mardi 31 mai 2005

Table des matières, mai 2005

Tout le mois de mai d'un coup d'oeil! Cliquez sur l'un des titres de ce mois-ci pour y accéder rapidement. Ou faites dérouler la fenêtre pour avoir tous les articles du mois.

La France efficace et de bon goût!
Un téléphone cellulaire ultra-moderne!
La fête des mères!
Référendum!
Personne? C'est pas possible!
Balai à caca, l’épilogue.
Suite et fin de la saga du baptême
Baptême!!! (Saga en plusieurs chapitres)
Je lis encore, mais zzzzzzzzzzzzzz
Encore les cellulaires...
Permettez-moi de me défouler!!!
La Foire de Paris
La Honte
Le loto du vendredi 13
Non mais faut pas charrier!!!
Café!
On trouve de tout aux Puces!
Hier, j'ai été au ciné pour vous... Kingdom of Heaven
Le pont du week-end (ou le bridge de la fin de semaine)
J'aime mon quartier!
Il tombait des enclumes...
DILO, les bloopers.

La France efficace et de bon goût!

D'accord, au Québec nous avons aussi nos crétineries (voir Aurélie au Canada) mais au moins ce sont des crétineries avec lesquelles je suis familière. À chacun ses crétineries et les crétins seront mieux servis que par soi-même.

Donc, quelques points parmi tant d'autres...

A) Le métro parisien

Quand on entre dans le métro parisien, on a affaire à ne pas lâcher son tiquet de métro et à s'y accrocher jusqu'à ce qu'on en soit complètement sorti. Pour vous y faire penser, d'ailleurs, les portes après les tourniquets ne s'ouvrent que si vous reprenez (sur le dessus) le tiquet que vous aviez glissé dans la fente du côté. Car dans certaines stations paranos, on vous demande votre ticket composté pour sortir. Malheur à vous si vous l'avez perdu ou jeté. Les sirènes partent et on vous accuse de fraude! Vous êtes aussitôt entouré de gendarmes, menotté, tabassé et emporté dans un fourgon cellulaire en moins de deux et vous croupissez à jamais, oublié dans les prisons sombres du fond du palais...

Ok, j'en rajoute un peu, mais quoi, c'est humiliant quand ça vous arrive.

Par contre, je dois dire que tout est tellement bien indiqué qu'on vous dessine même des pas par terre pour vous guider vers la bonne station de métro. Impossible de se perdre, même si vous n'êtes pas muni de boussole sur votre cellulaire.


B) Le supermarché

En France, on peut encore payer par chèque. La Madame, quand elle a le solde de son marché, va donc fouiller dans le fond de son sac à main immense pour trouver son chéquier, puis son stylo, puis va se mettre en devoir de rédiger laborieusement à la main le chèque au nom de l'Intermarché ou du Casino.

Ensuite, la caissière, avec des gestes mesurés, va passer le chèque dans une machine (on est moderne ou on ne l'est pas!) pour le valider. Mais puisqu'il faut tout de même être prudent, elle demande à la Madame une preuve d'identité. La Madame retourne donc dans le fond de son sac pour en extraire son passeport, sa carte d'identité, sa carte grise, son permis de conduire, sa carte Vital, sa carte de fidélité, ses cartes Pokémon...

La caissière prend en note (à la main) le numéro de chacune des cartes. On est moderne mais on a ses limites...

Pendant ce temps tout le monde trépigne à la caisse. En attendant de sortir son propre chéquier...

C) Le cellulaire rentable!

Pour vérifier le solde de son forfait sur SFR, il faut composer le 950, numéro payant. Jugeant qu'il est un peu illogique de payer pour connaître son solde, ce qui fausse du coup le solde lui-même, je tente d'y accéder via le site internet, qui lui, est gratuit.

Pour accéder à mon compte, je tape mon numéro de cellulaire, puis on me demande mon code. Je tape mon code d'accès. Refusé. J'ai dû le taper de travers, je réessaie. Refusé. Ah bon. C'est vrai que j'ai changé mon code il y a moins de 24 heures, le système est peut-être encore sous l'ancien. Je tape l'ancien code. Refusé.

C'est alors que je remarque en petits caractères qu'au bout de trois essais, le compte est bloqué. Par sécurité. Têtue, je n'appelle toujours pas le service payant. Je me rends plutôt à une boutique SFR et je m'informe. Le gars explique qu'il n'est pas internaute, qu'il ne sait pas (et qu'il s'en crisse). Il daigne me donner une information selon laquelle le code en question serait celui qui consiste en trois derniers numéros de mon contrat, avec un 0 dans le derrière.

Sceptique, je sollicite un second avis et je trouve une seconde boutique SFR. Cette fois, on me dit que le code est celui qui aurait dû être envoyé par texto par SFR, ce qui n'a pas été le cas. Et que le seul moyen de l'obtenir est d'appeler le 900, service à la clientèle, et service payant. Ils pourront aussi débloquer mon compte.

En désespoir de cause, je me résigne. J'appelle le 900, facturé à la minute par SFR : «Tous nos services sont occupés. Veuillez patienter en ligne pendant qu'un préposé se pogne le cul derrière son bureau pour nous faire faire du fric. Tûût tûût! Nous sommes conscients que votre temps est précieux puisqu'il nous rapporte des sous. C'est pourquoi nous vous remercions de bien vouloir patienter le plus longtemps possible... tûût tûût tûût!!!»

D) Les boutiques spécialisées

Les Français sont des artisans. Des artistes dans leur métier. C'est ainsi que l'on retrouve une boutique spécialisée pour chaque chose. J'ai déjà mentionné la boutique La Durée, qui est LA référence en macarons.

