vendredi 29 février 2008

Je l'ai échappé belle!

Dans la saga des aventures de mes poubelles, on peut dire que je viens d'avoir une émotion forte!!!

Pour ceux qui veulent se rafraîchir la mémoire, voici, dans l'ordre, la saga entière des poubelles!

Épisode 1 : Je suis fière de ma poubelle!
Épisode 2 : Le drame!
Épisode 3 : Ça pouvait encore aller pire...
Épisode 4 : Victoire!
Épisode 5 : La malédiction me poursuit jusqu'au bout du monde!
Épisode 6 : Mais tout est bien qui finit bien...

Dans mon rang, les poubelles passent à toutes les deux semaines en hiver. Pas de problèmes pour les odeurs puisque des vidanges à -20°C, ce n'est pas trop odorant... Bien congelées dans mon bac vert en plastique résistant avec couvercle et roues, fourni gracieusement par la municipalité de mon village après une séance du conseil probablement houleuse, suite à certaines mésaventures récurrentes... (attendez je reprends mon souffle!!!)

Bref, disais-je, mes vidanges sont bien à l'abri.

Aujourd'hui est vendredi. Pas n'importe quel vendredi! Le Vendredi des Vidanges.

Comme ça fait deux fois que j'oublie de les sortir (donc un mois et demie), c'est particulièrement important. Une note à mon agenda me rappelle qu'il faut que je les sorte.

Je les sors! Je n'amène pas mon bac vert en plastique résistant à couvercle et à roues car les roues, ça roule mal dans 50 cm de neige. Je sors donc les sacs à poubelles de mon bac-vert-en-plastique-résistant-à-couvercle-et-à-roues, et les dépose au bord de la route. Puis je rentre.

Bien au chaud dans mon bureau, en pantoufles, je m'imagine naïvement que mes poubelles sont en bonne voie d'être ramassées.

Je ne crois pas si bien dire!

J'aperçois, par la fenêtre du bureau, la Machine Grignotteuse de Neige!!! Celle qui a une grosse hélice sur le devant et qui bouffe tout sur son passage! Et mes sacs de poubelles qui sont sur le banc de neige, exposés à la Malédiction ambulante!!!

Je dévale les escaliers à la course, je lance mes pantoufles dans les airs, j'enfile mes bottes, je cours dehors (en petit gilet, par -15°C) et j'arrive juuuuuuste à temps!!! J'ai le temps de mettre mes précieux sacs en sécurité avant qu'ils ne se fassent déchiqueter et que je ne retrouve de la litière de chat usagée partout sur mon terrain!!!



Voilà, j'ai remis mes deux sacs de poubelles sur le beau banc de neige tout carré, et il ne reste plus au camion de poubelles qu'à les ramasser...


Et maintenant, dans deux semaines, il faudra me soumettre de nouveau à ces émotions fortes!!!

samedi 9 février 2008

Londres en hiver!

Après notre visite londonienne de l'été dernier, nous retentons l'expérience en hiver...

Comme on pourrait s'y attendre, la météo de Londres en hiver ressemble à ça :

lun.
14 jan
Averses Averses 10°C 7°C
Indice UV: 1 Minimal
mar.
15 jan
Averses Averses 9°C 5°C
Indice UV: 0 Minimal
mer.
16 jan
Averses Averses 8°C 3°C
Indice UV: 0 Minimal
jeu.
17 jan
Averses Averses 8°C 3°C
Indice UV: 0 Minimal
ven.
18 jan
Averses Averses 8°C 6°C
Indice UV: 0 Minimal
sam.
19 jan
Averses Averses 8°C 6°C
Indice UV: 0 Minimal

Première recommandation : amenez un parapluie dans vos bagages!

Cette fois, c'est l'Eurostar qui nous amène en Ville!


On y accède par la gare de l'est du nord. Il faut s'atteler, la sécurité y est aussi complexe que si on partait par avion!

On nous demande d'abord, au pré-guichet, notre billet de train et notre passeport, pour vérification. On a ensuite accès à un guichet vitré où on met un tampon sur notre passeport et où on vérifie de nouveau notre billet de train. Suit un autre guichet vitré, où on nous demande encore une fois notre passeport, mais cette fois, on nous fait comprendre que nous sommes du côté anglais :

L'homme du guichet est un roux corpulent toutes dents dehors, aux yeux bleus et aux joues rubicondes, avec qui toute tentative pour ramener la conversation en français échoue. Il est inaltérable, inébranlable, incorruptible, c'est un Anglais.

