vendredi 29 avril 2005

La France des cellulaires

Les Français les appellent aussi «portables» : on ne sait jamais de quoi il s'agit : un ordinateur ou un téléphone... Quoique c'est vrai que les ordinateurs portables sont ici plutôt appelés «laptop» (quand on ne vous comprend pas en France, dites-le en anglais).

Le téléphone cellulaire est devenu un objet de culte. On ne sort jamais sans lui. On se sent tout nu si par malheur on se retrouve les batteries à terre. D'où l'expression «Se retrouver les culottes à terre». Il faut pouvoir se rapporter en tous temps, en tout lieux. On n'a qu'à faire une ballade à Paris pour remaquer que 75% des gens solitaires marchent avec une main à l'oreille (on ne sait pas combien de ces gens n'ont rien dans la main mais c'est une autre histoire...). Il est aussi intéressant de constater que plusieurs couples se promènent aussi main dans la main, et cellulaire dans l'autre, en train de parler à... son gérant de banque? sa maman? son amant???

Se basant sur cette philosophie, il est devenu extrêmement grossier de ne pas répondre à son cellulaire! Il est aussi devenu impensable de ne pas recevoir d'appel de son frère, son fils, sa fille, son cousin ou son deuxième voisin de la fesse gauche pendant 2 heures... «Tu as eu Roger (ou Marcel, ou Yvonne)? Non, pas de nouvelles??? Mais qu'a-t-il bien pu lui arriver???»

Tellement de gens possèdent maintenant un cellulaire qu'il est impératif d'avoir chacun sa sonnerie particulière, qui doit aussi refléter la personalité. Ça va de la symphonie pour violoncelle et orchestre #6, opus 24 de Rachmaninoff à la chanson «caca dans la bruyère». Dans un lieu public, si un cellu se met à sonner, on évite ainsi que toute l'assistance fouille dans son sac pour répondre.

On initie toutes jeunes les fillettes aux joies du cellulaire : on trouve un cellu jouet dans les «accessoires beauté».


Des panneaux sur la route, sur les autobus, ou des pubs à la télé invitent les gens à acheter un nouveau modèle de cellulaire. À changer de modèle. Pourquoi? Pour rien, pour «le fun» dit carrément une publicité entendue. Dans une boutique de téléphonie, dire qu'on a le même téléphone depuis 2 ans nous vaut un regard incrédule de la part du vendeur. «C'est parce que vous êtes vieille, madame», me suis-je fait dire!

Dieu merci, au Québec, l'utilisation du cellu est encore surtout réservée aux urgences ou bien aux gens dont la profession oblige d'être sur la route. Quand on appelle chez quelqu'un, on ne demande pas «Tu es où?» Et la sonnerie fait encore «dring dring», tout simplement.

mercredi 27 avril 2005

La saga des brosses à caca

Chéri et moi allons bientôt emménager dans un nouvel appart. Nous préparons donc avec soin notre trousseau. Toujours avec un sens aigu des priorités, Chéri insiste, un mois avant la livraison de l'appartement, pour magasiner les brosses à caca. Je lui avais bien suggéré d'en importer une à 1$ d'un Dollarama québécois, mais il s'est insurgé contre une telle idée.

Une brosse à caca, dit-il, ça se magasine. On doit trouver les bonnes adresses. Carrefour? Habitat? Daniel Spécificité? Acheter une brosse à caca est un art! Il faut y penser à l'avance. Car c'est un élément essentiel de toute maison qui se respecte. Sinon, on fait quoi, quand on a du caca collé sur la bolle? Moi, j'avoue que je n'en fait pas une maladie, mais je n'ose pas le contredire. Quand il part comme ça sur un sujet, mieux vaut le laisser aller.

Il veut une brosse à caca qui lui plaise. Oui, il pourrait discuter sur le sujet pendant des heures : Quel usage peut-on en faire? Où en trouve-t-on des beaux? Comment les nomme-t-on : «balai à toilette», «brosse à cuvette»? Portez-vous des gants à l'utilisation? Gardez-vous les rouges pour la fin???

C'est en cherchant sur internet à sa demande pour voir si le célèbre designer Phillipe Starck avant créé des balais à caca que je suis tombée sur le site du front de libération des brosses à chiottes .

Rien à voir. Allons, revenons aux choses sérieuses, et allons à la chasse au balai à caca dans les magasins.

Premier essai : pas bon, c'est moche, c'est du plastoque. D'accord. Allons voir ailleurs.



Second essai : pas bon non plus. Il ne veut pas de brosses nazes qui perdent leurs poils. Pourtant, le support en bois, je trouvais ça joli, moi! Mais non, il parait que c'est pas facile à nettoyer et que ça va finir par sentir... Ok...



