samedi 26 décembre 2009

Pourquoi? Mais pourquoi?

Pourquoi, dans les films, quelqu'un qui avale un comprimé se jette la tête par en arrière au moment de l'avaler???
  • Tout se passe comme si la personne était creuse et que par la seule force de la gravité, jeter la tête en arrière allait permettre au comprimé de passer dans l'estomac! Avez-vous déjà essayé ça, dans la vraie vie? Toute personne qui a des notions de base en biologie sait qu'au fond de la gorge, il y a des trucs qui sont actionnés par des muscles, donc la gravité n'a rien à voir dans le passage d'un comprimé de la bouche à l'estomac.
  • De plus, ces muscles se contractent quand la tête est en position relevée. C'est pas pour rien qu'en secourisme, on recommande de remonter la tête avant de faire la respiration artificielle : ça dégage les voies respiratoires, ET PAS L'OESOPHAGE!




Pourquoi, dans les films, la réceptionniste enlève sa boucle d'oreille (énorme) avant de répondre au téléphone? Et la remet ensuite...
  • Premièrement, des boucles d'oreille normales, ça ne gêne pas pour répondre au téléphone.
  • Deuxièmement, son métier est de répondre au téléphone. donc si ses boucles d'oreille la gênent, elle devrait en porter des plus petites.
  • Troisièmement, les boucles d'oreille de réceptionnistes de cinéma sont toujours à clips. Tout le monde sait que quiconque porte en permanence des boucles d'oreille a les oreilles percées et que ça demande presque une paire de pinces pour les installer dans le trou.
  • Quatrièmement, pourquoi les habilleurs, les scripteurs et les maquilleurs font ch*** le public en montrant la réceptionniste en train d'enlever sa boucle d'oreille, répondre au téléphone, remettre sa boucle d'oreille alors que dans la vraie vie, avez-vous déjà vu une réceptionniste faire toutes ces simagrées juste pour répondre au téléphone?
Pourquoi, dans les films, quand on voit quelqu'un aller aux toilettes, c'est toujours pour une raison autre que faire pipi? (sauf dans l'«agent fait la farce», évidemment)
  • Ici je suis injuste : dans le film «Pleasantville», la jeune fille a vraiment envie de pipi. Le problème, c'est qu'elle a été transportée dans une télé-série des années 50 et que justement, les bols de toilette n'existent pas (parce que, je me répète «dans les films, quand on voit quelqu'un aller aux toilettes, c'est toujours pour une raison autre que faire pipi»). Sauf que, justement, après avoir constaté le fait, et justifié sa raison pour aller aux toilettes, elle oublie qu'elle avait envie de pipi et continue sa vie sans avoir fait pipi.
  • La toilette pour dames sert : à se maquiller, à faire des confidences, à pleurer. Parfois à se suicider.
  • La toilette pour messieurs sert : à jaser entre hommes côte à côte (au lieu de face à face) aux urinoirs. Ils se font bien sûr des menaces viriles. Jamais on ne va voir un homme aux urinoirs tout seul (sauf s'il a un micro pour faire profiter la galerie du son, comme dans «l'agent fait la farce», évidemment). Ça sert aussi à cacher un revolver ou un kilo de cocaïne sous les lavabos.
  • La toilette en général sert aussi à médire des autres. Tout ce qui se dit dans une toilette est entendu par une tierce personne qui se trouve enfermée dans une des cages à bécosses (pour y faire quoi, au fait???) et qui se trouve justement être LA personne qui ne devrait pas entendre.

Sur ce, si vous vous posez d'autres questions sur les films, n'hésitez pas à m'en faire part, je vous expliquerai tout!

mardi 22 décembre 2009

Noël, solitude, tristesse et toutes ces sortes de choses

Noël approche! C'est le temps des réjouissances, des réunions, des partys, etc.

Et moi je reste seule dans ma tanière. Oui, toute seule pour Noël.

Snif.

Hum, je recommence, c'était pas assez convainquant : SNIF!

Non, désolée, je n'y arrive pas! J'ai beau me gargariser avec tous les synonymes de «solitude» que je peux trouver grâce à mon logiciel ANTIDOTE :
  • abandon, délaissement, éloignement, exil, ghettoïsation, isolation, isolement, quarantaine, réclusion, retraite, retranchement, séparation.
... même ceux que je ne comprends pas :
  • déréliction, thébaïde.
... tout ce que je retiens, c'est :
  • bulle, cocon, abri, asile, gîte, lieu de repos, lieu sûr, refuge, havre de paix, oasis, tanière, tour d'ivoire.
Et ça me rend heureuse!

