8e chronique de l’influenceuse
Avant de parler du couple comme tel,
inspirons-nous de Sex and the City pour parler du vif débat qui fait rage (oui, encore de nos jours même si
la série est terminée depuis longtemps) entre les tenants d’Aidan et ceux de Mister
Big (les deux prétendants très différents de Carrie, l’un des personnages principaux).
Non, je n’ai jamais écouté la série Sex and the City. Peut-être que
vous non plus. Disons que c’était une série qui se voulait féministe, hyper
populaire chez nos voisins du sud, qui mettait en scène quatre trentenaires
célibataires au début des années 2000, à New-York.
On va encore dire que je parle de ce
que je ne connais pas, c’est vrai, mais cette fois, je ne me cache pas que je
vais parler de ce dont j’ai entendu parler. La femme qui vu la femme qui a vu
l’ourse. Je ne parlerai donc pas de la série, mais d’un point bien précis.
Comment en suis-je arrivée à être une telle sommité en matière de sexe et de
cité? Grâce à India Desjardins .
Dans son livre Mister Big, India Desjardins cite Michael Patrick King (le producteur, réalisateur et/ou
scénariste de la dite série, que je n’ai pas écoutée) qui disait, en entrevue
«If I talk to a woman for more than five minutes I can telle you exactly
whether she’s a Aidan girl or a Mr Big girl. Aidans girls are more interested in nurturing
relationships and building a nest, while Mr Big girls are more about show and
having fun» (Cliquez pour avoir la version complète de l'entrevue).
India Desjardins donne deux raisons pour lesquelles cette citation la dérange : premièrement parce que le monsieur catégorise les femmes en cinq minutes selon le type d’hommes qui leur plait, et deuxièmement à cause du fait qu’il leur accole une étiquette du nom d’un personnage masculin.
Je peux ajouter plein d’autres raisons pour lesquelles la citation me dérange : déjà, se permettre de catégoriser les femmes (sous-entendu toutes les femmes), c’est d’une prétention sans bornes. Ensuite, de prétendre pouvoir le faire en l’espace de cinq minutes, ça dépasse l’entendement. Même chose pour tous les êtres humains, fussent-ils hommes, d’ailleurs. Au-delà du libellé des étiquettes, il y a le nombre d’étiquettes. Il y en a deux. Deux routes à prendre. Rien entre les deux. Mais encore au-delà du nom, au-delà du nombre, c’est le choix des étiquettes qui me dérange : la sécurité ou le fun (par «fun» entendez «sexe»). La dichotomie de la maman et la putain. On n’est pas sorties du bois.
Bref, tout me dérange dans les trois lignes citées. Je ne prendrai pas la peine de commenter toute l’entrevue, je risque de péter ma fuse et de perdre le fil de mon mandat d’influenceuse.
Donc, bien que n’ayant visionné ni la série ni les deux films qui ont suivi, grâce à l’essai de Madame Desjardins, j’ai compris que la seule option de Carrie (un des personnages centraux) est de décider avec qui elle va finir (notez que le terme «finir» n’a pas été choisi au hasard).
Le débat entre Aidan et Mister Big se résume en réalité à : «Veux-tu une relation plate ou une relation toxique ?» Ne serait-ce pas un faux débat ? N’y a-t-il pas d’autres modèles de relation ? Mais… plus important encore, il faudrait s’interroger en premier à «Veux-tu une relation ?», tout simplement.
Et si la réponse était «Non merci» ?
(Vu la popularité de la série, j’ai fait
exprès de mettre un titre putaclic pour attirer plus de lecteurs.)
1 commentaire:
Je suis comme toi , je n'ai pas vu ni même écouté la série et de plus ,49 ans de mariage en Août, et un dicton donné par ma mère : L'homme propose, la femme dispose!
Belle chronique. Merci
Germaine
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