Troisième essai. Nous allons dans un magasin un peu plus prout-prout. Nous y trouvons des brosses à caca chromées, avec couvercle. Cette fois, c'est moi qui y met le holà. Non mais, ça ressemble trop à un mélangeur à cocktail! Pas question.




Enfin! Chéri a trouvé son bonheur! Pour 50 euros (aaaarg, ça fait plus de 65$ !!! J'aurais dû accepter le shaker), nous aurons une brosse à caca en acier inoxidable, à poils solides, d'un modèle dernier cri ultra techno. Il pourra maintenant aménager sereinement, il a sa brosse à caca. Elle lui plaît. Il est heureux.




Oui, bon. Il a eu le dernier mot sur la brosse à caca, mais pour notre future poubelle de salle de bain, c'est moi qui vais décider!

mardi 26 avril 2005

E-diote et Coyote à Paris

Cette semaine, c'est moi qui sors E-diote! Elle vient à Paris, je lui en fais donc donc découvrir les merveilles, en bonne Parisienne. Même si elle a habité 13 ans à Paris et que j'arrive du fond de ma campagne québécoise.

Merveille des merveilles, je l'amène donc... À LA FOIRE DU TRÔNE!!!

Elle n'en revient pas de tout ce qu'elle voit! Elle mitraille tout! (D'ailleurs on verra bien dans son blogue dès qu'elle sera de retour dans son Amsterdam périnatal)
J'ai presque honte, elle fait vraiment touriste, pfffft!

Mais enfin, depuis le temps que nous nous sommes promis des tours de manèges, nous allons nous lâcher lousses dans la foire! Point de Doedoe ou de Chéri (nos trop sages conjoints) pour nous stopper!

Nous commencons sagement par un tour de grande roue, histoire de se repérer et choisir avec soin notre machine à vomi...


Nous trouvons notre bonheur !
Nous nous dirigeons vers cette machine infernale, sans remarquer qu'il n'y a que des petits jeunes de 17 ou 18 ans. Même que ma voisine de siège, qui semble nerveuse, est drôlement rassurée de voir arriver les deux mémés (nous).

Bien sûr, j'avais vu que c'était inscrit «extrême» sur l'affiche, mais bon, si E-diote y va, je peux bien y aller...

C'est parti! Hurlements, souffle coupé, poumons écrasés sous l'accélération folle, c'est presque un entraînement d'astronaute, avec mouvements rotatoires, giratoires et transitoires, le tout la tête à l'envers et dans les trois dimensions à la fois. Nous demandons tous grâce, mais comme nous sommes lundi après midi et qu'il n'y a pas grand-monde, le responsable se fait plaisir et nous torture pendant trois tours avant de nous relâcher enfin!

HUuuuuuuu! pouf, pouf... Gaaaaaaaaaaaa....

Malgré nos airs bravaches, E-diote a mal au crâne, et moi j'ai mal au coeur. Nous trouvons une terrasse pour nous remettre de nos émotions et prendre un petit thé qui nous remettra d'aplomb!

Au bout de quelques minutes, nous sommes de nouveau fraîches et disposes et prêtes à nous relancer dans la bataille, filant vers de nouveaux manèges et de nouvelles aventures!!!


dimanche 24 avril 2005

Danger!

Non, mais on ne se rend pas compte combien les pigeons peuvent être dangereux!!! Heureusement, des entreprises se chargent de nous protéger!!!

Bain de foule au marché

La foule du marché d’Argenteuil (Argenteuil est à Paris un peu ce que Repentigny est à Montréal) est plutôt cosmopolite. On se croirait sur la rue du Parc (à Montréal), mais en plus concentré.

Les vendredis et les dimanches matin, la population de ce marché sur le bord de la Seine atteint les 5 personnes au mètre carré. Excellente occasion pour tester l’état d’agoraphobie latente que chacun (surtout moi) porte en soi.

Je m’y rends tout d’abord avec l’intention normale d’acheter. De trouver la bonne affaire, de regarder la marchandise. Peine perdue, là où le produit semble intéressant, une foule s’amasse devant l’étalage et il est impossible de voir quoi que ce soit.

En tentant de me frayer un chemin à coup de sacoche, au bout de moults efforts, j’arrive à un comptoir de livres religieux, écrits en yiddish ou autre écriture impossible à déchiffrer. Ah, un livre en français : «Comment satisfaire les besoins de votre mari» Au beau milieu d’une série de livres musulmans, ce n’est sûrement pas un livre érotique…Bon. Qu’à cela ne tienne, je me contenterai de regarder la foule.