Les cristaux décoratifs Lalique, talonnées par Swarovski, ne vendent que des objets inutiles. Martial vend des dragées pour les baptêmes, des boîtes pour les baptêmes, des rubans pour les baptêmes, mais jamais de gâteau de mariage. Parlant de gâteau, il faut toujours garder en tête que les pâtisseries et les boulangeries sont deux choses absolument différentes!

Nous avons les pharmacies, qui ne vendent pas la même chose que les parapharmacies... et aucune des deux ne s'abaisseraient à vendre des kleenex pour soulager notre rhume. Et le serment d'Hyppocrate, alors???

Bref, qui veut manger doit aller à la boulangerie pour son pain, chez le charcutier pour son entrée de cochonnailles, chez le boucher pour sa viande en morceaux (tête fournie), chez le fromager pour son plateau de fromage, chez le fruitier pour le plateau de fruits, à la pâtisserie pour son petit dessert, chez le légumier pour ses légumes, à la Cave pour son ballon de rouge, la rhumerie pour (non, pas pour son rhume mais pour son rhum) se paqueter la fraise encore plus, le moutardier pour ses assaisonnements et enfin, pour la fin du repas, il ira chez le cure-dentier pour s'acheter des cure-dents artisanaux... La classe internationale! Oui, les Français savent vivre!!!

Après avoir entendu, dans une conversation lors d'un dîner que les super-poubelles en inox très tendances se trouvaient à Saint-Germain chez Sie-matic, j'ai entendu décréter par une personne très digne que, pour les coloscopies, vraiment, ya pas à chier, ça se passe sur boulevard Malesherbes! «Ils ont une de ces petites machines numériques très sophistiquées qui permet de voir ce qui se passe dans les intestins sans douleur...» Suivaient force détails sur les anciennes coloscopies, dont je vous fais grâce!!!

Bref, une boutique pour chaque chose, un lieu privilégié pour chaque état. Ce qui permet aux Parisiens d'avoir l'air branchés même quand ils vont se faire toucher rectaliser!

lundi 30 mai 2005

Un téléphone cellulaire ultra-moderne!

En véritable imitation d'ancien téléphone! La classe!


Un peu sur le même principe que les tasses en porcelaine de Limoges de la boutique Sentou de Paris, qui sont une imitation de gobelets de plastoque éfouéré!

La fête des mères!

Ce dimanche, c'est la fête des mères française(s) (on peut faire l'accord avec fête ou avec mères, c'est pareil).

Mon Chéri et moi-même avons donc amené belle-mama et beau-papa (qu'on allait tout de même pas laisser à la maison tout seul) au resto, conformément à la coutume.

Nous sommes partis en bagnole sur Paris (car les Français sont friands de dire «sur» un lieu, quand ils veulent dire «vers», ça fait très bien, selon eux), en prenant l'incontournable (au sens propre comme au figuré) périphérique. Et nous avons bouchonné, bien sûr (traduction québécoise : on a été pogné dans un embouteillage).

Au bout de 45 minutes, nous songeons que nous aurions dû amener un lunch et faire un pique-nique dans le char. Surtout quand on a vu la pancarte «Porte de Bercy : 35 minutes» (Les pancartes du périf sont très modernes, elles disent tout en temps réel). Notre chauffeur, beau-papa, d'un commun accord avec lui-même, décide de quitter le périf pour prendre par les boulevards des maréchaux.

Ces boulevards constituent une série de voies qui contournent Paris en suivant les anciens remparts de la ville, un peu comme un périf à l'intérieur du périf. J'imagine que dans le futur, ils contruiront un périf à l'extérieur du périf actuel, pour contourner cette voie perpétuellement bouchonnée. (On me signale que c'est déjà fait : c'est l'autoroute A-86 qui tourne autour de Paris!!! Et qui, ce qui va sans dire, est déjà bouchonnée)

L'avantage de ces boulevards, c'est qu'on y voit du paysage typique. Y compris le MacDo. Ce qui nous donne l'idée de s'y arrêter au service au volant («drive-in» pour les Français) pour acheter des big-macs affichés à 2 euros, et manger tranquilement assis dans la voiture, en route vers le resto convoité, à 10 km/h.

Belle-mama s'insurge et nous abandonnons l'idée. Faut dire qu'elle aimerait bien aussi profiter d'un petit ballon de rouge en mangeant. Pour appuyer ses dire, elle pogne le hocket, ce qui provoque en elle une litanie de prières dans le genre : «J'ai l'hocket, qui l'a fait, c'est Jésus, je l'ai pu!», ou du moins leur équivalent français. Elle ne va pas jusqu'à demander à beau-papa de lui faire peur. Il est au volant, ce pourrait être dangereux, déjà que...

Nous finissons par entrer dans le coeur de Paris. Nous nous retrouvons comme dans l'oeil d'un cyclone. Il n'y a personne dans les rues. Où sont les Parisiens??? Probablement tous sur le périf, en train d'amener mémé piqueniquer dans leur voiture.

À partir de là, nous nous retrouvons facilement au resto, qui est presque vide, car il est plus de 15h30.

J'ai une vue superbe, avec vue sur la mère!!!

Bonne fête des mères, belle-mama!!!

(Belle-mama a elle-même masochistement participé à la rédaction de ce post, me permettant de la mettre en boîte de façon plus réaliste!!!)

dimanche 29 mai 2005

Référendum!

La France se prononce aujourd'hui!

Sur le OUI


Ou sur le NON


Entre les deux, ya les indécis...

(bon, la photo est floue, mais on passait à toute allure en bagnole alors... mais on voit quand même bien les sanisettes!)