Eh bien oui, je suis cloîtrée, isolée, recluse, esseulée, abandonnée, paumée, etc. Et alors? En fait, la perspective d'appliquer ma petite routine journalière à ce jour de Noël (et aux suivants et aux précédents puisqu'il est vrai que j'habite à 600km de la civilisation) me remplit d'allégresse!

Non que je n'aime pas ma famille ou mes amis, mais je peux les voir à un autre moment de l'année où il y a moins de neige, moins de trafic sur les routes, moins d'agitation partout, moins de trop de personnes, moins de tout...

Ah, le plaisir de ne pas déblayer son char pour les fêtes!


Ah, la joie de laisser la neige s'accumuler devant sa porte parce qu'on n'attend pas de visite!


Ah, le plaisir de ne pas avoir à se pomponner, se promener par -20°C avec des talons hauts, des ti bas de nylon pis un décolleté du cou qui pète au frette!

(Il n'aurait pas pu choisi une autre saison, pour naître, le p'tit Christ?)

C'est vrai que je deviens un peu mysanthrope, mais ne l'ais-je pas toujours été un peu?

Le pire, c'est qu'il y a encore des gens pour me plaindre!

Le pire des pires, c'est que même après avoir lu mon article sur mon blogue, il y en aura toujours pour ne pas me croire et prétendre que je dis tout ça pour me convaincre moi-même! Bin rendu là, kossé que tu veux qu'on réponde à ça!

Mais si j'en vois un seul retontir à ma porte le jour de Noël pour soi-disant «égayer le Noël de la pauvre mémère aux chats isolée» que je suis, je le mors et je lance mes chiens à leur trousse!!!

jeudi 19 février 2009

Même si le temps des fêtes est passé et que l'hiver est termin que la neige commence à fondr que le printemps s'en vien qu'on est enterrés sous 3m de neige, replongeons-nous dans l'atmosphère festive et transportons-nous à Paris le 31 décembre!

Pendant cette période, j'ai reçu de la Grande Visite de la Gaspésie!

Pour fêter le jour de l’an 2009, nous décidons de faire comme le Tout-Paris, et de «remonter les Champs-Élysées», parce que ça fait bien, et que quand on est du jet-set, il faut pouvoir dire qu’on a «remonté les Champs-Élysées» pour le jour de l’an.
Surtout quand on vient de la Gaspésie ou du Bas-du Fleuve. Ça fait bien.

À pied, bien sûr, puisque pour le 31 décembre, les Champs Élysées sont fermés à la circulation.

Nous savons qu’il y aura foule, terrain idéal pour les pickpockets. Nous partons avec rien (sauf mon éternel appareil photo, bien sûr). Pas même un ticket de métro puisque le métro est gratuit, comme à tous les jours de l’an, pour encourager les gens à ne pas prendre leur char. Vu que nous n’avons pas de char, ça tombe bien, nous en profitons.


Il est déjà plus de 22h30 quand nous prenons le métro pour nous rendre place de la Concorde. Il y a déjà plein de monde, la foule marche vers l’arc de triomphe, nous suivons.


Il y a bien quelques personnes complètement «en dehors de la track» qui vont dans l’autre sens («descendre les Champs-Élysées» ne sonne pas aussi bien que «remonter les Champs-Élysées») mais nous, nous sommes «in» et nous remontons les Champs-Élysées.

Mais trêve de gargarisme snobinard. Racontons plutôt ce qui se passe quand on remonte les Champs-Élysées le 31 décembre (pardon, je n’ai pas pu me retenir une dernière fois).
Tout le monde ne marche pas au même rythme, ce qui permet d’observer la faune bigarrée parisienne (j’aime bien placer des clichés dans ma conversation!). Il y a des jeunes, des moins jeunes, et des carrément vieux. Des sobres, des saouls, des gangs d’énervés et des calmes, des habillés chaudement et des poupounnes en tites jambettes à l’air, des normaux et des déguisés…
Il y en a même qui sont déguisés en flics!


Minuit approche. Nous ne sommes pas encore rendus à l’arc de triomphe mais il semble que ça n’a pas d’importance. D’ailleurs depuis le temps qu’une foule serrée (et bigarrée) se dirige vers l’arc de triomphe, on se demande bien ce que les gens deviennent quand ils y sont rendus… on ne les voit pas revenir et ça m’étonnerait qu’ils continuent de l'autre côté sur l’avenue de la Grande Armée, qui, elle, n’est pas fermée à la circulation.