Les gens se promènent entre les rangées dans un joyeux brouhaha, dans un mouvement brownien proche du chaos. Quelques attroupements passagers se font et se défont aussitôt. Il y a des gens seuls, en couple ou en troupeau, poussant carrosse à bébé ou caddie à provision, ou ne poussant rien du tout.

Le plus difficile est d'avancer. Il ne faut vraiment avoir rien d'autre à faire, puisque pour passer d'un point à un autre éloigné de 2 mètres, à la vitesse d'un escargot au galop, ça doit bien prendre 5 minutes... C'est chiant, il y a du bruit, j'étouffe sous une foule trop compacte...

Alors pourquoi je me retrouve là si souvent?

Pour l'EXOTISME!

Je vois une bonne dame, musulmane, et probablement très prude par ailleurs, devant un comptoir en train de tester un bonnet de soutien-gorge contre son ample poitrine, pour voir si ça lui va… Sous les yeux blasés du vendeur, qui, probablement, en a déjà vu d'autres...

Des vêtements, de la bouffe, des tapis, des vieux meubles, on y trouve de tout… Les vendeurs hurlent. «SOLDES SOLDES SOOOOOLDES!!! TOUT À CINQ EUROS!!!» «LES CHAMPIGNONS À 2 EUROS, FAITES VIIIIIIIIITE!» «C’EST 5 EURO PIÈCE, MESDAMES, 5 EUROS PIÉCE!!!» Oui, ces cris sont peut-être familiers aux Français, mais au Québec, les vendeurs vendent silencieusement.


Avec les faux plis et fausse usure inclus!Et finalement, je me suis trouvé des jolis jeans fleuris et brodés pour 10 euros! Je vais pouvoir faire baver d'envie toutes mes amies en me vantant que c'est ce qui se porte de nos jours à Lutèce!

vendredi 22 avril 2005

Rencontre

J'ai rencontré Julie ce matin. Ma deuxième rencontre de bloggeuse. Je n'ai pas eu à prendre le train pour la rencontrer puisque nous sommes presque voisines!

Nous avons pris un café dans le centre commercial de la place. Naturellement, nous avons sorti nos appareils photos et nous sommes amusées.
C'est alors qu'un gringalet à cravate et à équipement électronique à l'oreille nous accoste : «Vous n'avez pas le droit de prendre des photos ici»

On me connaît, je vais toujours au fond des choses. Je demande pourquoi. «Parce que c'est le règlement» me répond Gringalou.

Je veux en savoir plus long. «Oui, mais c'est quoi le but?» «Le but, me répond-il, c'est de faire respecter le règlement»

Aaaaaaah, oui, bon sang, mais c'est bien sûr! Maintenant c'est clair! Bon, c'est ça, tu es gentil, maintenant barre-toi...

Mais il revient au bout d'un moment (il a dû chercher une explication logique au fameux règlement) pour nous dire que c'est une question de publicité. Ce n'est pas bien plus clair, mais j'ai pitié alors je le laisse tranquille.

Julie n'a pas mes scrupules : «Mais qui êtes-vous?» Il répond qu'il est agent de sécurité. «Mais vous n'avez pas de badge! Montrez moi votre badge!» On dirait que Julie aime bien aussi aller au fond des choses. Gringalou, un peu démonté, fouille obligeamment dans ses poches pour nous montrer la dite badge, qui certifie son authenticité.

«Vous comprenez, dis-je, tentant d'assouplir les choses, vous auriez pu être un vilain loubard qui vient harceler deux frêles jeunes filles, on ne sait jamais...». Il a dû en avoir assez de se faire harceler par ces deux "frêles jeunes filles" aux crocs acérés, car il est parti et n'est pas revenu...

Et Julie de continuer à prendre des photos dès qu'il a eu le dos tourné, malgré mes «Mais attention, il va appeler les gendarmes!!!».

Pour paraître brave, je suis son exemple et je la prends moi aussi en photo. Brave, mais pas téméraire. Je ne prends pas la peine de cadrer et je clique furtivement... Et ça la faisait rire, la coquine!!!


Je sens que mes randonnées dans mon voisinage vont devenir très intéressantes!

Notez avec quelle dextérité j'ai publié mes photos avec le texte sur le côté. Julie est une pro de l'informatique, je tente de mettre en pratique ce qu'elle m'a appris ce matin!

mardi 19 avril 2005

Rapport d'impôt

«Si vous n'aviez pas de conjoint au 31 décembre 2004, consultez le guide à la page 14»
Pourquoi? Ils vont nous donner des conseils pour se pogner un tchum???