Contrairement au Québec, où nous avons un seul papier qu'on nous donne sur place et sur lequel on choisit le OUI ou le NON en cochant, les bulletins de vote officiels français sont envoyés à l'avance par la poste. Il y a autant de bouts de papiers qu'il y a d'options. En l'occurence ici : le «OUI» et le «NON». Pas de «P'T-ÊTRE BIEN QUE OUI, P'T-ÊTRE BIEN QUE NON».


Les électeurs entrent dans leur bureau de vote régionnal, on leur donne une enveloppe (après qu'ils aient prouvé leur identité : j'ai bien essayé de voter mais ça n'a pas marché! Je me demande bien qui m'a dénoncée!) puis ils vont donc se cacher derrière le rideau munis de l'enveloppe et de leurs petits papiers. On croirait qu'ils sont dans une cabine d'essayage, mais non : ils font leur devoir de citoyen.

Ensuite, bien camouflés, ils mettent un des petits papiers dans l'enveloppe (au Québec on se cache derrière le rideau pour faire notre X dans un des petits ronds) puis ils sortent avec leur enveloppe cachetée pour la glisser sous l'oeil des responsables dans l'Urne magique (au Québec c'est notre bulletin plié qu'on met dans l'Urne).

Pour voter, faut avoir l'âge. On voit ici un resquilleur un peu trop jeune...


Au Québec, lors du dernier référendum, nous nous plaignions que la question n'était pas claire parce qu'elle faisait 5 lignes. Ici, la France vote allègrement pour une Constitution de 200 pages écrites en tout petits caractères!

Vive la démocratie!!!

(À l'heure de mettre sous post, je ne sais pas encore qui a gagné. Et je m'en fous! Alors si vous êtes venus lire mon post dans l'espoir d'avoir les résultats, vous en aurez pour votre rhume!!!)

Personne? C'est pas possible!

Je veux bien croire que mon autre blogue est un peu spécial, mais vraiment! Des statistiques de 0 visiteurs par semaine, ça trouble.

Alors j'en profite pour faire un test. J'ai lu chez un confrère bloggeur des conseils rigolos pour faire augmenter son audience. Au point 5, il propose de parler de sujets très tendances, qui seront captés par les moteurs de recherche et qui attireront plein de lecteurs, qui aussitôt deviendront captifs de notre prose irrésistible.

J'ai donc posté sur mon canard à vapeur un article-piège avec comme titre : «Star Wars». J'aurais aussi pu prendre «le sein de Sophie Marceau», selon mon confrère bloggeur sus-mentionné, mais je ne voulais pas attirer les satires sur mon site. Et de toute façon, ya que les Français qui s'intéressent au sein de Sophie Marceau. Quant à Sophie Marceau elle-même, inutile de la mentionner.

En consultant les références de mes visiteurs, je serai en mesure de dire à quel point ce conseil était judicieux. Je vous en donnerai des nouvelles très bientôt!

vendredi 27 mai 2005

Balai à caca, l’épilogue.

Enfin le grand jour est arrivé!
(Pour ceux qui ont raté le premier épisode, cliquez sur le lien : ici)

Nous allons, après bien des tergiversations, acheter notre balai à caca! La perspective des 50 euros a enfin ramené Chéri à la raison et c’est chez IKEA que nous allons faire notre achat final.

J’aurais bien aimé ce modèle :



Mais le grand vainqueur est tout simple. Voici la bête, dans son milieu naturel.



Il était à 90 centimes!

Nous venons d’économiser 49,10 euros!!!

Avec ces 49,10 euros, nous nous munissons d'un kit de plastique pour salle de bain (porte brosse à dent, porte savon, pompe à lotion, poubelle etc), 4 paires de pantoufles pour invités à 1,50 euro chacune, 2 oreillers normaux, 2 oreillers ergonomiques, une armoire suspendue, une corbeille à papier, 2 abat-jours
accordéon en papier , 2 multi-prises électriques. Tout ça grâce au budget «brosse à caca»!

Chéri a l'art de flairer la bonne affaire!!!

jeudi 26 mai 2005

Suite et fin de la saga du baptême

CHAPITRE 3 : La messe

(Pour le début de l'histoire, voir le post suivant!)

Nous arrivons (en retard) entre le sermon et la communion.

Dès l’entrée dans l’église, l’odeur me prend à la gorge. Les yeux me piquent et l’autel à l’avant se perd dans un brouillard enfumé. Ils ont un peu abusé de l’encens. Je m’assieds discrètement à l’arrière.

Je n’ai pas amené mon livre (ni même «la règle de quatre») car il m’aurait attiré des regards désapprobateurs, mais j’ai toujours mon petit carnet pour prendre des notes. Au grand scandale de Chéri, qui n’est pas un bloggeur et qui ne comprend rien aux besoins des artistes comme moi.

Je peux apprécier combien il est rigolo d’entendre la messe avec un accent du sud. J’observe les coutumes locales. On semble avoir ajouté une phrase aux litanies de ma jeunesse : «Par le Christ, donnez-vous la paix» (Et non «Par le don, crissez vous la paix»). Je ne connais pas la réponse, mais en regardant autour de moi, il semble que tout le monde se serre la main. Je serre donc la main à la ronde.

La messe se termine, et tout le monde sort prendre l’air.

CHAPITRE 4 : Le baptême et la petite fête.

Le petit curé (au demeurant très sympathique) tente de rassembler son troupeau. On baptise deux bébés en même temps. La 2e famille se fait remarquer en arrivant en retard. Quand enfin tout le monde est prêt, nous rentrons de nouveau dans l’église, mais pour nous arrêter aux fonts baptismaux, qui sont un genre d’alcôve à l’entrée de l’église.