Bref, il est minuit. La tour Eiffel s’illumine, les gens hurlent leur bonheur d’être sur les Champs Élysées au jour de l’an, et les bouchons de champagne sautent.

Il y a toujours un super crétin, dans des cas comme ça, qui arrose son entourage de champagne plutôt que de le boire. Pas de chance, Super-Crétin était juste à côté de nous. Nous ne nous sommes pas méfiées, malgré son bonnet de père Noël et sa bouteille de champagne à la main, puisqu’il était avec sa blonde. On se disait donc qu’il allait partager cette bouteille avec sa blonde…

Mais non, c’est avec nous qu’il a choisi de la partager. En brassant vigoureusement la bouteille et en nous arrosant copieusement. Et quand ça a cessé d’arroser, il a recommencé à agiter sa bouteille. Même si la foule était dense, ça n’a pas pris de temps qu’il a fait le vide autour de lui! Même sa blonde s’était écartée. Bien fait pour lui!

Bon, après minuit, la foule, n’ayant plus de raison valable pour «remonter les Champs-Élysés», s’est dispersée. Nous décidons de nous diriger vers la Tour Eiffel, à tout hasard. Facile de se repérer, le faisceau lumineux se voit à des milles à la ronde.

(Le halo est l'un d'entre ceux qu'on voit, derrière le Grand Palais. Celui qui tourne, sauf qu'ici on a une photo donc on ne distingue pas le halo qui tourne de la Tour Eiffel du halo qui ne tourne pas du Grand Palais)

Vers 01h, un peu fatiguées, nous décidons de rentrer. Nous repérons une station de métro, puis nous entrons. Il y a foule. Encore plus que sur les Champs-Élysées! Nous nous frayons un chemin jusqu’à la rame, mais il y a tellement de monde dans les métros qui passent que personne ne peut entrer à moins de pousser!



Au bout de 4 à 5 rames pleines qui nous passent sous le nez, rusées, nous ressortons pour prendre le métro dans l’autre sens. En effet, dans l’autre sens, il n’y a personne ou presque et les métros sont presque vides.


C’est avec des pieds de nez à la rame d’en face, toujours pleine, que nous partons, assises dans le métro! D’après ce nouveau trajet, nous devons faire une correspondance et changer au Trocadéro pour rentrer vers la maison.

Grave erreur!!! Le Trocadéro étant en face de la tour Eiffel, le métro est bondé, encore plus que l’autre. Dans les deux sens!

On voit des visages écrapoutis contre la vitre dans les métros de la rame d’en face. Notre rame n’est pas mieux, ça ne rentre pas, les métros sont trop pleins.
Enfin un métro arrive, VIDE!!! HOURRA! La foule, spontanément, hurle son contentement!!! AAaaaah! C’est la fête!!! Et… hop, le métro vide nous passe sous le nez sans s’arrêter!!!! OOoooooooooooooooooh, la foule hurle son mécontentement spontanément…

Enfin, au bout que 3 à 4 autres métros pleins, nous finissons par pouvoir entrer. Nous nous insérons, en retenant notre souffle, à l’intérieur. Nous sommes tellement compactés que nos bras restent coincés dans la position dans laquelle ils étaient à l’insertion. Si on a la chance d’avoir eu la main dans les airs, on peut se gratter le nez. Sinon, faut même pas y penser.

Ici, la photo a été prise dès que j'ai pu extirper mon bras qui tenait la caméra de la masse compacte qui m'entourait.

Une altercation éclate à l’autre bout du wagon. Pas une bagarre, il n’y a pas de place pour même agiter le poing. Ça gueule un peu, ça s’agite sur place, mais les «combattants» ne peuvent faire rien de plus alors ils se calment vite.

À la station suivante, des gens cherchent à débarquer : nous sentons un compactage encore plus intense qu’avant : nous vidons nos poumons d’air pour prendre moins de place et les laisser sortir. Ils sortent. L’effet est comme si on dégrafait soudain un corset trop serré : nous pouvons respirer, nous pouvons même aller chercher un kleenex dans notre poche et le porter à notre nez!

Il est plus de 02h lorsqu’enfin nous arrivons à la maison… à environ 4 km de la Place Concorde. Ça aurait été plus vite rentrer à pied, sauf que ça fait beaucoup moins «in»...