«Crédit fédéral pour impôt étranger :
(Attention : ce qui suit n'est que leur définition du revenu net qui, lui-même, entre dans la formule complexe utilisée pour le calcul du crédit fédéral pour impôt étranger)

«Il s'agit du montant de la ligne 236 de votre déclaration, plus celui de la ligne 3 du formulaire T1206, moins les montants suivants : le total des lignes 244, 248, 249, 250,253 et 254; tout revenu étranger qui est, selon une convention fiscale, déductible à titre de revenu non imposable, tout revenu déductible à titre de revenu net d'emploi provenant d'une organisation internationale visée par le règlement, ainsi que toute aide visant les frais de scolarité non imposable selon la case 21 de votre feuillet T4E (ces montants sont inclus à la ligne 256). Si le résultat est moins élevé que le montant de la ligne 433, inscrivez votre impôt fédéral de base [il s'agit du montant de la ligne 429, plus les montants des lignes 425 et 426, moins l'abattement du Québec remboursable (ligne 440) et l'abattement fédéral remboursable des Premières nations (ligne 441 de la déclaration pour les résidents du Yukon) ] à la ligne (ii)»


Aaaaah, laisse donc faire!

lundi 18 avril 2005

Amsterdam : le retour!

Après un voyage épique au cours duquel l'hospitalité de E-diote [elle ne m'a pas jetée dans le canal malgré ses multiples menaces] et la gentillesse de son Doedoe [qui, éperdu de reconnaissance face à mon offrande d'une véritable andouille et d'un sifflard directement importés de Lutèce, par char à boeufs, m'a prêté son vélo] ne se sont pas démenties, je dois reprendre le train pour le chemin du retour. Je prends de jolies photos de paysages dans le train :


Je m'apprêtais à vous raconter mes pérégrinations, mais en lisant le blogue de E-diote, je me suis aperçue qu'elle l'a déjà fait, en se donnant le beau rôle!

Je vous recommande la lecture édifiante d'un post de son site, ainsi que la dizaine de posts qui suivent, dans lesquels on voit toute sa mauvaise foi.

D'autant plus que dû à une soi-disant «internal error» de blogger, je ne peux même pas mettre de commentaires pour protester!!! On voit, entre autres, qu'elle m'a amenée au bout du monde en vélo pour aller manger des «krokets» (espèce de pouding salé avec de la chapelure...) pis des patates frites.


Et elle m'a traîtreusement prise en photo alors que je venais de me planter en tentant de m'assoir dignement sur une brique à sa demande. Elle a écrit (et je cite) : «
Coyote et moi nous extasions sur la beauté champêtre du lieu. Evidemment Coyote au lieu de photographier la maison, photographie ce qu'elle appelle "la tondeuse", une bête à cornes qui ressemble fort à un bélier.» Oui, là elle a raison, j'ai photographié la bête à cornes, qui servait de tondeuse à gazon pour le cottage qu'elle-même a pris en photo :


Quant aux magnifiques cadeaux que je lui ai ramenés de Paris (et qu'elle a mis en photo dans son post), elle n'a rien trouvé de mieux que de prêter à son visiteur polonais ses nouvelles lunettes-gel-pour-reposer-les-yeux pour se venger de ce que j'ai monopolisé le dit visiteur polonais pour pratiquer un peu mon polonais qui commençait à se rouiller.



Mais finalement, on s'est bien amusées, même si on n'a pas pu aller dans les manèges promis (la foire d'Amsterdam a levé le camp avant mon arrivée)! Pas grave, ya la foire du trône à Paris, et je la mets au défi de m'accompagner dans l'une des innombrables machines à vomi lors de son prochain passage à Paris!!!


Et de me battre au tir à l'arc, moi, qui fais bois de toute flèche!


samedi 16 avril 2005

Promenade à Amsterdam (illustrée)

Je me retrouve de nouveau seule pour une promenade dans la ville. Je suis munie de ma carte, et je me dirige vers un marché aux fleurs et kiosques de bébelles touristiques, puisque je prends le train ce soir et je ne veux pas arriver les mains vides.

Mais attention, faut pas prendre de photos! (Voir la pancarte : «No foto-terrorism» :


Je ne passe certainement pas pour une touriste car un autochtone s'est arrêté en voiture, visiblement pour me demander son chemin. (Je dis visiblement car il avait l'air perdu, bien que Hollandais). Je l'ai interrompu dans son flot de paroles en Néérlandais en lui disant : «Sorry, I don't speak the language». En anglais, pour éviter qu'on me prenne pour une Française, ce qui, selon E-diote, semble être dangereux.