Telle une star à la remise des Oscars, je trouve moyen de me planter dans les marches qui descendent, en route vers le petit banc du fond. J’ai de la chance, je ne m’étale pas de tout mon long mais je me rattrape à temps.

Un des bébés commence à se plaindre bruyamment. Le réflexe de tout le monde est de se dire, d’un air irrité : «Mais quelle idée d’amener un bébé dans une église!!!».

Après la cérémonie, notre petite troupe retourne à Nîmes. Un autre 40 minutes de route. Pièce montée, invités qui s’exclament de mon charmant accent en parlant comme Fernandel eux-même, dragées…

Ah! Les dragées! Tout le monde s’est mis d’accord pour dire que les dragées, que nous avions amenées de «Paris», étaient vraiment excellentes, fraîches, ah, vraiment de la qualité! Je me contentais de sourire, en espérant que personne ne me demande à quelle boutique je me les étais procurées (on se souvient de l’Arabe du coin, à 10 minutes du départ!)…

On nous sert le café dans des petites tasses de porcelaine, en forme de gobelet de plastique écrasé. Une petite fortune. On dirait vraiment un gobelet éfouéré. La classe. Mais attention, nous dit notre hôte, il y en avait de plus grosses, beaucoup plus chères, mais ça aurait fait vraiment trop m’as-tu vu. La classe, mais tout en discrétion!



Et sur ce, se termine la narration de ce qui est narrable. Quant au reste...

mardi 24 mai 2005

Baptême!!! (Saga en plusieurs chapitres)

J’ai traversé la France pour vous (et pour moi aussi un peu), pour assister à un BAPTÊME!!!

INTRODUCTION : Qu’est-ce???

Outre un juron québécois bien connu, le «baptême» est un sacrement. Qui dit sacrement (et non sacrament) dit «église». C’est bien là que je vais me rendre. Non sans m’être posée la question des jurons. Pourquoi utilise-t-on «baptême», «hostie», «sacrement», «calvaire», «tabernacle», «ciboire» et toutes ces sortes de choses (je donne ici la version non altérée)?

Pourquoi ne dit-on pas «mariage»? «extrême-onction»? «curé»? Ou même «chapelet»??? Les auteurs de téléromans québécois auraient pu s’en donner à cœur joie, sans pour autant avoir l’air vulgaire, au lieu d’utiliser n’importe quoi comme patois pour leurs héros (on se rappelle du «citron» de Virginie, du «chiken» de Claudie etc).

CHAPITRE 1 : La préparation.

La préparation au baptême est une chose très sérieuse. Si pour les parents, elle exige des rencontres préparatoires, pour les parrain et marraine, c’est l’achat de dragées. Le parrain (mon Chéri) s’est bien acquitté de sa tâche, mais au dernier moment a craint de manquer de dragées. Juste avant de prendre le train pour Nîmes, je me précipite donc chez l’arabe du coin qui venait justement d’ouvrir et où j’avais repéré un stock de dragées à 3,90 euros le paquet de 750 grammes, et j’en achète 4 paquets. Nous voilà parés pour prendre notre train, nous nous rendons à Nîmes en TGV (3 heures de Paris) où le reste de la préparation m’attends.

Car pour nous, reste des invités pas rapport, c’est… LE COIFFEUR!!!

La veille du baptême, donc, dès le débarquement du train, en compagnie de belle-mama (grand-mère de la baptisée) et de belle-sœur (mère de la baptisée), nous nous présentons à notre rendez-vous. On s’extasie sur mon accent, comme d’habitude, et on me coiffe.

Me voici, donc :

avec une choucroute sur la tête.

Il me faut bien sûr dormir avec ça. Les 28 pinces à cheveux utilisées m’empêchent un peu de dormir mais je survis.

CHAPITRE 2 : Le départ

Il est 10h15, la messe est à 11h, à Bagnoles sur Cèze, et le baptême à 12h15… Nous avons un bon 40 minutes de route à faire. Notre petite troupe se met en branle. C’est malheureusement ce jour-là qu’a choisi une association sportive pour organiser sa course à pied dans les ruelles des hauteurs de Nîmes, que nous devons traverser, bien sûr.

Le conducteur de notre voiture n’est pas des plus patients et aimerait bien ne rien manquer de la messe. S’en suit donc des engueulades par la fenêtre ouverte avec les organisateurs de la course qui tentent de faire dévier le trafic de la trajectoire de la course. Mais sans savoir vers où faire dévier le trafic. Bref, on assiste au paradoxe suivant : plus on est croyant, moins on veut manquer la messe. Donc moins on est patient, et moins on est enclin à la tolérance. On va jusqu’à accélérer, au risque d’écraser les piétons (je rappelle que nous allons à un baptême, pas à un enterrement) pour pouvoir gagner son ciel.

Belle-mama et moi restons stoïques à l’arrière, et prêchons la tolérance et la charité chrétienne envers les coureurs.

Et c’est la course folle au travers la garrigue, dans les ruelles étroites bordées de clapas (petits murêts en pierre plate),

de cactus,

de platanes,

de montagnes,


et de coquelicots …

Très joli.

Nous finissons par arriver au village. Il n’y a pas de stationnement sur place, nous devons nous arrêter un peu plus loin. «Oh la la! Nous allons être encore plus en retard à la messe!» s’exclame belle-mama, ravie. «Oui, et avec nos talons hauts, nous ne pourrons marcher trop vite, en plus» renchéris-je…

Nous voilà sur la place, et l’église est au bout.

Une place bordée de pavés. La porte est ouverte, le silence sur la place n’est brisé que par les notes de l’orgue qui sortent de l’église.

Je dois marcher doucement, mes pas talon-hautés résonnent sur les pavés. Clac-clac.

