mardi 15 mars 2005

Littérature classique États-Unienne

Entre deux pelletées de neige, je lis un peu. Étant une intellectuelle pure et dure, je suis en train de lire un classique américain de Louisa May Alcott : «Little Men», qui est en quelque sorte la suite «Little Women» ou, en français : «Les quatre filles du Dr March». Lecture très édifiante, pleine de bons sentiments et de dévotion à Dieu.

Je ne peux résister à l'envie de vous citer un passage qui explique bien des choses, à mon avis. Le contexte : On demande au petit Demi, neveu de Jo March, d'expliquer ce que sont les «Pilgrims» à qui l'ont doit la fête de la «Thanksgiving». Il s'exécute.

«...the Pilgrims killed all the Indians, and got rich; and hung the witches, and were very good;...»

Je passe le reste. L'exposé est accueilli par les rires indulgents des adultes présents. Ceux-là même qui sont chargés d'inculquer la «bonté» dans les chères petites âmes.

Je conclus que si les livres d'histoire américains sont ainsi faits qu'ils mettent ces idées dans la tête des enfants, que si des adultes bien-pensants trouvent «cute» chez un enfant de confondre le bien et le massacre d'Indiens ou la pendaison des sorcières, que si des «classiques littéraires» comme celui-là «enchantent encore des générations d'enfants» on n'a pas à s'étonner de ce que sont devenus les États-Uniens de nos jours.

Goerges W Bush doit être un descendant direct de cette famille...

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Je partage pleinement votre crainte face à la"supériorité morale" étatsunienne. Je vous invite à partager la lecture d'un troublant article éditorial publié dans le New-York Review of Books, écrit par Bill Moyers intitulé "Welcome to Doomsday".
Enfin, j'espère que vous lisez l'inglishe...
http://www.nybooks.com

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

Heureusement, tous les livres, surtout les nouvelles, ne sont pas ainsi : je les lis souvent à mes petits enfants américains et je suis enchanté par ce qu'ils enseignent et comment.

"d'appuyer sur ma tête à chaque fois que je tente de me relever " ce que je sens, depuis que non ma poubelle, mais mon blog a disparu. Et, au lieu des gens, un machin me répond. Mais, peut-être, ce qu'était dedans, était comme dans ta poubelle...

coyote des neiges a dit...

Oui, Marcus, je lis l'ingliche...

Julie, j'espère bien qu'ils vont te rétablir, j'aimais bien te lire! Heureusement qu'il te reste ton autre blogue!