Après m'être un peu perdue et avoir moi-même demandé mon chemin (toujours en anglais), je me retrouve enfin sur la rue convoitée. Il pleut de plus belle et je suis un troupeau de parapluies, qui avance à la vitesse d'un escargot au galop. Pas de place pour dépasser, la piste cyclable est à droite et achalandée, et les trams passent à gauche à une vitesse folle.


Je les suis donc un moment, puis ils traversent tous la route, comme une harde de lemmings, me laissant enfin le passage. Quand on les regarde arriver, ils font peur!



Pami les curiosités que je note au passage, il y a :

  • Des coffee shops qui ne vendent visiblement pas que du café;


  • Un aspirateur à poubelles (gros camion qui aspire le contenu des poubelles dans la rue);



  • Des personnes en vélo qui portent un parapluie tout en conduisant;
  • Des personnes en vélo qui fument une cigarette tout en conduisant;
  • Des personnes en vélo qui prennent des photos tout en conduisant;
  • Des jolis parapluies imprimés cannabis;

  • Un monsieur en imper style «Western spaguetti»;


Enfin j'atteins mon but, j'achète quelques gugusses aimantées à saveur Hollandaise un peu cliché pour faire rire mes amis à mon retour, et je rentre à la maison préparer mes bagages.

vendredi 15 avril 2005

Aventures à Amsterdam, partie 2

J'étais arrivée chez E-diote vers minuit finalement.

Le premier matin , elle doit partir pour son cours, me laissant seule pour quelques heures avec les clés, une carte d'Amsterdam (en Néérlandais), son cellulaire, et mille recommandations (dont : tenter de ne pas avoir l'air trop touriste...).

C'est ma première journée à Amsterdam, je vais sortir un peu, tout de même! Donc je sors et je barre scrupuleusement la porte derrière moi, selon les recommandations ediotiennes. Puis, enfin je me retourne vers LA VILLE!

OUAAAAAH! Un canal juste devant la maison! C'est magnifique! Je suis hypnotisée, je m'avance vers l'eau, je vois deux canards qui remontent le courant. Ils dévient un peu de leur trajet pour éviter une poule d'eau qui proteste bruyamment sur leur passage. Je repère facilement le volatile qui est en train de couver ses oeufs sur le bord du canal. Je le trouve un peu bête d'attirer ainsi l'attention sur lui et sur ses oeufs, mais bon. Et juste en face de chez E-diote, en plus...

Je me retourne machinalement vers la porte d'entrée pour appuyer mes propres dires (oui, je suis comme ça, non seulement je me parle toute seule, mais je m'approuve en plus), et ô sutpeur!

Je suis en face de 50 portes d'entrées toutes pareilles, des escaliers tous pareils, au croisement de 3 rues toutes pareilles!!! Merde, mais où se trouve MA porte d'entrée??? Puisque j'ai les clés, il me suffit de les essayer toutes, mais je sens que ce ne serait pas une bonne idée.

Finalement, par déduction, je finis par retrouver la bonne. Tout danger est écarté de ce côté, mais je suis plus prudente et j'observe soigneusement tout point de repère sur mon chemin dès que je dois tourner un coin de rue. Surtout que je ne pourrai pas demander mon chemin à un quidam puisqu'ils causent pas le français...

Entre ma carte de la ville et ma boussolle, force m'est d'abandonner l'idée de ne pas avoir l'air d'une touriste. Tant pis pour mon air sur-de-soi-qui-connaît-tout, je laisse mon air ahuri naturel ressortir. Je fais un petit tour rapide au moulin qui n'est pas loin, histoire de pouvoir dire à E-diote que je suis tout de même bravement sortie, et je rentre vite vite, en sécurité, me livrer à mon activité favortie : faire la sieste.

Amsterdam, ça épuise!

jeudi 14 avril 2005

Amsterdaaaaaam!

Gare du Nord, j'attends mon train... Je vais enfin rencontrer la célèbre E-Diote! Je n'en peux plus de joie! Et j'ai envie de pipi. Je vais descendre aux chiottes, pompeusement appelées "espaces toilettes". Je comprends vite pourquoi : Un euro pour entrer!!! C'eset un scandale, mais puisque je ne veux pas passer pour radine (et que j'ai envie de pipi), je paie et passe dans le tourniquet automatique-scanner-détecteur de métal et d'anti-matière. Pour un euro, on nous propose la douche en plus. Si j'avais eu le temps, j'aurais bien profité de l'offre, histoire d'en avoir pour mon argent, mais je me contente de faire un pipi de luxe (un euro!!! non mais!!!).

