Je suis tombée, dans un passe-livre,
sur un bouquin de Danielle Steel. Influencée par l’excellente série Discussion avec mes parents et la passion de la mère pour les romans
de Danielle Cuivre, je me suis dit que ça ferait une bonne lecture de chevet.
Le titre est «Loving». Ils ne se
sont pas cassé les couilles pour traduire, mais bon. Mettons «amour»… j’en suis
encore à me demander c’est quoi le rapport avec l’histoire. Et surtout,
pourquoi je l’ai lue jusqu’à la fin!!!
Il s’agit du parcours d’une jeune
fille super riche. L’auteur ne nous laisse pas oublier une minute qu’elle est
riche avec des descriptions lourdingues de sa tenue vestimentaire, de ses bijoux,
etc. Elle vit avec son père, auteur célèbre mais homme très dépensier, et elle
lui sert d’intendante, c'est-à-dire préparer ses réceptions, chose qu’elle
exécute avec une grâce incommensurable et un goût exquis. Ah oui! Ai-je
mentionné que la jeune fille est extrêmement belle, aussi? Peau laiteuse,
cheveux non pas roux mais d’un délicieux auburn, grands yeux émeraude, taille
fine, tous les clichés y passent. Quand elle veut savoir l’heure, elle ne
regarde pas simplement sa montre. Elle regarde sa montre Dior cerclée de
diamants. Ce n’est pas le son de ses pas qui résonnent sur le carrelage, c’est
le son de ses escarpins griffés, d’un vert émeraude assorti à ses yeux.
Donc au début, elle ne fait que ça,
organiser des partys somptueux à la demande de son père. Et être belle. Soudain, son père
meurt. Et ô surprise, il laisse une tonne de dettes derrière lui. La pauvre
Bibi se retrouve sans le sou, presque clocharde, elle doit procéder à la vente des 9 propriétés de
son père un peu partout dans le monde, des 25 voitures de luxe, des tableaux de
valeur… Elle ne réussit à mettre de côté que quelques bijoux et ses effets
personnels.
Elle se retrouve alors dans une misère
abjecte : elle doit déménager, elle et ses 50 maigres valises pleines de
robes du soir d’un goût exquis, dans une chambre d’hôtel miteuse (pas de spa intégré).
Heureusement, le meilleur ami de son
père, très riche, est là pour l’épauler psychologiquement. Car pas question
qu’il l’aide financièrement, elle a tout de même sa fierté. C’est sûr qu’après
qu’elle l’ait épousé (car en plus d’être très riche, cet ami est un beau vieux,
et elle l’aiiiiiime), il est normal qu’elle reprenne la vie pour laquelle elle
est née, une vie à la hauteur de sa beauté et de son goût exquis.
Son rêve est d’écrire une pièce de
théâtre. Pas n’importe laquelle, SA pièce. L’auteur revient là-dessus pendant
des années (où l’héroïne n’écrit rien mais décide de travailler dans le milieu
du théâtre pour mieux s’imprégner du métier). Elle finit par tromper son vieux mari
avec un comédien, qui l’a séduite par tromperie. Car l’héroïne est douce, gentille,
extrêmement belle (je l'ai déjà dit?), et a de très hautes valeurs. C’est pourquoi, par souci d’honnêteté,
elle divorce de son vieux mari avant d'épouser le comédien (qui ne visait qu’à
obtenir un visa US). Mais elle tombe enceinte. Son nouveau mari ne veut pas de
l’enfant. Elle finit par divorcer, faire une fausse couche, et enfin tenter de
se suicider.
Après sa tentative de suicide, elle
ouvre les yeux et se retrouve à l’hôpital devant un médecin (John). Elle
l’épouse. Il s’avère (attention, ici, c’est complexe
psychologiquement!) que John a été séduit par sa beauté, sa fragilité, et la très
très dure vie qu’elle a menée. Oui, le mot «très» est répété deux fois. Ah, la
misère des riches! Il décide de lui faire mener une vie normale. Elle continue
à s’habiller avec goût, mais sans briller, la pauvre. Elle est pourtant subjuguée
par lui, fait tout ce qu’il lui dit de faire, ne fait pas ce qu’il ne veut pas
qu’elle fasse. Il entre dans une colère folle lorsqu’elle lui dit qu’elle aimerait écrire une pièce (SA pièce). Elle tombe enceinte. Elle a un bébé. Elle devient
Madame au Foyer. Après sept ans, elle trouve enfin du temps pour écrire SA
pièce en cachette en se disant que ce sera une surprise pour son mari.
Mais celui-ci, lorsqu’il l’apprend,
entre dans une colère terrible (oui, une autre), divorce et lui abandonne l’enfant. Bibi se alors retrouve
à NY (avec l’enfant) pour monter SA pièce. Car bien sûr, du premier coup, elle
a écrit un chef d’œuvre que les éditeurs s’arrachent. Elle épouse l’éditeur.
Vers le milieu du livre, je me suis
soudain posé la question : mais, serait-ce une parodie et j’ai pris ça au
premier degré??? Pourtant non…
Au bout d’un bonheur d’un an sans taches, son 4e mari meurt. Drame. Elle écrit une seconde pièce de théâtre, qui a autant de succès que la première et même plus. Jeune veuve, elle raconte sa vie à un ancien ami du 4e mari, qu'elle vient de rencontrer. On est rendu à la fin du livre.
Avec une habileté diabolique, Danielle Steel nous laisse imaginer la suite.
Ça donne envie, non?