Je note au passage une trace caractéristique des rues de France. (Je ne peux m’en empêcher)





Pour faire plus Nîmoise, j’ai choisi de porter une jupe provençale. Peine perdue, loin de me fondre dans l’assistance, j’ai plutôt l’air de la Hollandaise de service dans une rencontre parisienne.

Peu importe, puisque, en tant que Québécoise, on excuse tout de suite chez moi toute fantaisie et je peux avoir l’air d’une paysanne mal dégottée en toute impunité. Je pourrai toujours les épater en mentionnant qu’il y a l’électricité chez moi.

Nous entrons dans l'église...

SUITE DE CETTE SAGA ENLEVANTE VENDREDI PROCHAIN!!!
(Abandon temporaire pour cause d'évasion à la campagne sans téléphone ni internet, comme quoi ya pas que le Québec qui comporte des régions reculées...)

vendredi 20 mai 2005

Je lis encore, mais zzzzzzzzzzzzzz

Quand j'ai terminé un bouquin j'en commence tout de suite un autre. Je suis assez tolérante, après un livre qui m'a emballée, je ne peux en vouloir au livre suivant de ne pas m'accrocher tout de suite. C'est ainsi qu'après avoir lu «Doomsday book» de Connie Willis, que j'ai trouvé excellent, j'ai entamé «La règle de quatre».

Mais rendue à la page 100 de ce soi-disant best-seller, je me demande encore où ils veulent en venir. Le quart du livre est passé et je me dois de me rendre à l'évidence : le livre est PLATE!
La pub nous jurait pourtant que si Scott Fitzgerald, Umberto Eco et Dan Brown s'étaient réunis, ils auraient écrit «La règle de quatre». Ça, c'est l'éditeur qui le prétend. Je crois plutôt qu'ils auraient cherché un quatrième partenaire et auraient joué au bridge.

Mais quel est le sujet de «La règle de quatre»? En gros, on annonce un mystère mystérieux, au sujet d'un livre qui serait vraiment mystérieux («Hypnerotomachia Poliphili») mais dont personne n'a jamais entendu parler.

Donc pendant le premier quart de livre (je ne parle pas ici d'un hamburger), on fait allusion à quelque chose, en relation avec ce mystère. Le problème c'est qu'on ne sait pas de quoi il s'agit, alors on ne parvient jamais à s'y intéresser. Tout ce qu'on sait, c'est que ça intéresse drôlement les personnages principaux. Et ils sont bien les seuls.

Si je ne peux m'intéresser au mystère, puis-je m'intéresser aux héros? Même pas. Ce sont quatre crétins (d'ou le titre du livre, je suppose) qui étudient dans une universtité état-unienne, qui font partie d'un club, selon la tradition état-unienne qui ne nous est pas familière et dont nous nous foutons. Ils perdent, dès le début du livre, plus de 20 pages à jouer à la cachette dans les tunnels, juste pour le fun. Et parce que c'est interdit, ce qui donne un air de danger à la chose. Aucun intérêt pour le lecteur.

L'action saute du coq à l'âne, on saute dans le passé de chacun des quatre, on revient, on est tout mêlé, d'autant plus que le livre est tellement poche qu'il peut se passer 4 ou 5 jours entre deux scéances de lecture.

En effet, je l'ai catégorisé «livre plate», alors j'en ai commencé un autre plus intéressant. Je n'y reviens qu'en certaines circonstances. Mais je continue à lire. De temps en temps. C'est le livre que j'amène quand je dois aller faire la queue à LaPoste, par exemple. Je sais que je vais préférer continuer cette histoire sans intérêt plutôt que de passer 30 minutes debout à attendre mon tour sans rien faire d'autre que pratiquer mon air bovin. Quoique.

Je m'entête. Par masochisme? En fait, le mystère auquel je m'intéresse maintenant, c'est : pourquoi ce livre est-il tellement populaire???

Je continue à lire, peu à peu, dussé-je y mettre deux ans. Je vais bien finir par comprendre pourquoi il est dans les librairies dans la place d'honneur réservée aux Harry Potter et autres Da Vinci Code???

mercredi 18 mai 2005

Encore les cellulaires...

Grâce à la magie du cellulaire, de nos jours, les petits vieux peuvent se promener dans la rue en parlant tout seuls sans passer pour de vieux séniles. Il leur suffit d'avoir une main à l'oreille. Alors tout de suite, au lieu de se dire : «Ah le pauvre vieux, il est complètement gaga» avec un brin de pitié, on se dit avec respect : «Ah! Cet homme est vraiment très branché!!!»

Même s'il ne tient strictement rien dans la main qu'il a à l'oreille. Car si on ne voit rien dans la main qu'il a à l'oreille, c'est qu'il est tellement à la fine pointe de la technologie que son cellulaire est miniaturisé à l'extrême.

Et lui peut continuer de rire à tue-tête du monde entier, seul avec son ami invisible...

lundi 16 mai 2005

Permettez-moi de me défouler!!!

Je rentre dans un magasin (je vous rappelle que je suis en France, je dirais même plus, à Paris insulte.gif ) pour m'informer du prix d'un fauteuil spécial, qui se gonfle, et qui me serait bien pratique comme meuble temporaire.

Au moment de demander, il me vient un blanc, alors je décris le fauteuil au vendeur : «Un fauteuil en ballons»

Le vendeur, crétinos, répète : «Un fauteuil emballant?»
triste.gif
«Non (connard), le fauteuil, là, celui-là!!!»

«Aaaaaah, me répond-il, le fauteuil gonflable!!!»