Voiture 15, place 84 (pour ceux qui ne suivraient pas, je suis sortie des bécosses et je suis entrée dans le train). Dans mon bagage à main se trouve tout l'équipement nécessaire pour survivre à qutre heures de voyage : un livre (Doomsday Book), une revue (Science et Vie), un magazine de jeux (Jeux-Tangente), une carte routière de l'Europe, une bouteille d'eau, du thé glacé, et un sandwiche au sifflard. Et mon cellulaire-boussolle-sonomètre-qui fait aussi office de téléphone. Je suis parée à toute éventualité.

Mon voisin de siège n'a rien.

Il ne fait rien. Il ne mange rien. Il ne dors même pas. Je ne comprends pas les gens qui sont prêts à passer 4 heures dans un état végétatif, sans aucune stimulation intellectuelle. Ah, si! Il est allé se chercher un café!

Donc, de mon côté, activité frénétique : je lis, je mange, je dors, et je fais aussi un peu d'exercice sous la forme d'une ballade vers les toilettes. Elles sont gratuites, je vais donc en profiter et amortir mon investissement initial de un euro.

Avec tout ça, le temps passe rapidement et le train, avec à peine 10 minutes de retard (pour lesquelles le préposé se confond en humbles et abjectes excuses via le haut-parleur), le train entre en gare!!!

Amsterdam!!! Je vais enfin arriver nez-à-nez avec
Walkiri-diote!!!

(Suite de mes aventures dans un prochain post)

mardi 12 avril 2005

Anges et Démons

Je lis le «pré-quel» du fameux Da Vinci Code, Anges et démons. Il s’agit en fait de la première aventure de Robert Langdon, le héros de Da Vinci Code. Vous pouvez lire ma chronique sans crainte, je ne vendrai pas le punch du livre, je vais seulement, comme à mon habitude, dénigrer bêtement.

On reconnaît la recette qui a fait le succès du Da Vinci Code : Robert Langdon est appelé à la rescousse pour résoudre une énigme, et devra travailler aux côtés d’une superbe jeune femme dont le papa a été atrocement assassiné. Il couche probablement avec elle à la fin du livre, mais je ne suis pas encore rendue là…

On se rappelle que Robert Langdon, le héros, cet éminent spécialiste de la mythologie religieuse, fréquente les campus universitaires. Or j’avais déjà mentionné ici qu’il était trop crétin pour entrer dans une Smart.

En plus, je suis en train de lire que cet homme, qui semble s’enfler le derrière à un point tel qu’il ne peut entrer dans l’habitacle spacieux d’une Smart, N’A JAMAIS ENTENDU PARLER D’UN ACCÉLÉRATEUR DE PARTICULES (page 54)!!! Il est surpris d’apprendre que E=MC² «Sounds pretty zen» (page 63)!!! Est-il familier avec la théorie du Big Bang? «Uh, more or less» (page 68)!!! A-t-il entendu parler de l’anti-matière? «Well, sort of…» (page 74). Il est fier de connaître les chiffres romains et frime devant Vittoria, qui est physicienne nucléaire, avec sa connaissance (page 200). Peine perdue, elle connaît aussi les chiffres romains. Comme tous les ti-culs d’école primaire qui je connais, d’ailleurs.

Regardons cette fameuse anti-matière : il s’agit d’une bulle informe, suspendue dans le vide à l’aide d’un champ magnétique.

L’antimatière n’est en fait que de la matière normale, mais composée de particules dont la charge est opposée à sa particule correspondante (un électron devient un position etc). Donc à la température de la pièce, cette bulle d’antimatière ne devrait pas être un magma bizarroïde d’anti-quarks, mais devrait se condenser en matériel normal (ou plutôt «anti-normal»).

Et contrairement à ce que l’auteur semble penser, l’antimatière ne ferait certainement pas l’arme terroriste parfaite. Indétectable, vraiment??? Comment penser que la force nécessaire pour conserver cet état instable de matière pourrait passer inaperçue??? Ce ne sont pas les explications nébuleuses de Dan Brown qui m’ont convaincue.

Ceci dit, l’intrigue en général se déroule assez bien, c’est agréable à lire, sauf que bien sûr, le compte à rebours pour la fin du monde doit arriver bientôt, et nos héros se complaisent à perdre du temps en discussions philosophique et en considérations oiseuses. La preuve : le livre entier se passe dans une période de moins de 24 heures, décrites en plus de 500 pages.

Il faut conclure que l’auteur, tout comme son héros, semble beaucoup plus à l’aise dans la mythologie ancienne que dans la science. Lorsqu’on a passé le cap laborieux des explications pseudo-scientifiques, on a du plaisir à lire. Voyez, je suis quand même de bonne foi…

lundi 11 avril 2005

Le savoir-vivre en quelques bisous

Qu'on arrive ou qu'on parte, le bisou fait partie du savoir vivre. Prenons quelques moments pour l'étudier. D'abord, par quelle joue faut-il commencer? Y a-t-il une règle précise? C'est important de le savoir car il faut que les deux protagonistes s'y soumettent sous peine d'imbroglio.

