kJ.
Au taux d'échange de chaleur standard que nous avons utilisé, c'est tout de même 5,88 heures de soulagement avant de devoir retourner dans le congélateur pour ramener un autre glaçon dans sa débarbouillette! Et une bonne débarbouillette est réutilisable à l'infini.
J'ai d'ailleurs fait le test comparatif. Comment expliquer que le bandeau cryogénique, au bout d'une demi-heure, ait augmenté sa température à la température ambiante alors que mon glaçon commençait tout juste à fondre dans sa débarbouillette??? J'ai dû me tromper dans mes calculs...
vendredi 10 mars 2006
Le métro parisien
Un métro, c'est un métro. Montréal ou Paris, c'est toujours le même principe : on suit le plan, on suit les indications, et on finit par se rendre.
Avec ses 14 lignes sans compter les RER, c'est sûr que parcourir Paris en métro relève plus du rallye. Mais si on reste concentré, on finit toujours par aboutir là où on veut.
Par contre, le novice devrait savoir 2 ou 3 choses pour pouvoir survivre.
- Le ticket de métro : il faut le rentrer dans la fente. Comme à Montréal. Mais attention! Il faut le reprendre ensuite, sous peine de se faire refuser l'ouverture des portes automatiques. Et il faut le garder précieusement en main jusqu'à ce qu'on soit sorti dans la rue, à destination, sous peine de se faire refuser de sortir!!! Certaines stations parano demandent et redemandent le ticket pour passer d'une ligne à l'autre. Et parfois même, pour pouvoir SORTIR du métro, on demande le ticket. Sinon, on vous garde en otage.
20060115_02 billet métro marche pas
Vidéo envoyé par coyotedesneiges
Des fois le ticket ne veut pas rentrer... (vidéo ci-haut) Dans ce cas, on change de portillon... (vidéo ci-bas)
Ah! tout de même!
- Dans les vieux métros (l'inauguration date tout de même de plus d'un siècle!), les portes ne s'ouvrent pas toutes seules. Ne restez donc pas là comme un codingue devant la porte à attendre qu'elle s'ouvre pour vous! Paut peser sur le piton vert (voir à droite) ou bien des fois il y a un levier. Regardez bien cet homme, sans doute un touriste, peuh! qui a un moment d'hésitation avant de se décider à ouvrir la porte (vidéo).
20060116_03 portes métro
Vidéo envoyé par coyotedesneiges
- Celui de la ligne 14 est le plus récent, non seulement les portes s'ouvrent toutes seules, mais il n'y a pas de conducteur! Ce qui permet au premier débile venu (moi) de se mettre en avant du train avec sa caméra et de se prendre pour le conducteur! Tchou-tchouuuuuuuu!
20051227_14 métro gare de Lyon
Envoyé à l'origine par coyotedesneiges
Les portes ouvrent toutes seules, et il y a même un pare-suicide!!! La baie vitrée fermée empêche tout accès aux suicidaires. (Note : la tour Eiffel non plus n'est pas très courue des suicidés en raison des grillages un peu partout...).
20060115_04 portes ouvrent toutes seules
Vidéo envoyé par coyotedesneiges
L'inconvénient avec la ligne 14, c'est que pour pouvoir l'insérer dans le réseau tentaculaire déjà existant, il a fallu creuser dans les 14e dessous de la ville. Au niveau de la Gare Saint-Lazarre, on doit monter 6 niveaux pour accéder aux trains de banlieue. Et à la rue.
Le métro est vraiment une expérience fascinante. Je la conseille à tous. Lâchez donc vos chars et prenez le transport en commun!
mercredi 8 mars 2006
Stationner à Paris
Revenons un peu à Paris pour oublier qu'il neige malgré que la météo ait annoncé du soleil et que j'ai commencé une brassée dans le but de l'étendre dehors et que c'est pas parti pour que je fasse un nouveau post sur ma corde à linge.
Alors défoulons-nous encore sur les Parisiens!
On rencontre assez souvent des plaques tordues à Paris...
L'espace de stationnement faisant cruellement défaut, les gens doivent stationner de près...
De très près...
De très très près..
Ce qui explique tout!
Pas d'espace dans la rue? Pas de problème, utilisons les trottoirs!