(Bin oui, pis tu commences à me les gonfler!!! guns.gif)

Bon, c'est 39 euros (pour un ballons, non mais!!!), je sors, et je l'entends raconter dans mon dos à ses potes «uh uh uh! crampe.gif un fauteuil emballant, uh uh uh!»
evil.gif

(gros merci au forum des Kings de la connerie pour les petits smileys très représentatifs)

Pis si vous les voyez pas au travers de mon texte, faut vous acheter une autre machine...

dimanche 15 mai 2005

La Foire de Paris

La Foire de Paris (à ne pas confondre avec la Foire du Trône) est un immense salon d'exposants de tout poil. Un peu comme les Puces, on trouve de tout, mais ça ne dure que du 12 au 22 mai, et il faut payer pour entrer.

Si on est malin, on peut acheter des billets sur e-bay. Mon tchum est un malin.

D'abord on est frappé par le fait qu'il y a 7 ou 8 Halls, bien éparpillés, très grands, et plein de gugusses dont on n'a rien à cirer avant d'arriver à ce qui nous intéresse. Le trajet est d'autant plus long qu'on se fait agresser en cours de route par des vendeurs pro-actifs boostés au bifidus actif et énergisés au magnésium actif...

«Un petit projet de cheminée?» Nous demande-t-on dans la section cheminée.

«Un petit projet de cuisine?» S'enquière-t-on dans la section cuisine.

«Un petit projet de massage de dos?» Nous harcèle-t-on dans la section des fauteuils à massage...

Quand on a réussi à passer au travers de tout ça et qu'on arrive enfin pour voir les choses qu'on veut acheter, mystérieusement, ya plus personne pour nous suggérer des projets. Pourtant, on aurait bien besoin d'un petit projet de massage de pieds, puisque nous venons de nous taper au moins 5 kilomètres dans les dédales de cheminées, de cuisines et de fauteuils à massage...

Pour la bouffe, on est servi. Outre un hall entier consacré à la nourriture et à la picole (qui l'eût cru, mais oui, nous sommes en France après tout), il y a des petits restos sympatiques. Notre choix s'est porté sur une fondue au fromage dans le temple du fromage, avec chants tyroliens en musique d'ambiance. Excellent. Juste pour ça, ça valait le détour.

Un autre point positif à mentionner, les toilettes ne sont pas payantes. Pour les Français, il s'agit bien d'une performance à souligner! Et en plus, ajoutons qu'elles sont abondantes! Or, des bécosses gratuites et à volonté, c'est comme un buffet! Tout ce que vous pouvez pisser! C'est une aubaine!

Signe des temps, on n'a plus besoin de sortir du salon avec des tonnes de catalogues ou de dépliants. Une petite feuille suffit, sur laquelle on a noté l'adresse internet du fabricant de l'objet convoité.

Nous ne sommes donc pas sortis de là trop encombrés, sauf par notre estomac qui supportait difficilement le contenu d'un chaudron entier de fondue au fromage...

vendredi 13 mai 2005

La Honte

J'avais promis à mon chéri. Je me suis donc rendue, à mon corps défendant, dans le bureau de tabac de la Honte


J'ai fait la queue avec tous les pépés du village pour acheter le billet de la honte...


Peu habile, j'ai bien mis 10 minutes avant de comprendre qu'il fallait que je noircisse 6 cases de chaque grille, et que chaque grille coûte 1,5 euro. Pendant que je travaillais péniblement sur le comptoir à choisir mes numéros qui ne devaient pas être le 7, ni le 13, ni des numéros bas (selon les instructions du commentaire de E-diote dans mon dernier post) , le tenancier a fait passer plusieurs clients devant moi. Enfin, au bout de 6 grilles, triomphante, je me présente à la caisse : 9 euros!

Zut! Il manquera un euro, j'ai reçu comme instructions d'«investir» entre 10 et 20 euros... Tant pis, je rentre. J'aurai toujours fait économiser un euro à mon chéri.

La suite des évènements me donne raison. En effet, sur les 36 numéros savamment choisis par moi-même, un seul numéro correspond à celui du tirage : le 19.

Le billet perdant de la Super-Honte


Mais l'histoire ne s'arrête pas là car il m'appelle de son boulot dans l'après-midi pour me dire que ce n'était pas la super-loto qu'il fallait que j'achète, mais l'euro-millions. Il ne voulait pas être simplement millionnaire, mais multi-millionnaire.

Je retourne donc au bureau de tabac vers 17h, heure de pointe. Il y a une foule hystérique qui se presse jusque dans la rue. Les femmes donnent des coups de sacoche, les hommes brandissent leur parapluie. Les hurlements résonnent et les insultes fusent. Le tabac est pris d'assault. Je me fraie un passage tant bien que mal...

(Dommage que je n'aie pas amené mon appareil photo cette seconde fois, mais au fond ça me permet d'exagérer un peu)

Bref, je finis par obtenir un billet. Une grille. 2 euros. Ce qui fera monter le total des pertes nettes de l'opération à 11 euros. Ça fera tenir Chéri tranquille jusqu'au prochain tirage...

Le billet de l'Euro-Honte!!!

jeudi 12 mai 2005

Le loto du vendredi 13

Je pensais y échapper, mais il y a pensé!

Demain c'est le tirage du loto du vendredi 13. Ce que je peux m'en foutre!!! J'ai toujours considéré jouer au loto comme une perte d'argent pure et simple.

Comme d'habitude, mon Chéri me manipule en m'annonçant qu'il tient un sujet pour mon blogue. Je m'engage donc, à contre-coeur, à aller lui acheter un billet de loterie en échange d'un post sur le sujet. Car demain... c'est le vendredi 13!

- Et alors? dis-je.
- C'est un jour chanceux, répond-t-il.