Jésus a dit (quelqu'un trouvez moi le verset, parce que moi j'y connais rien) que si on nous frappe sur la joue droite, il faut tendre la joue gauche. Ou quelque chose comme ça. Il semble que la règle vaut aussi pour le bisou.

Combien de bisous faut-il donner pour être dans le ton? C'est la question existentielle que se pose tout globe trotteur qui ne tient pas à avoir l'air fou lors d'une réunion mondaine.

En effet, dépendamment de l'endroit où l'on se trouve et des gens qu'on fréquente, le nombre de bisous d'arrivée ou de départ change, et, par conséquent, la chorégraphie nécessaire à l'exécution des dits bisous. Très complexe.

Savez-vous que quand vous rencontrez un canadien anglais, un seul bisou est de rigueur? Si, dans un élan machinal, vous en faites deux, vous passez pour un véritable obsédé sexuel.

Par contre, quand on arrive en France, il faut se conformer aux coutumes autochtones : la mode est aux 3 bisous. Si vous n'en donnez que deux, vous passez pour un mesquin frigide et dédaigneux. Un peu de chaleur humaine, que diable!

Jusqu'ici, tout semble relativement simple. Il suffit de ne pas se tromper :
  • Canada anglais=1 bisou
  • Québec = 2 bisous
  • France = 3 bisous
Malheureusement, tout n'est pas aussi facile : je viens de découvrir, à ma grande stupeur, que certaines régions utilisent le 4 bisous! Ce qui m'a fait déduire une règle de savoir-vivre supplémentaire : on s'adapte toujours au nombre maximum de bisous. Et hier soir, nous avions quatre invités, adeptes du 4 bisous.

4 invités, 5 hôtes, 4 bisous. Faites le calcul : 4 x 5 x 4 = 80

Il s'est donné 80 bisous au départ de nos invités, le tout dans un temps record de 3 minutes, entrecoupé de remarques polies sur le souper que votre humble serviteuse avait concocté...


samedi 9 avril 2005

La banlieue de la Mort

La banlieue de Paris où j'habite en ce moment est vraiment dangereuse!!!


On risque de tout se faire voler, même les portières de sa bagnole!




Ici, la Boucle Maléfique! Il suffit qu'il y ait un panneau semblable de l'autre côté de la rue pour que le piéton obéissant soit pris dans une boucle sans fin et doive traverser la rue jusqu'à la fin de l'éternité...



Et voyez plutôt ce qui est arrivé au cinéma moderne!!!



Oui, les dangers de ma banlieue sont terribles!!! Et le plus horrible est encore celui-là :




Qui compétitionne en horreur avec cette Chose!


Mais heureusement, la Ville a installé les moyens de se protéger!


Eh oui, une distributrice de condoms donnant direct sur la rue...

jeudi 7 avril 2005

Revenons à la télé-réalité : On a échangé nos mamans

Je reviens avec la télé-réalité, cette fois-ci je vais vous tamponner les oreilles (ou plutôt les yeux) avec «On a échangé nos mamans»!

Comme d'habitude, n'étant pas une fan de ce genre d'émissions, je l'ai écoutée en diagonale, tout en lisant «Anges et Démons» (dont je vais bientôt vous bassiner l'écran) pendant que mon chéri était vissé sur la télé.

Il s'agissait d'une Française et d'une Québécoise qui sont parties vivre une semaine dans la famille de l'autre. Avec le mari de l'autre aussi, mais compte tenu de la présence constante des caméras, je ne crois pas qu'il y ait eu quelque entourloupette de ce côté.

La Québécoise arrive en France, elle est ravie. La Française arrive au Québec : surprise, elle râle. Oui, la pauvre, comme elle se plaît à le répéter, elle s'est tapé 12 heures de voyage, car elle devait se rendre en Gaspésie. Mais on oublie que la Québécoise aussi s'est tapé 12 heures de voyage.

Oui, il faisait froid. Mais, pauvre crétine, quand on va au Québec en plein hiver, il faut s'attendre à ce qu'il fasse un peu froid. Et qu’on ne me dise pas qu’elle ne savait pas qu’elle irait dans un autre pays que la France, il a bien fallu qu’elle apporte son passeport! «Mais qu’est-ce que je suis venue foutre dans cette galère!» se lamente-t-elle constamment. On se le demande aussi. Quand on ne peut pas s’adapter, on reste chez soi et on écoute la télé-réalité.