Le piéton en colère peut toujours donner des coups de pieds dans la plaque du mécréant. Ce qui contribue à crochir les plaques minéralogiques. Il y a quelques mois la mode était même à y mettre le feu.
Le mieux c'est encore de prendre le métro. Mode d'emploi dans un prochain reportage, en direct de ma campagne profonde, mais avec des documents accumulés pendant ma dernière mission de reporter sans frontières!
Alors défoulons-nous encore sur les Parisiens!
On rencontre assez souvent des plaques tordues à Paris...
L'espace de stationnement faisant cruellement défaut, les gens doivent stationner de près...
De très près...
De très très près..
Ce qui explique tout!
Pas d'espace dans la rue? Pas de problème, utilisons les trottoirs!
Le piéton en colère peut toujours donner des coups de pieds dans la plaque du mécréant. Ce qui contribue à crochir les plaques minéralogiques. Il y a quelques mois la mode était même à y mettre le feu.
Le mieux c'est encore de prendre le métro. Mode d'emploi dans un prochain reportage, en direct de ma campagne profonde, mais avec des documents accumulés pendant ma dernière mission de reporter sans frontières!
dimanche 5 mars 2006
Le blogue du pape!
J'ai trouvé le blogue du pape!
C'est en fouillant sur divers blogues et liens, que je me suis perdue dans la blogosphère et que je suis tombée là! Inutile de dire que son post est beaucoup trop long, et que je n'ai pas eu la patience de tout lire (je me suis arrêtée à la 2e ligne).
J'ai voulu voir les commentaires (des fois c'est plus rigolo que le blogue lui-même) mais non, il ne permet pas les commentaires.
Pourtant, sur son site personnel, il a vraiment tout : galerie de photos, la visite du Vatican, un menu complet («the holy father», «news», «audience» etc.) Impressionnant! Sauf que je reviens à son post intitulé «deus caritas est», et, comme quand on lit un post trop long, on ne peut s'empêcher de se dire qu'il n'a vraiment rien à faire de ses journées pour écrire 5 pages, comme ça, le jour de Noël en plus!!!
Malgré ces petites erreurs de débutant, il faut tout de même que je le félicite : son site est très joli.
Lâche pas, mon petit Ben, et bientôt tu auras ta place parmi nous, les stars de la blogosphère. J'espère que mon petit article t'aidera à faire remonter ton audience!!!
C'est en fouillant sur divers blogues et liens, que je me suis perdue dans la blogosphère et que je suis tombée là! Inutile de dire que son post est beaucoup trop long, et que je n'ai pas eu la patience de tout lire (je me suis arrêtée à la 2e ligne).
J'ai voulu voir les commentaires (des fois c'est plus rigolo que le blogue lui-même) mais non, il ne permet pas les commentaires.
Pourtant, sur son site personnel, il a vraiment tout : galerie de photos, la visite du Vatican, un menu complet («the holy father», «news», «audience» etc.) Impressionnant! Sauf que je reviens à son post intitulé «deus caritas est», et, comme quand on lit un post trop long, on ne peut s'empêcher de se dire qu'il n'a vraiment rien à faire de ses journées pour écrire 5 pages, comme ça, le jour de Noël en plus!!!
Malgré ces petites erreurs de débutant, il faut tout de même que je le félicite : son site est très joli.
Lâche pas, mon petit Ben, et bientôt tu auras ta place parmi nous, les stars de la blogosphère. J'espère que mon petit article t'aidera à faire remonter ton audience!!!
vendredi 3 mars 2006
AAAAArgh (bon, mais c'est bien par manque d'inspiration)
Ça fait presque un mois que j'ai commencé ce post, ce questionnaire m'avait été envoyé par Julie... J'ai commencé, mais traîné, et traîné, jusqu'à ce que France me ramène à l'ordre. Devant de si pressantes demandes, je ne peux que m'incliner...
4 jobs que j'ai eus dans ma vie:
4 endroits où j'ai vécu:
4 websites que je consulte régulièrement :
Ça va pas, non? Je n'ai pas envie de me faire tuer!!!