J'ai beau faire ma smatte, rien n'y fait :
- How long are you going to stay in UK?
- Euh... whaaaat? (articulé-je éxagérément)
Il répète sa question en anglais.
- Trois jours, répondis-je en un français moliérien.
- And what is the reason for your trip? (dit-il, trahissant ainsi sa compréhension de la langue molérienne)
- For FUN! réponds-je en souriant d'un air niais de toutes mes dents pour montrer que moi aussi j'ai des dents...
- When do you return to Canada?
- Bin là, je vais commencer par revenir en France, après ce on verra (non mais, me dis-je en moi-même, c'est-ti de tes maudites affaires, ça? La France me renverra chez moi quand elle sera tannée de me voir!).

J'avoue qu'en tant que membre du Commonwhealthhththtth (crachez en prononçant la dernière syllabe), je me permets un peu de fanfaronner, si j'ai des problèmes, j'en appellerai à la Reine, quoi!

Il semble satisfait de ma réponse (ou bien il s'en fout) et m'envoie à l'étape suivante, à la vérification des bagages et au portique électronique avec toucher rectal éventuel.

Mais tout est sous contrôle, rien ne cloche et mon coupe-ongles n'est même pas confisqué.

Il ne reste plus qu'à attendre dans la salle d'attente cadenassée que le train arrive. Ce n'est qu'à ce moment que les portes vitrées à l'épreuve des balles (je n'ai pas essayé) s'ouvrent, nous donnant accès aux rames, à condition de remontrer notre billet, qui commence à être usé à force de se faire inspecter.

Le trajet en train est agréable. Pendant que Chéri dort, je me promène d'un wagon à l'autre. Je tombe sur une ambiance joyeuse :



Ce n'est vraisemblablement pas le moment de crier «Allez les bleus!»... Il s'agit en fait des supporteurs de l'équipe de rugby basque (ou quelque chose comme ça, bérêt basque à l'appui) qui allaient encourager les leurs sur les gradins de la perfide Albion. Ils sont revenus deux jours plus tard la queue entre les jambes car ils n'ont pas gagné, les pauvres..

Ce voyage en train m'a permis d'acquérir un nouveau synonyme de «bécosse», le «loo»!

On a beau dire, les voyages sont instructifs!

Toute personne visitant Londres en hiver a nécessairement une bonne raison (ou un bon parapluie). Notre raison était le cirque du soleil, qui présentait le spectacle Varakai au Royal Albert Hall.


Spectacle grandiose, magnifique... Pas question de faire des photos, vous imaginez les flash dans l'oeil des trapézistes en vol!!!

Nous avons choisi un hôtel à deux pas du Royal Albert Hall, «The Gore». J'étais un peu sceptique à cause du nom, on entend toutes sortes d'histoires d'horreur sur les hôtels...

Mais notre hôtel était tout ce qu'il y a de plus respectable, avec ses grandes tentures de velours rouge et sa «library» herculepoirotéenne où l'on pouvait prendre son petit café le matin tout en surfant sur internet dans des fauteuils capitonnés en cuir...


Puisqu'on était sur place, autant en profiter. Nous avons fait un petit tour un peu partout : Natural History Museum, le British Museum, la Courtaud Institute, le Science Museum, le Tate Britain, le Tate Modern...
Entre les deux Tate, il y a une navette. Chéri, n'écoutant que son courage, a bravé le mal de mer pour s'y aventurer en pleine tempête de Tamise!


Pour ce qui est de la relève de la Garde, nous l'avions déjà vue, donc on va s'en passer pour cette fois-ci...


Outre la navette «Tate to Tate», nous avons découvert un moyen de transport étonnant!
L'autobus!

En effet, ces trucs rouges à deux étages ne servent pas qu'à figurer dans les albums souvenir des touristes : ce sont de véritables autobus dans lesquels on peut entrer!!!


Mais attention, il y a un truc! Un passage coûte 2 livres (soit environ 4 $ canadien). Par contre, si on lit les petits caractères, on s'aperçoit que...

... un ticket valide pour la journée, peu importe le nombre de trajets, coûte 3,5 livres! Donc déjà, si on a un aller-retour à faire, on économise 50 pences! Trop beau pour être vrai? Non, non, c'est vrai et ça marche! Munis du ticket magique, on entre et on sort à volonté dans les autobus!

Les promenades à pied restent tout de même agréables... On voit vraiment des choses incroyables, telle cette guérite avec mitraillette pointée sur le passant :


Et, juste à côté, cette pancarte :

Bon, pas trop invitant...

Finalement, malgré la météo maussade annoncée, nous avons eu du très beau temps!

Sacrés Britishs! Toujours le mot pour rire, même dans les sites de météo!