La réalisation de cette émission est française. La chaîne M6 a donc choisi les lieux. Aaaallez, du côté québécois : une cabane au fond de la forêt, qui chauffe au bois, et qui fait du sirop d'érable. De quoi nous faire passer pour une belle gang d'attardés. Ils avaient tout de même l'électricité. Et pas de tête d'orignal au-dessus du foyer.

Du côté français, on est aussi allé dans les clichés. Râler comme ça, c’est pas possible! Rien ne trouve grâce aux yeux de Madame. Elle confie même à la caméra (sa confidente et meilleure amie, dans ce pays de sous-développés congénitaux) qu’à part parler de son métier, il est très difficile d’avoir une conversation suivie avec le bûcheron inculte chez qui elle a atterri. Elle n’a peut-être pas considéré que le bûcheron n’avait peut-être rien à dire à la poupounne qui est arrivée chez lui en babounnant, et que ce qui se porte de nos jours à Lutèce le laisse certainement indifférent.

Du côté québécois, M6 fournit des sous-titres. Bien sûr, nous sommes des sauvages qui ne savons pas parler, nous avons un accent incompréhensible, n'est-ce pas??? Et la pauvre Française, qui n'avait pas droit aux sous-titres, devait se débrouiller parmi ces sauvages sans rien comprendre... Et moi, quand je vais en France, est-ce que j'en ai, moi, des sous-titres???


Bon, avant de me pomper encore plus, je vais vous laisser méditer là-dessus… Gênez-vous pas pour commenter, même si vous n’avez pas regardé l’émission et que vous n’y connaissez rien, moi-même ça ne me gêne pas pantoutte!!!

lundi 4 avril 2005

La Smart, je persiste!

Pardonnez-moi si j'insiste (voir mon post de février sur le sujet pas rapport avec la Smart mais avec Dan Brown et le Da Vinci Code), mais j'ai maintenant en main des éléments irréfutables pour prouver mes assertions, à savoir que Robert Langdon n'est qu'un bête crétin à l'image de certains gars qui, lorsqu'il y a plusieurs personnes pour une voiture, réclament la place avant sous prétexte qu'il leur faut de la place pour mettre leurs jambes et rélèguent les femmes en arrière, comme si les femmes n'avaient pas de jambes. (J'ai encore sur le coeur Jeune Crétin de 5 pieds 6 pouces, soit la même grandeur que moi, qui m'avait fait le coup en 1980)...

Bref, regardez bien ces photos inédites de l'intérieur de la Smart : On y voit l'espace disponible pour un homme de 6 pi 3 po... Soit 3 pouces plus grand que Robert Langdon!




Et ce n'est rien comparé à l'espace disponible pour une personne normale...


Avantage indiscutable à Paris, la Smart peut se garer n'importe où, et sous la pluie, un seul parapluie permet de protéger la voiture au complet!!!

(Les petits carrés noirs servent à préserver l'anonymat des conducteurs qui sont tout de même un peu honteux de ne pas pouvoir se ballader en Alfa-Roméo...)
NOTA :
1 pieds = 12 pouces
1 pouce = 2,54 cm
Français, lâchez un peu vos rapports d'impôt et utilisez votre calculatrice à bon escient!!!

dimanche 3 avril 2005

L'hiver et l'été!

Pour comparer l'hiver et l'été, revenons un peu au Québec, et faisons un peu de tourisme...


On voit que ce n'est pas le même équipement...


Les chutes Montmorency ont une allure différente...



On dirait qu'il y a un peu moins de monde dans les rues du Vieux Québec...



Entre le mois de janvier et le moi de mai, il y a une différence, mais il arrive tout de même qu'il neige en mai!

On voit encore un petit bout du toit de la cabane, et on reconnaît les arbres, au travers de la poudrerie...



samedi 2 avril 2005

E-diote du vil âge planétaire... la parodie!

Aujourd'hui, je suis allée ailleurs que dans la ville des PD mous (niark niark) et je suis allée Au Bon Marché de Paris... J'y ai trouvé :

Des abats-jour petits miroirs... pour se trouver lumineuse!


Ce magnifique plafonnier qui vous offre des ampoules à ailes! L'allégorie des pitis oiseaux qui volettent dans votre cuisine le matin!!! À moins que ce ne soit une illustration des anges, pour inspirer les dévots...


De mieux en mieux, des abats-jours à plumes!


On se demande si on se trouve dans le comptoir des abats-jours ou dans celui des chapeaux!!!



Et en finale... Vous dormiriez bien, avec ÇA au-dessus de votre tête, la nuit???

Tout est strictement vrai dans cet article! Y compris le lien vers l'original (e)!!!