4 jobs que j'ai eus dans ma vie:
- Mon tout premier : solliciteuse par téléphone pour une agence qui proposait des maisons à louer. J'appelais les gens qui avaient des trucs à louer pour leur demander des détails sur leurs trucs à louer (tout à fait gratuitement!) pour que ensuite mon boss les propose à des acheteurs potentiels contre somme faramineuse. J'ai tenu 2 semaines.
- Cadet de pont : enfin sur l'eau! Je faisais les basses jobs du bateau, sur le pont, en boiler suit jaune, mais en même temps j'apprenais le métier d'officier de pont.
- Mécanicienne de navire : quand je me suis aperçue que le métier d'officier de pont consistait surtout à se fabriquer du café sur la passerelle pour éviter de tomber endormie sur le radar, j'ai changé de département, pour pouvoir faire de la magie avec les machines sur le navire. Voilà enfin, j'étais sur l'eau, et je faisais de la magie avec les machines sur le navire! Propulsion, manoeuvres, électricité, plomberie, il n'y avait rien à notre épreuve, à moi et ma super équipe de ti-gars en boiler suit bleus...
- Chat : mon métier actuel, peu payant mais ô combien gratifiant : je mène actuellement une vie de chat : me lever quand je veux, me coucher quand je veux, faire la sieste quand je veux, manger quand je veux... J'ai même mon vétérinaire personnel!
- Certains films de Mel Brooks;
- Tous les Pierre Richard;
- Tous les Louis de Funès;
- Et bien sûr... la mélodie du bonheur : juste pour la chansooooon des colliiiiiiiines...
4 endroits où j'ai vécu:
- En banlieue de Montréal, où j'ai passé mon adolescence et où j'ai tenté de faire des mauvais coups, comme fumer en cachette le soir au parc Longpré, sonner à la porte des voisins et courrir me cacher, faire des coups au téléphone avec ma copine Ginette... mais je n'ai jamais volé les publi-sacs des voisins!
- Sur mon navire (je peux presque dire que je vivais là puisque, quand j'y étais permanente, j'y laissais des boîtes et des boîtes d'effets personnels que je retrouvais tous les 3 mois...)
- Dans mon village bas-saint-laurentien, en ermite des cavernes enneigées...
- À Paris, même si je ne suis pas Parisienne, ça me gêne, ça me gêne...
- J'écoute tous les téléromans québécois, sans rien manquer malgré mes voyages, grâce à la participation de 2 copines qui ont la tâche de tous me les enregistrer. Il n'y a que Ram-Dam, que j'écoute en direct quand je suis au Québec. Autrement, je suis trop occupée à écouter les cassettes VHS des émissions passées...
- Quand je suis à Paris, j'écoute le seul téléroman français qu'ils ont été capable de pondre : Plus belle la vie. Ya quelqu'un qui peut me dire si le meurtrier en série qui assassine tous ceux qui ont rapport avec la mort d'une jeune fille il y a 25 ans a été pris???
- Toujours à Paris, j'écoute Kaamelot...
- Encore à Paris, j'écoute aussi : La bande Dehouf...
- (Heureusement qu'il n'y a pas de 5e choix car en France, à part les films, tout ce qui passe à la télé est genre soit télé-réalité, soit jeu questionnaire...)
- Chez moi
- Dans ma maison
- Dans ma cour
- Dans mon jardin
4 websites que je consulte régulièrement :
- Bloglines, pour lire vos blogues;
- Blogger et canalblog, pour écrire les miens;
- La météo, pour prévoir si je pourrai aller en ville le lendemain ou bien si les routes seront bloquées par la neige ou à visibilité nulle à cause de la poudrerie.
- Google, qui est mon ami.
- Le gingembre;
- Le sandwich aux tomates;
- Le pâté aux patates;
- Les oeufs de saumon.
- À Paris dans le parc de Bercy en train de donner du pain aux canards;
- En Normandie dans la campagne profonde en train de donner du pain au cheval;
- Dans la cuisine, devant mon assiette, parce que je commence à avoir drôlement faim...
- Juste en bas, dans le salon, parce que ici dans mon bureau il fait environ 5° de moins qu'au ras de mon poêle à bois...
Ça va pas, non? Je n'ai pas envie de me faire tuer!!!
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