(Ici, je cesse d'écrire un instant pour lui faire remarquer «Tu vas vraiment passer pour un crétin, dans mon post». Sa seule réaction est de faire son sourire content.)

- Mais se sont des supertitions, ça!!! raisonné-je.
- Mais non, le gros lot est plus gros! argumente-t-il.
- Mais s'il est plus gros, c'est parce qu'il y a plus de c... qui achètent des billets en s'imaginant que le vendredi 13 est un jour chanceux! explosé-je.
- N'empêche que le gros lot est plus gros, insiste-t-il.
- Mais tu as moins de chances de gagner, aussi, calculé-je.
- M'en fous, je veux mon billet chanceux, couine-t-il.
- Bon, tu veux gaspiller combien? me résigné-je.
- Entre 10 et 20 euros, dit-il.
- Alors ce sera 10 euros, concédé-je.

(Il lève les yeux au ciel)

- Je rentrerai dans le café, et je demanderai un billet déjà rempli? demandé-je, pleine d'espoir.
- Ah non! Tu dois marquer les numéros toi-même, pour me porter chance, minaude-t-il.
- Bon, je vais te faire ça en 3 secondes, tu vas voir!
- Non, non, tu dois les choisir amoureusement. Je veux même que tu les écrives sur ton post, comme ça tout le monde va voir comment j'ai de la chance, demain, quand j'aurai gagné le gros lot.

(Ici, c'est moi qui lève les yeux au ciel)

- Tu sais, si j'inscris ici les numéros de ton billet, il y aura un million de c... qui vont se précipiter au café demain pour acheter un billet avec le même numéro que toi!
- Oh, je n'avais pas pensé à ça!!! Tu as raison, ne les écris pas, je ne veux pas partager mon gros lot!!!

Bon, je ne les écris pas, et demain je vais aller acheter pour 10$ (non, 10 euros) de faux espoirs sous la forme d'un bout de papier avec des petits carrés noircis au hasard...

Je sais que vous vous attendez tous à ce que je refasse un post demain soir en révélant que Chéri a gagné 10 millions à la loto, parce que dans tous les téléromans, dès qu'il y a quelqu'un qui n'y croit pas qui achète un loto, il gagne toujours. Ce qui contribue à la crédulité générale. Et à la bêtise humaine ne général.

Et je ne parle même pas de l'animateur de «La nouvelle star» qui a annoncé pompeusement que lui, que le Public, que le Jury, que la FRANCE ENTIÈRE était partagée en deux!

Non, la bêtise humaine n'a pas encore atteint ses limites!

mercredi 11 mai 2005

Hier, j'ai été au ciné pour vous... Kingdom of Heaven

(désolée, c'était un article de mai 2005, j'ai voulu corriger une faute d'orthographe et ça a remonté le post à aujourd'hui...)

Hier, je suis allée au cinoche pour vous.

Non, en réalité j'y suis allée pour moi, mais c'est devenu la mode, sur les blogues, de dire que c'est pour votre bénéfice... 

Bref, je suis allée voir «Kingdom of Heaven», un film historique au volume sonore un peu élevé, qui dure deux heures trente environ (la durée est importante pour comprendre la fin de mon article).

On y voit beaucoup de sang, quelques fins atroces, telles qu'on se les imagine dans le moyen âge sombre, et des batailles épiques dans lesquelles on voit des bras, des jambes et des têtes qui revolent, accompagnés de passages d'épées et de jets d'hémoglobine. On regarde et on attend patiemment la fin pour voir qui est vivant à la fin.

Dans le synopsis, on y annonce 2000 figurants. Grâce à un habile procédé cinématographique, on s'arrange pour que ces 2000 figurants évoquent une foule (une armée, dans le cas qui nous occupe) de plusieurs centaines de milliers de personnes. Et ce, dans chaque camp. Celui des Bons, et celui des Méchants. Ajoutons à ces armées la population de Jérusalem, si bien terrée dans la cité qu'on ne la voit jamais, et nous arrivons à près d'un million de personnes en Terre Sainte. Compte tenu de la population mondiale à cette époque (environ 300 millions), faut croire que tout le monde s'est donné rendez-vous là...

Je n'ai jamais vu un désert aussi peuplé!

Il faut dire qu'après la bataille, qui est une immense boucherie, il ne reste plus grand monde...

On y voit trois femmes : la première est l'épouse du héros, on la voit pendant 10 secondes, c'est un cadavre. La seconde est la sœur du roi de Jérusalem. On peut la qualifier d'héroïne car elle embrasse le héros (sans abîmer son maquillage) et elle dit plusieurs répliques. La troisième est la sœur de Saladin, on la voit un peu et elle parle un peu, avant de se faire massacrer par les méchants Bons. (Oui, car du côté des Bons, qui sont Chrétiens, il y a aussi des méchants : ils sont laids et toujours de mauvaise humeur). Noter que le massacre n'abîme pas son maquillage.

Le Héros est un bon Bon. Il est beau. Il aspire à devenir «The Perfect Knight». Il parvient à garder son âme pure, mais s'il avait légèrement triché, oh, très légèrement, le cours de l'histoire en aurait été changé, quelques milliers de morts auraient été évités. Le crétin.

Autre petit détail : quand l'héroïne boit, elle boit précieusement, sans renverser une goutte, ses lèvres ne sont même pas mouillées, son maquillage non plus. Quand les hommes boivent, ils se renversent toujours de l'eau copieusement sur la barbe et la chemise. Ça fait plus viril. Tant pis si on est dans le désert et que leur gourde est presque vide. Et je suis sortie de là avec un léger mal de crâne galopant... J'ai pris une Migrainol et je me suis un peu couchée.

Mais... c'était un bon film. Je pense.

mardi 10 mai 2005

Non mais faut pas charrier!!!

Déjà, depuis plus de quatre mois je devais vivre avec la tare humiliante d’être l’objet de la recherche universelle sur Google en tant que référence privilégiée de «cire épilatoire» ou de «gougounnes en phentex»… Voilà qu’on se met de nouveau à dépasser les bornes du bon goût…

Excusez-moi, je sais que j’ai été légèrement scatologique récemment, mais peut-on m’expliquer ce qui peut bien se passer dans la tête de quelqu’un qui fait une recherche google : «nettoyer du caca»???

lundi 9 mai 2005

Café!

Le rapport des Français avec le café est aussi particulier que leur rapport avec leur cellulaire ou avec leurs bécosses. Et plutôt deux fois plutôt qu'une pour les bécosses!!! Puisque je me suis déjà étendue sur ces deux derniers sujets, passons maintenant au café.

Un café français se compare à un dé à coudre. Sur les menus, la quantité de toute boisson est indiquée en cl (centilitres) sauf le café, qui se calcule en mililitres pour ne pas faire peur aux acheteurs. C'est en recevant leur tasse qu'ils sont effarés. On nous sert un fond de mélasse brune dans une tasse liliputienne.


Attention! Dans ce dé à coudre, il y a l'équivalent en caféine de toute une tasse (tasse = 8 onces = 250 ml environ) de café normal. Bien sûr le goût en est tellement amer qu'il faut une montagne de sucre pour le faire passer. Quand on dit que la cuiller tient debout dedans, ce n'est pas qu'une expression.

Malgré la petitesse des tasses, la confection du café matinal peut prendre beaucoup d'espace. J'en veux pour preuve cette «cafetière» instantanée, censée sauver beaucoup de temps à l'opérateur...


Mais selon les connaissances que nous a léguées Alfred (Albert pour les intimes) Einstein il y a plus d'un siècle, l'espace et le temps ne feraient qu'un. Dans le cas précédent, ce qu'on a sauvé en temps, on le perd en espace, d'où gain net nul.


La multiplicité des terrasses de cafés à Paris où des gens sont attablés devant un café, en fumant une cigarette est effarante. La raison? Pour pouvoir montrer au reste des Parisiens et aux touristes ploucs dont je fais partie combien ils sont intellos. Un Français qui a une cigarette aux lévres (ou à la main) paraît nettement plus intelligent qu'un non-fumeur. Quoique...

Et si en plus il a un cellulaire à la main, il devient très «in». Mais quand il a un café devant lui, il ajoute à son image une dimension artistique bohème de bon ton. C'est sûr qu'avec 5 ml de liquide dans sa tasse, il a intérêt à trouver de quoi passer le temps entre deux mini-gorgées. C'est pourquoi la lecture d'un journal est recommandée. Le titre du journal sera mis à vue de tous, donnant ainsi un indice supplémentaire sur l'orientation politique du sujet.


Revenons au Québec : que se passe-t-il quand on commande un café? On nous sert ce qui passe pour une lavasse, peut-être, mais une lavasse généreuse. On sert une tasse de café, pour débuter, puis on nous offre de la «réchauffer», c'est à dire de rajouter du café dans la même tasse, et ce, gratuitement. Dans certains restaurants, la serveuse peut venir comme ça 10 fois de suite, jusqu'à ce qu'on demande grâce.

Et parlant de générosité, l'eau est servie sans qu'on aie besoin d'en demander, et gratuitement. Alors que sur le menu des restaurants français, l'eau plate est presqu'aussi chère qu'un drink alcoolisé sophistiqué avec cerise, morceau d'ananas et petit parasol de papier!

Faut dire qu'avec le prix des bécosses (à 0,50 euros la fois) ils font bien de nous limiter sur le liquide ingurgité!!!

dimanche 8 mai 2005

On trouve de tout aux Puces!

Il y a les puces vieillottes...


et il y a les puces prout-prout.

Celles-ci sont habituellement tenues par des mémés-cocottes hyper-maquillées et chirurgiplastifiées qui ont une coiffure blonde laquée sur la tête et une moue dédaigneuse, ou leur équivalent masculin, le monsieur digne qui portera une cigarette comme porte-étendard de son intellectualisme artistique.


Si le style ne nous intéresse pas, ya toujours le crâne de mammouth décoratif...

Ça fait toujours son petit effet à l'heure du thé quand on reçoit sa belle-soeur...


On voit un monsieur qui lit son journal, bien installé dans un fauteuil dans la rue...


Celui qui lit dans sa librairie empoussiérée...


Et au travers de ça, les fêtes du 8 mai (car nous sommes le 8 mai, jour de la Libération!) Je me demandais justement à quoi servaient tous ces petits drapeaux US, UK et russes qui pendaient au milieu de la rue...

Ya pas de drapeau canadien parce que les Canadiens se battaient pour libérer la France de l'envahisseur, mais sous le drapeau de leur propre envahisseur (british)...

Petite note de gaité, la valse musette, dans les galeries...



On y voit le Ti-Cul trop heureux d'essayer le fusil du soldat...


Et la soldatesque de tout rang (déguisée, de l'aveu même du faux général russe avec son faux accent épouvantable!) qui se promène...


La bagnole officielle...



Et les bonbons faits main au coin de la rue terminent ce petit tour dans les Puces de Saint-Ouen (porte de Clignancourt)... Je croyais que c'étaient des binnes (ou des haricots) qui mijotaient, mais non, ce sont des arachides qui macèrent dans le sucre bouili pour faire des pinottes enrobées de sucre (je ne connais pas le nom officiel...)